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Sony Music signe avec Dubset pour monétiser les remix en streaming

My remix is rich

Sony Music signe avec Dubset pour monétiser les remix en streaming

Le 24 août 2017 à 12h00

Sony Music, l'une des trois majors mondiales, se prépare à monétiser les remix incluant sa propriété hébergés sur les services de streaming. L'accord doit légitimer la diffusion de ces morceaux, jusqu'ici sous la menace constante d'une suppression pour violation du droit d'auteur.

La vie devrait se simplifier pour les remix de morceaux de Sony Music. La major s'associe officiellement à Dubset, une société spécialisée dans la gestion de droits numériques, qui vise à identifier les reprises et remix pour les associer à l'œuvre originale, dont l'ayant droit contrôle la rémunération. Avec cet accord, les services de streaming devraient se remplir peu à peu de remix, au statut officiellement sécurisé.

En mars et mai 2016, Apple Music et Spotify ont signé leurs contrats avec la plateforme. À eux deux, les services dominent le streaming musical, avec 70 millions d'abonnés payants cumulés. Le but est de sortir de la « zone grise » dans laquelle existent actuellement ces œuvres, donc d'offrir toujours plus de contenus dans ces catalogues.

Une première mise en ligne en octobre dernier

Dubset propose une base de données et une place de marché destinées aux ayants droit, DJ et autres artistes pour gérer la propriété. La monétisation des reprises et remix gérée par un système de règles automatisées, sur des morceaux identifiés par empreinte. La société a levé quatre millions de dollars en janvier, pour 35 000 éditeurs et labels clients de sa plateforme MixBANK.

« Les contenus générés par les utilisateurs mal monétisés ont déjà coûté des milliards à l'industrie musicale. Les sets de DJ, les remix, comme la musique originale, doivent être enregistrés indépendamment, étiquetés et validés avant d'entrer sur les services de streaming » déclare la plateforme dans son communiqué, espérant devenir l'intermédiaire de référence pour les labels, donc les créateurs indépendants qui veulent être en règle.

La signature avec Sony est donc une étape importante. Selon TechCrunch, la plateforme se rapproche d'un accord avec les deux autres majors (Universal Music et Warner). En octobre, de premiers remix non officiels ont été mis en ligne sur Apple Music et Spotify, via Dubset. D'autres devraient sûrement suivre dans les prochains mois.

Coucou SoundCloud

Dans l'histoire, le perdant pourrait bien être SoundCloud, qui s'est construit sur ces contenus chassés ailleurs. La société allemande a été repêchée de justesse à la mi-août par un nouvel investissement des actionnaires, après une importante vague de suppressions d'emplois. Historiquement, il s'agit de l'endroit de prédilection où héberger ses morceaux, y compris des remix.

Depuis plus d'un an, l'entreprise s'est lancée dans le streaming musical payant, directement face aux mastodontes suédois et américain. Il avait signé avec les trois majors, notamment pour fournir une meilleure protection de ces contenus d'internautes. C'est l'une des garanties du contrat conclu avec Warner Music, par exemple, qui a abandonné ses poursuites pour violation de droit d'auteur en serrant la main du service début 2016. Sony avait été le plus difficile à convaincre de signer avec SoundCloud.

Une occasion manquée en France

L'idée derrière Dubset n'est pas unique. La Sacem et différentes sociétés de répartition des droits au Royaume-Uni et aux États-Unis se sont associées autour d'une plateforme commune de liaison des œuvres entre elles, pour identifier les originaux, les reprises et les remix. L'ensemble se fonde sur un smart contract d'une blockchain Ethereum privée, qui permet d'automatiser la liaison des morceaux et la gestion des conflits, pour simplifier la gestion des droits (voir notre analyse).

La Sacem couple ce projet à un autre, qui est une expérimentation sur l'identification des réinterprétations musicales sur YouTube. Selon la société, la première plateforme mondiale de vidéo cerne encore très mal les reprises, laissant échapper de l'argent des mains des ayants droit des pistes d'origine. Identifier automatiquement le morceau et son ayant droit faciliterait donc la monétisation de ces morceaux, si l'artiste ou le label le décide.

Le cas Dubset rappelle aussi l'occasion manquée qu'a été le rapport sur l'acte 2 de l'exception culturelle de Pierre Lescure en 2013. Il pointait le besoin de protéger les œuvres transformatives et remix. Le texte suggérait d'élargir l'exception de citation, pour apporter une sécurité juridique à ces travaux. Une piste restée lettre morte jusqu'ici.

Commentaires (4)

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“Les contenus générés par les utilisateurs mal monétisés ont déjà coûté des milliards à l’industrie musicale.”

non… ça signifierait que l’industrie musicale aurait payé quelque chose pour eux, ce qui n’est pas le cas.

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WereWindle a écrit :



“Les contenus générés par les utilisateurs mal monétisés ont déjà coûté des milliards à l’industrie musicale.”

non… ça signifierait que l’industrie musicale aurait payé quelque chose pour eux, ce qui n’est pas le cas.







Clair :)



Moi l’industrie musicale me coûte des milliards car si elle n’était pas la j’aurais inventé une super major et je serais riche! Mais à cause d’eux, bah non


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“La Sacem couple ce projet à un autre, qui est une expérimentation sur l’identification des réinterprétations musicales sur YouTube.”



Donc mémé qui s’enregistre en train de faire une reprise de Mireille Mathieu donnera droit à une rémunération des ayants-droit ?

La Sacem va aussi s’amuser à faire le tour des vidéos de karaokés (qui sont une forme de reprise) pour rémunérer un peu plus les ayants-droit ?

Même si la reprise est mauvaise et non reconnaissable ? <img data-src=" />



Sérieusement, soit j’ai mal compris, soit ça devient de plus en plus ridicule…

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y a pas de petit profit quand on est un vautour la Culture ne mérite point qu’on la brade !! <img data-src=" />

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