Mobile : les opérateurs virtuels gagnent des clients, nouveau record pour le MtoM
Bientôt nous serons tous des machines
Le 07 août 2017 à 08h21
5 min
Société numérique
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L'Arcep vient de publier son observatoire des services mobiles pour le second trimestre. En France métropolitaine, il est question de toujours plus de cartes SIM, d'une hausse des forfaits sans engagement et d'un nouveau record pour le MtoM. En outremer, cela dépend des cas.
Sur mobile, 2017 avait commencé sur les chapeaux de roues selon l'Arcep : les trois premiers mois de l'année étaient marqués par une légère croissance du nombre de carte SIM (+ 74 000), ce qui n'était pas le cas en 2016 et 2015 (voir cette actualité).
Sur le deuxième trimestre, l'augmentation est bien plus importante avec 460 000 SIM de mieux (contre 101 000 au deuxième trimestre 2016). Au total – hors MtoM – 70,875 millions de cartes SIM sont en circulation France métropolitaine, sur un total de 73,498 millions, ne laissant qu'un peu plus de 2,6 millions pour l'ensemble de l'outre-mer.
Toujours plus de cartes SIM, les MVNO reprennent du poil de la bête
Cette hausse en métropole, ce sont les opérateurs de réseau (Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR) qui en profitent le plus avec 310 000 cartes (soit environ 68 % du gâteau), contre 150 000 pour les MVNO (opérateurs virtuels). C'est une bonne nouvelle pour ces derniers puisque les deux trimestres précédents étaient synonymes de baisse.
Désormais, les opérateurs virtuels représentent 10,7 % de part de marché (+ 0,1 point en un an) avec 7,554 millions de cartes SIM... contre 63,321 millions pour les quatre disposant de leur propre réseau.
8 millions de cartes prépayées en moins en six ans
Dans le détail des chiffres, et ce n'est pas une surprise, les forfaits (post-payés) représentent une écrasante majorité : 62,677 millions de cartes SIM, contre 10,821 millions pour le prépayé. Le premier est en hausse de 516 000 (+ 4 % en un an), tandis que le second baisse de 57 000 (- 7,7 % sur un an) environ.
Pour rappel, il y a 6 ans (juin 2011), plus de 18 millions de cartes prépayées étaient en circulation, mais la chute est constante depuis 2012 et le lancement de Free Mobile. Pour rappel, nous avons récemment publié un état des lieux complet des dix dernières années de l'internet fixe et mobile en France.
Voici un état des lieux sur les six dernières années :
- juin 2011 : 18,6 millions
- juin 2012 : 18,387 millions
- juin 2013 : 16,639 millions
- juin 2014 : 15,074 millions
- juin 2015 : 13,181 millions
- juin 2016 : 11,713 millions
- juin 2017 : 10, 821 millions
Sur la même période, le nombre de forfaits est passé de 47,365 millions (juin 2011) à 62,677 millions (juin 2017), soit plus de 15 millions de mieux, alors que le nombre de cartes SIM actives ne progresse « que » de 7 millions.
Portabilité et forfaits libres d'engagement toujours en hausse
En France métropolitaine, la portabilité du numéro est en nette augmentation, note l'Arcep : « le nombre de numéros mobiles conservés lors d’un changement d’opérateur, qui se situait (hors pics saisonniers de fin d’année) sur un niveau d’environ 1,5 million depuis la fin de l’année 2015, augmente de 18 % en un an au deuxième trimestre 2017 et atteint 1,8 million ».
Sur le grand public, le nombre de forfaits libres d'engagement continue inlassablement de gagner du terrain en représentant 72,3 % du total. Ce chiffre baisse à 67,5 % si l'on prend en compte les forfaits entreprises.
Dans tous les cas, la croissance est relativement soutenue d'année en année : près de cinq points en un an. Sur six ans (depuis juin 2011), la différence est encore plus marquée : il n'était en effet question que de 26,6 % de forfaits sans engagement, contre plus de 72 % aujourd'hui.
Le yo-yo en outremer
L'Arcep donne ensuite le détail de l'outremer, avec une situation différente suivant les régions. Dans certains cas, le nombre de cartes SIM en circulation est en baisse : Guadeloupe, St-Martin et St-Barthélemy (7 000 de moins,- 2,6 % sur un an), Martinique (6 000 de moins,- 3 % sur un an) et Réunion (3 000 de moins,+ 1 % sur un an). Au contraire, d'autres en gagnent : Guyane (3 000 de plus,+ 4 % de plus sur un an) et Mayotte (10 000 de plus,+ 17,1 % sur un an).
Pour rappel, Free Mobile s'est lancé début juillet à la Réunion (voir cette actualité), il faudra donc attendre l'observatoire du troisième trimestre pour voir si cela a eu des conséquences tangibles.
