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Caméras dites « intelligentes » ou « augmentées » : la CNIL lance une consultation publique

Caméras dites « intelligentes » ou « augmentées » : la CNIL lance une consultation publique

Après avoir reçu de nombreuses demandes de conseil et mené différents travaux au sujet des caméras dites « intelligentes » ou « augmentées » déployées dans les espaces publics, la CNIL lance une consultation publique, « afin d’accompagner leur déploiement dans le respect des droits des personnes », et de « répondre plus précisément aux futures demandes de conseil des professionnels et aux interrogations – voire des plaintes – des personnes concernées ».

Elle rappelle avoir déjà alerté, en juin 2020, sur la multiplication de certains dispositifs de vidéo « augmentée » dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire du COVID-19 : 

« De tels dispositifs ne sont en aucun cas un simple « prolongement » technique des caméras existantes. Ils modifient leur nature même par leur capacité de détection et d’analyse automatisée. Ils posent, par conséquent, des questions éthiques et juridiques nouvelles. »

La CNIL souhaite aujourd’hui « exposer sa compréhension, ses réflexions et ses analyses sur le sujet d’un point de vue éthique, technique et juridique ». L'autorité précise que le projet de position en question « ne concerne pas les dispositifs de reconnaissance biométrique, dont la reconnaissance faciale », et que la consultation restera ouverte jusqu’au 11 mars 2022.

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Commentaires (3)


Cameras augmentées ou pas, elles se feront dégommer comme les autres dans certains quartiers :transpi:



». L’autorité précise que le projet de position en question « ne concerne pas les dispositifs de reconnaissance biométrique, dont la reconnaissance faciale »,




Hein ?
Et pourquoi donc ?


Parce que la CNIL a déjà abordé cet aspect particulier en 2019 et indique qu’ils “font l’objet d’une problématique et d’un encadrement spécifique”. NXI a tronqué la citation de l’annonce de la CNIL en retirant une information importante.




les dispositifs de reconnaissance biométrique, et notamment des dispositifs de reconnaissance faciale qui font l’objet de problématiques et d’un encadrement spécifique déjà évoqués par la CNIL en novembre 2019 ;




De ma compréhension, le sujet ici est plutôt lié aux dispositifs de vidéo surveillance capables de faire de l’analyse comportementale et/ou d’attributs physiques (comme les caméras thermiques que certains ont mis en place pour “contrôler la température” dans le cadre de la pandémie). L’un des intérêts de la consultation sera justement de définir ces dispositifs.



A noter qu’il n’y a pas que l’aspect sécuritaire politique de mon point de vue, ces technologies sont aussi pas mal utilisées dans les grands commerces pour faire de l’analyse comportementale et du profilage des clients, voire repérer des vols, par exemple. Dans des exemples plus récents, les magasins sans personnel sont typiquement une belle cible pour ce genre de consultation car il y a là un aspect encore plus vicieux : l’argument n’est pas sécuritaire mais pour le confort du client.