Atos publie des résultats préliminaires moins bons que prévu et dévisse en bourse

Atos publie des résultats préliminaires moins bons que prévu et dévisse en bourse

Atos publie des résultats préliminaires moins bons que prévu et dévisse en bourse

La société attaque bille en tête : « les objectifs communiqués au marché le 12 juillet 2021 ne seront pas atteints » :

« Le chiffre d’affaires a été de l’ordre de 10,8 milliards d’euros en 2021, en décroissance d’environ -2,4 % à taux de change constants ».

Plusieurs éléments sont mis en avant, notamment « une réévaluation non prévue des coûts restant nécessaires pour la transformation, la création d’une nouvelle plateforme et la gestion dans le cadre d’un contrat de services financiers » et plusieurs « décalages de projets de fin 2021 à 2022 ».

Même chose sur le taux de marge opérationnelle qui « ressort à environ 4% du chiffre d’affaires en 2021 », en dessous des 6 % espérés. Enfin, « le flux de trésorerie disponible est de l’ordre de -420 millions d’euros. L’écart avec l’objectif annuel de "positif" est essentiellement dû à la variation du besoin en fonds de roulement ».

La dette nette d’Atos fin décembre 2021 « est estimée de l’ordre de -1,2 milliard d’euros conduisant à un ratio dette nette sur excédent brut opérationnel (EBO), en norme IFRS, de l’ordre de 1,1 ». Il s’agit pour le moment de résultats préliminaires, les définitifs seront publiés le 28 février 2022.

Ces mauvaises nouvelles ont rapidement eu un effet en bourse : l’action a perdu pas moins de 17 % depuis hier soir (après la clôture de la bourse). 

Commentaires (11)


Bon c’est moi qui la fait : “Atos dévisse, hélas, c’est là qu’est l’os”.
:fumer:
Néanmoins c’est toujours assez curieux de voir qu’une entreprise industrielle qui a des difficultés chute en bourse alors que des startups et autres licornes qui n’ont aucune modèle économique et parfois aucun revenu sont valorisées à des sommets. Il y a un paradoxe : on dit que pour les startup c’est le “coût de démarrage” et qu’elles seront profitables dans le futur, ce qui est purement hypothétique (et souvent infondé) alors que des sociétés ayant une activité établie est sanctionnée immédiatement, quelles que soient les perspectives futures.


“entreprise industrielle” ? Je pensais que c’était une SSII/ESN.


esver

“entreprise industrielle” ? Je pensais que c’était une SSII/ESN.


oui, ATOS est une ESN, tu as raison, mais je n’ai pas dit “entreprise du secteur industriel” et on peut lire sur larousse.fr :



industrie nom féminin (latin industria, activité)




  1. Toute activité économique assimilable à l’industrie : L’industrie du spectacle, des loisirs.

  2. Activité organisée de manière précise et sur une grande échelle (souvent péjoratif) : L’industrie du crime.



Avec 105 000 employés on peut se permettre ce genre ce licence
:cap:


esver

“entreprise industrielle” ? Je pensais que c’était une SSII/ESN.


Ils ont aussi une activité supercalculateurs qui en font des industriels.


Ah ben, t’as les vautours qui vont se mettre sur la bête agonisante pour la racheter à bas prix (qui a dit fusion-acquisition ?)



TNZfr a dit:


Ah ben, t’as les vautours qui vont se mettre sur la bête agonisante pour la racheter à bas prix (qui a dit fusion-acquisition ?)




Pas sûr que quelqu’un se positionne pour racheter une ESN comptant 105 000 “Collaborateurs”.



J’ai fait 15 ans de presta, naviguant d’ESN en ESN, c’est le genre de boite où tu es juste un morceau de viande, passé un certain temps, tu seras vu comme trop vieux, trop cher, on te virera sans pitié, ils ont des budgets prévus pour ça (vécu)



A fuir ce genre de boites, je ne vais pas verser de larmes pour eux.


Oui, tout à fait d’accord avec toi. Les ESN faut être un minimum roublard pour s’en sortir sans se faire bouffer.
Mais bon, les autres ESN spécialistes de la fusion-acquisition ne vont pas hésiter à réfléchir à la chose (exemple vécu en 2015 pour ma part)


L’exploitation de développeurs sous payé à l’air d’avoir ses limites.
Trop de manager ?



esver a dit:


“entreprise industrielle” ? Je pensais que c’était une SSII/ESN.




C’est surtout une boite (a images, cf l’Atosland de Rennes) à qui tout fait ventre: Radars routiers privatisés, leur gagneuse de bord de route jamais remise en cause malgré les casseroles. Cloud OVH revendu souverain… et quand le national ne suffit pas, on draine les fonds européens pour un HPC soumis aux fondeurs étrangers!



Les rois de la prise de marge au passage et de la promotion des politiques à la direction (coucou T. Breton), pourvu qu’ils aient un bon carnet d’adresse.



lololasticot a dit:


Pas sûr que quelqu’un se positionne pour racheter une ESN comptant 105 000 “Collaborateurs”.



J’ai fait 15 ans de presta, naviguant d’ESN en ESN, c’est le genre de boite où tu es juste un morceau de viande, passé un certain temps, tu seras vu comme trop vieux, trop cher, on te virera sans pitié, ils ont des budgets prévus pour ça (vécu)




Surtout maintenant que grâce à Notre Leader Suprême, les indemnités prud’hommales sont légalement limitées (au niveau de la moyenne de ce qui était donné avant…). Donc très facile de budgétiser, et pas besoin de monter trop haut en prime pour le budget.



Patch a dit:


Surtout maintenant que grâce à Notre Leader Suprême, les indemnités prud’hommales sont légalement limitées (au niveau de la moyenne de ce qui était donné avant…). Donc très facile de budgétiser, et pas besoin de monter trop haut en prime pour le budget.




Oh que oui, encore un cadeau de Macron aux entreprises, elles en rêvaient, il l’a fait.



Une ESN m’a licencié sans motif valable, j’ai attaqué aux prud’hommes, du coup ils sont revenus vers moi et mon avocat pour négocier.
J’ai demandé plus que ce que j’aurais pu toucher aux prud’hommes et ils ont préféré payer plutôt que se taper une condamnation (car ils savaient qu’ils perdraient).


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