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À la Russie, Google assure ne pas déclasser spécifiquement RT et SPutnik

À la Russie, Google assure ne pas déclasser spécifiquement RT et SPutnik

Le 28 novembre 2017 à 09h16

Il y a quelques jours, le patron d'Alphabet, Eric Schmidt, annonçait la volonté du moteur de recherche de déclasser les deux médias russes, accusés d'avoir contribué à l'ingérence supposée de Moscou dans l'élection présidentielle américaine de 2016.

Le Roskomnadzor, qui régule les médias en Russie, a demandé des clarifications et promis des représailles en cas d'action contre RT et Sputnik. Reuters rapporte que Google lui a répondu par lettre, niant tout déclassement spécifique des deux sites. Schmidt parlait ainsi « de nos efforts constants pour améliorer la qualité de recherche », soit le prétexte utilisé par Google depuis ses débuts pour ses modifications de classement.

Le 28 novembre 2017 à 09h16

Commentaires (6)

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C’est un duel de mauvaise foi, que le Kremlin a démarré depuis des années et joue maintenant la vierge effarouchée :





  • du côté du Kremlin, Sputnik et RT abuse constamment des vulnérabilités de l’algorithme de Google Search et Google News pour apparaître dans le haut des résultats (= SEO, Search Engine Optimization, extrêmement agressif), en multipliant les titres putaclic, les liens croisés avec des faux sites (pour faire croire que leur contenu est une référence), la réutilisation d’une même “info” dans plusieurs articles pour multiplier les chances d’être repérer par les algos de Google, la génération automatisée d’articles bidons à partir de sources tierces, etc



  • du côté de Google (Alphabet), on lutte contre ce genre de pratiques (le SEO trompeur) de façon globale, et là ils ont annoncés qu’ils vont suivre de plus près les pratiques des organisations du Kremlin pour rendre inefficace/mieux déprécier les méthodes de SEO abusives qu’ils utilisent.



    Donc oui, RT et Sputnik vont être de facto visés spécifiquement par ces mesures, mais c’est parce qu’ils trichent et détournent spécifiquement les systèmes de Google qu’ils sont à présent visés.



    ~



    Il faut comprendre que lorsque les sites de news (non-étatiques et cherchant le profit privé) font du putaclic et autres méthodes de tromperies (citées plus haut), Google les punit tout autant et leur fait comprendre qu’il y a une certaine zone grise à ne pas dépasser. En échange, le contenu dit “de qualité” va être mis en avant par Google, qui va ajuster ses algorithmes pour justement valoriser ce travail.



    Mais comme Sputnik et RT ne sont pas sur ce créneau (proposer des articles de qualité, en plus de la masse d’info à faible valeur ajoutée, pour fidéliser un public et vendre de l’espace publicitaire + abonnements), mais au contraire sont financés à fonds perdu par le Kremlin dans le seul but de propagande étatique, ils n’ont rien à perdre à faire du SEO ultra-agressif, ils n’ont rien de valeur à négocier avec Google : pour RT/Sputnik, ils vont aller au delà de la zone grise et pousser le plus loin possible, tant que Google ne les fait pas tomber de la première page.



    Voilà pourquoi Google annonce qu’ils vont déplacer la ligne rouge, et que RT/Spunik se sentent directement visés : ils sont constamment en train de jouer avec celle-ci, d’essayer de repousser les limites de Google.

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Klemus a écrit :



C’est un duel de mauvaise foi, que le Kremlin a démarré depuis des années et joue maintenant la vierge effarouchée :





  • du côté du Kremlin, Sputnik et RT abuse constamment des vulnérabilités de l’algorithme de Google Search et Google News pour apparaître dans le haut des résultats (= SEO, Search Engine Optimization, extrêmement agressif), en multipliant les titres putaclic, les liens croisés avec des faux sites (pour faire croire que leur contenu est une référence), la réutilisation d’une même “info” dans plusieurs articles pour multiplier les chances d’être repérer par les algos de Google, la génération automatisée d’articles bidons à partir de sources tierces, etc



  • du côté de Google (Alphabet), on lutte contre ce genre de pratiques (le SEO trompeur) de façon globale, et là ils ont annoncés qu’ils vont suivre de plus près les pratiques des organisations du Kremlin pour rendre inefficace/mieux déprécier les méthodes de SEO abusives qu’ils utilisent.



    Donc oui, RT et Sputnik vont être de facto visés spécifiquement par ces mesures, mais c’est parce qu’ils trichent et détournent spécifiquement les systèmes de Google qu’ils sont à présent visés.



