Chronologie des médias : accord en vue dans les prochains jours
Le 04 septembre 2018 à 09h21
2 min
Société numérique
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Hier, la ministre de la Culture Françoise Nyssen a réuni une partie de l'industrie du cinéma pour (enfin) s'entendre sur les fenêtres de diffusion des films en France.
Cette version révisée, sur laquelle exploitants de cinéma, producteurs et diffuseurs divers peinent à s'entendre, est attendue de longue date. Elle est censée adapter le modèle à l'émergence des plateformes de vidéo à la demande par abonnement (SVOD) ces dernières années… Alors que son principal représentant, Netflix, esquive le modèle français.
Cette bataille entre les anciens acteurs et les nouveaux arrivants avait culminé l'an dernier avec l'interdiction des films produits par Netflix au Festival de Cannes, au motif qu'ils ne passaient pas en salles.
Depuis, le principal financeur du cinéma français, Canal+, a déclaré son service de SVOD Canalplay mort et enterré, emporté par la vague Netflix.
Le projet de nouvelle chronologie, commenté par Electron Libre, ouvre une fenêtre de cinq mois d'exploitation des films pour ces services, après avoir attendu entre 15 et 17 mois. À comparer aux quatre mois attendus pour la location en VOD après la sortie en salles. Pas de quoi convaincre un Netflix donc.
Selon EL, les syndicats français de la vidéo (Sevad et SEVN) seraient défavorables au texte, qui semble taillé sur mesure pour Canal+, avec une fenêtre d'exploitation pouvant descendre à six mois après les salles.
Le 04 septembre 2018 à 09h21
Commentaires (13)
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Abonnez-vousLe 05/09/2018 à 15h32
évidemment " />
Mais on n’est pas dans un pays comme ça. Ici, l’Etat estime qu’il faut qu’il se mêle de tout, et régule tout. Toujours avec une bonne excuse, et une taxe qui va avec.
A chaque fois il prend la TVA; pas bête le goinfre. Mais c’est pas pour te piquer du fric, c’est pour protéger l’exception culturelle française.
Dans l’actu, c’est pas ton médecin qui te dit que tu manges trop de sel, c’est l’état. Et hop, le retour de la gabelle. Mais c’est pour ton bien " />
Y a toujours un lobby que ça arrange, mais l’Etat ne s’oublie jamais.
Le 04/09/2018 à 08h00
La france : un beau pays moyenâgeux.
Le 04/09/2018 à 08h13
A quand un vrai travail journalistique qui explique pourquoi cette situation existe et qui en profite…
Le 04/09/2018 à 08h43
Bah non, on veut tous les films tout de suite après leur passage en cinéma disponibles sur tous les canaux de distribution en même temps, SVOD compris.
Le 04/09/2018 à 08h43
“qui semble taillé sur mesure pour Canal+”. C’est dit ici.
Le 04/09/2018 à 08h59
Tu lis une brève, NXI a fait de nombreux « vrais » articles sur la chronologie des médias, par exemple :
* Next INpact
* Next INpact
Le 04/09/2018 à 09h20
Donc, on continue l’aberration :
Tu peux produire intégralement un film, s’il passe au cinéma, tu perds le droit de le diffuser comme tu le souhaites.
Et pire encore, si tu n’es pas canal+, tu attends plus d’un an, pour une différenciation de “chaîne spécialisée dans le cinéma” si je me souviens bien.
Au final, que Netflix se rassure, je ne vais plus au cinéma, j’allume netflix chez moi, si jamais c’est nul, je n’ai pas payé 10 euros pour rien et personne ne m’embêtera si je ronfle dans mon canapé (ce qui est la meilleure issue à un contenu pas intéressant, au moins, on dort).
Le 04/09/2018 à 09h20
“Alors que son principal représentant, Netflix, esquive le modèle français.” Netflix n’esquive rien du tout. Pour les films sortis en salle ils sont soumis comme tout le monde à la chronologie des médias pour leurs clients français. Pour ce qui est de leur production de long métrage, étant donné qu’elle ne sort pas en salle, ils ne sont soumis à aucune obligation. Pour les séries tout le monde est loti à la même enseigne.
C’est juste qu’en France Canal + jouissait d’un quasi-monopole sur le cinéma et qu’ils n’ont pas vu arrivé la vague des séries télé. Netflix réussi vraiment depuis qu’ils proposent une réelle offre de séries originales, avant cela personne ne les connaissait en France.
Le 04/09/2018 à 11h37
Le 04/09/2018 à 11h53
Ce modèle dépassé n’ayant aucun sens à l’ère d’Internet, effectivement.
Tout ça pour maintenir un acteur en particulier, merci la connivence avec l’Etat.
Mais bon, à l’heure où on descend les limitations de vitesse, il n’est pas aberrent qu’on applique la même idée au cinéma. La France, où le Grand Ralentissement.
Le 04/09/2018 à 14h29
Ce n’est pas juste pour Canal hein ;)
Ca permet aux AD de te vendre le film en salle, de te le revendre en BR, de te le re-revendre en VOD, de toucher des droits sur ton abo Canal, puis sur la pub que tu manges sur les chaines généralistes.
Autrement dit jusqu’à 5 fois sur le même film… Sans compter la copie privée…
Le 04/09/2018 à 14h55
Le 04/09/2018 à 16h09