Au total, l'outremer enregistre une légère baisse du nombre de cartes SIM sur trois mois, mais une hausse de 1,1 % sur un an. Avec 120 %, le taux de pénétration reste largement supérieur à celui de la France métropolitaine (110 %). La situation est par contre inversée sur la proportion de cartes prépayées : plus de 1 million sur les 2,622 millions de cartes SIM en circulation, mais la tendance est à la baisse depuis plusieurs mois.
Le MtoM franchit un cap
Sans surprise, le MtoM (machine to machine) continue son chemin pour atteindre 13,684 millions de cartes SIM (1,015 million de plus en trois mois, 33,5 % de mieux en un an). « Une croissance trimestrielle pour la première fois au-dessus d’un million de cartes supplémentaires » indique le régulateur, qui ajoute que « l’accroissement annuel atteint également son plus haut niveau (+ 3,4 millions) ». C'est le second trimestre consécutif que le régulateur parle d'une « croissance record » pour le MtoM.
Les opérateurs métropolitains se partagent quasiment tout le gâteau ne laissant que 25 000 cartes MtoM à l'outremer.
Mobile : les opérateurs virtuels gagnent des clients, nouveau record pour le MtoM
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Toujours plus de cartes SIM, les MVNO reprennent du poil de la bête
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8 millions de cartes prépayées en moins en six ans
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Portabilité et forfaits libres d'engagement toujours en hausse
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Le yo-yo en outremer
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Le MtoM franchit un cap
Commentaires (15)
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Abonnez-vousLe 07/08/2017 à 08h56
Bah non c’est pas possible, souvenez vous, free les a tué avec l’offre a 2€.
Le 07/08/2017 à 09h14
Hello. B2b, m2m… Désolé tout ca n’est pas très clair car je n’ai pas suivi… Machine to machine ca veut dire quoi, objets connectés ?
Le 07/08/2017 à 09h22
oui. Ceux qui ne sont pas sous couverture permanente d’un wifi, ou du Blutooth du smartphone. Par exemple les voitures équipées de système de conciergerie ou d’appel d’urgence en cas d’accident, des cameras 4G, etc…
Le 07/08/2017 à 09h34
Les terminaux CB qui passe par un appel mobile au lieu du filaire, les GPS de voitures avec leur services d’infotraffic par téléphonie …
Ca ne peux qu’exploser c’est le truc le plus simple pour déployer un équipement qui a besoin d’un accès réseau, après il y a des limites la chaudière connecté dans la cave ne pourra sans doute jamais accrocher une antenne
Le 07/08/2017 à 09h36
Pour ça, il y aura LoRa ou Sigfox :)
Le 07/08/2017 à 09h40
Ok merci. Clair et simple. Ca c’est de l’INpactitude 😊
Le 07/08/2017 à 09h54
Tu dois être bien placé pour connaitre les risques, avec tous les livres que tu as écris ;)
Je m’inquiète du jour où on sera obligé d’avoir nos appareils tous avec une sim planquée dedans, parce que c’est la mode et que tous les appareils récents en auront. Puis que ça ne se fabriquera plus sans.
un peu comme nos tel mobiles, qui ne se font que de + en + grands, et de moins en moins … téléphones.
Le 07/08/2017 à 10h03
Big brother is watching you 😈
Le 07/08/2017 à 10h09
ce qui m’énerve le plus c’est la version “vous devez passer par notre site web pour pouvoir faire l’action -connectée-”. Tu reste complètement dépendant de l’éditeur…
Autant un objet “connectable/connecté” pourquoi pas… mais on se dirige vers un modèle berk certified.
Le 07/08/2017 à 11h29
Le 07/08/2017 à 11h32
Tant que la carte SIM sera émise par les opérateurs et non les constructeurs d’appareils, ça ira : la carte restera amovible, on pourra faire sans.
Le 07/08/2017 à 11h54
M2M = Machine To Manufacturer " />
Le 07/08/2017 à 12h21
tu as Jeedom qui est pas mal qui s’installe facilement sur Raspberry.
Le 07/08/2017 à 13h28
J’ai déjà toute la maison sous jeedom :)
Je parle des équipements dit “connectés”, dans pas mal de cas dés que tu veux travailler avec il faut passer par des API web et pas parler directement avec le matos.
Le 07/08/2017 à 14h24
Je vais prendre l’exemple de Tomtom : leurs GPS n’utilisent quasiment plus que des cartes SIM pour récupérer les infos traffic. Ils doivent certainement les utiliser aussi pour que les GPS transmettent des données en temps réel, un peu comme ce que fait Waze, pour repérer les zones de congestion, etc. Et ça, le TMC ne peut pas le faire ;)