    ~



    Il faut comprendre que lorsque les sites de news (non-étatiques et cherchant le profit privé) font du putaclic et autres méthodes de tromperies (citées plus haut), Google les punit tout autant et leur fait comprendre qu’il y a une certaine zone grise à ne pas dépasser. En échange, le contenu dit “de qualité” va être mis en avant par Google, qui va ajuster ses algorithmes pour justement valoriser ce travail.



    Mais comme Sputnik et RT ne sont pas sur ce créneau (proposer des articles de qualité, en plus de la masse d’info à faible valeur ajoutée, pour fidéliser un public et vendre de l’espace publicitaire + abonnements), mais au contraire sont financés à fonds perdu par le Kremlin dans le seul but de propagande étatique, ils n’ont rien à perdre à faire du SEO ultra-agressif, ils n’ont rien de valeur à négocier avec Google : pour RT/Sputnik, ils vont aller au delà de la zone grise et pousser le plus loin possible, tant que Google ne les fait pas tomber de la première page.



    Voilà pourquoi Google annonce qu’ils vont déplacer la ligne rouge, et que RT/Spunik se sentent directement visés : ils sont constamment en train de jouer avec celle-ci, d’essayer de repousser les limites de Google.







    Merci pour la mise en contexte!


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Cadence a écrit :



Merci pour la mise en contexte!





qui contient 3 fois plus de mots que la brève <img data-src=" />


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La brève indique en effet le retour de service de Google dans le match Google- RT/Sputnik, au sein du tournoi opposant les équipes du Kremlin (Russie) à celles de la Silicon Valley (USA).




 Il m'a semblé opportun d'apporter un complément d'information sur la situation, vu que c'est à la mode de crier à la fake news et aux "MSM" (MainStream Media) qui censurerait la "vérité".       






 &nbsp;Des milliers de gens vont croire, avec ce genre de polémiques médiatiques, que Google voudrait tout d'un coup leur cacher la vérité, celle qui "fâche", que RT/Sputnik voudrait révéler au monde.       






 &nbsp;Or non seulement ce jeu du chat et de la souris date depuis le tout début de Google Search au début des années 2000, avec les éditeurs de sites web faisant du SEO pour gagner des places tandis que Google mettait en place des contre-mesures - donc rien de nouveau&nbsp;et rien de spécifique à RT/Putnik. Mais il faut également réaliser&nbsp;que RT/Sputnik se fait viser parce qu'ils font un SEO particulièrement agressif, qu'ils font en savant parfaitement qu'ils pourront recycler toute contre-mesure du côté de Google sous la forme d'une persécution : s'ils se font dégrader leur classement, c'est parce que la Vérité Poutinienne sur les hommes-lézards dérange, pas parce qu'ils manipulent constamment l'algorithme de Google Search/Google News pour faire apparaître leur contenu en haut de l'affiche.       






 &nbsp;En somme, les tricheurs se font passer pour des victimes. Chose que leurs fans (les nationalistes et la fachosphère d'Europe) adorent, vu que ça joue parfaitement dans leur fantasme de persécution et de péril imminent, une mythologie directement empruntée au catholicisme (voilà pourquoi le plagiat se retrouve dans de nombreuses allégories).       






 ...       






 NB : cela ne veut pas dire pour autant que Google Search et Google News sont neutres ou vraiment fiables. Mais il faut savoir distinguer la guerre médiatique stratégique entre la Russie et l'alliance USA-Europe (OTAN) d'une part, et le pouvoir médiatique-politique croissant de Google de l'autre.       






 &nbsp;Le but premier de Poutine est justement de mêler les deux, semer la confusion, en faisant des militants des droits et libertés des useful idiots&nbsp; de sa stratégie géopolitique (dans la plus pure tradition de l'Union Soviétique).       






 &nbsp;On l'a très bien vu avec Wikileaks, c'est une tactique qui se fait à présent au grand jour : si on critique Google, Facebook, les médias, les institutions européennes ou fédérales (aux USA), on reçoit immédiatement un soutien de la galaxie poutinienne, qui va récupérer nos travaux critiques et en citer certains passages hors-contexte tant que cela sert leurs intérêts et ne remet pas en cause le pouvoir en Russie.       






 &nbsp;Exemple : "les médias actuels ne sont pas objectifs et neutres, car ils sont financés par des riches propriétaires et possédés par une petite poignée de grands groupes - or les médias doivent jouer un rôle important dans la lutte contre la corruption et la criminalité en cols blancs, pour que le monde des affaires et le monde politique aient des comptes à rendre à la société civile - leur indépendance financière est indispensable pour remplir ce rôle"       






 Je vous laisse deviner où la citation et le recyclage s'arrêtera... RT/Sputnik relaiera le tous pourris !, mais omettra tout le reste, le remplaçant par une "question" rhétorique : si les médias privés sont tous pourris, pourquoi en avoir ? Voilà pourquoi la société serait mieux sans ces médias privés qui ne font que semer le trouble dans notre belle nation...       






