Altice USA et Dish inquiets de la fusion entre T-Mobile et Sprint

Altice USA et Dish inquiets de la fusion entre T-Mobile et Sprint

Altice USA et Dish inquiets de la fusion entre T-Mobile et Sprint

Après des mois de « je t'aime, moi non plus », T-Mobile et Sprint (respectivement deuxième et troisième sur le marché américain) annonçaient leur fusion fin avril.

L'accord doit encore être validé par les autorités compétentes, mais deux opérateurs ne voient pas d'un bon œil ce rapprochement : Altice USA et Dish. Ils demandent aux régulateurs d'imposer des conditions avant d'autoriser ce projet.

Dans des documents transmis à la FCC et repris par Reuters, le premier explique par exemple qu'il prévoit de revendre des services Sprint sous sa propre marque l'année prochaine. Il demande ainsi que « T-Mobile honore ses engagements avec Altice et d’autres fournisseurs qui utilisent son réseau, voire cède des fréquences ».

De son côté, le diffuseur par satellite Dish agite le spectre d'un probable risque d'augmentation des prix. Il ajoute que les deux partenaires auraient largement exagéré le besoin de se rapprocher pour investir dans la 5G, un des piliers de la fusion telle que présentée.

Enfin, Communications Workers of America (CWA) fait également part de son inquiétude à la FCC : cette fusion pourrait entraîner la suppression de 28 000 emplois aux États-Unis.

T-Mobile et Sprint ont rapidement réagi et, sans surprise, ils ne sont pas sur la même ligne que leurs concurrents. Pour eux ce rapprochement sera bénéfique pour les consommateurs. Ils ajoutent que « ces prises de position font partie du processus normal de consultation de la FCC ». Ils fourniront des réponses détaillées avant la date butoir du 17 septembre.

Commentaires (1)


C’est très drôle de voir Altice dénoncer les inconvénients d’une fusion, et dans le même temps voir T-mobile et Sprint avancer les mêmes arguments falacieux que tout groupe industriel avance quand il envisage une fusion (coucou Altice, coucouOrange et Stéphane Richard) : “bénéfique pour les consommateurs”, besoin d’être plus gros pour investir dans la 5G.



Quand on pense que Milton Friedman et le néolibéralisme fustigeaient l’interventionnisme d’État et le monopole et qu’aujourd’hui dans le secteur des télécoms, c’est comme dans Highlander, « à la fin, un seul d’entre nous survivra ! »


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