 &nbsp;Et voilà comment on fait de la "démocratie gérée", comment on rassure la population sur le bien-fondé de l'élimination des journalistes.
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Merci pour tes commentaires éclairés.

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(et c’est un autre niveau que certains complotistes qui sévissent parfois ici, d’ailleurs si ce n’était pas une brève ils auraient déjà débarqué)

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Klemus a écrit :



La brève indique en effet le retour de service de Google dans le match Google- RT/Sputnik, au sein du tournoi opposant les équipes du Kremlin (Russie) à celles de la Silicon Valley (USA).




 Il m'a semblé opportun d'apporter un complément d'information sur la situation, vu que c'est à la mode de crier à la fake news et aux "MSM" (MainStream Media) qui censurerait la "vérité".       






  Des milliers de gens vont croire, avec ce genre de polémiques médiatiques, que Google voudrait tout d'un coup leur cacher la vérité, celle qui "fâche", que RT/Sputnik voudrait révéler au monde.       






  Or non seulement ce jeu du chat et de la souris date depuis le tout début de Google Search au début des années 2000, avec les éditeurs de sites web faisant du SEO pour gagner des places tandis que Google mettait en place des contre-mesures - donc rien de nouveau et rien de spécifique à RT/Putnik. Mais il faut également réaliser que RT/Sputnik se fait viser parce qu'ils font un SEO particulièrement agressif, qu'ils font en savant parfaitement qu'ils pourront recycler toute contre-mesure du côté de Google sous la forme d'une persécution : s'ils se font dégrader leur classement, c'est parce que la Vérité Poutinienne sur les hommes-lézards dérange, pas parce qu'ils manipulent constamment l'algorithme de Google Search/Google News pour faire apparaître leur contenu en haut de l'affiche.       






  En somme, les tricheurs se font passer pour des victimes. Chose que leurs fans (les nationalistes et la fachosphère d'Europe) adorent, vu que ça joue parfaitement dans leur fantasme de persécution et de péril imminent, une mythologie directement empruntée au catholicisme (voilà pourquoi le plagiat se retrouve dans de nombreuses allégories).       






 ...       






 NB : cela ne veut pas dire pour autant que Google Search et Google News sont neutres ou vraiment fiables. Mais il faut savoir distinguer la guerre médiatique stratégique entre la Russie et l'alliance USA-Europe (OTAN) d'une part, et le pouvoir médiatique-politique croissant de Google de l'autre.       






  Le but premier de Poutine est justement de mêler les deux, semer la confusion, en faisant des militants des droits et libertés des useful idiots  de sa stratégie géopolitique (dans la plus pure tradition de l'Union Soviétique).       






  On l'a très bien vu avec Wikileaks, c'est une tactique qui se fait à présent au grand jour : si on critique Google, Facebook, les médias, les institutions européennes ou fédérales (aux USA), on reçoit immédiatement un soutien de la galaxie poutinienne, qui va récupérer nos travaux critiques et en citer certains passages hors-contexte tant que cela sert leurs intérêts et ne remet pas en cause le pouvoir en Russie.       






  Exemple : "les médias actuels ne sont pas objectifs et neutres, car ils sont financés par des riches propriétaires et possédés par une petite poignée de grands groupes - or les médias doivent jouer un rôle important dans la lutte contre la corruption et la criminalité en cols blancs, pour que le monde des affaires et le monde politique aient des comptes à rendre à la société civile - leur indépendance financière est indispensable pour remplir ce rôle"       






 Je vous laisse deviner où la citation et le recyclage s'arrêtera... RT/Sputnik relaiera le tous pourris !, mais omettra tout le reste, le remplaçant par une "question" rhétorique : si les médias privés sont tous pourris, pourquoi en avoir ? Voilà pourquoi la société serait mieux sans ces médias privés qui ne font que semer le trouble dans notre belle nation...       






  Et voilà comment on fait de la "démocratie gérée", comment on rassure la population sur le bien-fondé de l'élimination des journalistes.









Effectivement, merci pour la remise en contexte (je ne voyais pas pourquoi ça apparaissait dans une brève) et pour les explications (certes longues mais je trouve nécessaire) claires et impartiales <img data-src=" />.


À la Russie, Google assure ne pas déclasser spécifiquement RT et SPutnik

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