Hadopi : vague de renouvellements au collège et à la CPD
Fin prête pour la réforme du droit d'auteur
Le 01 mars 2018 à 08h54
3 min
Droit
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La Hadopi finalise le renouvellement de son collège et de sa commission de protection des droits (CPD), celle chargée de la riposte graduée. Au Journal officiel, ce matin, deux décrets consacrent l’arrivée de nouveaux membres au sein d’une institution désormais au complet.
Avec le premier décret, Véronique Hamayon arrive au sein de la CPD, sur proposition du premier président de la Cour des comptes. Cette conseillère maître aura pour suppléant Pierre Rocca, qui a été notamment désigné, un an plus tôt, président de formation de jugement à la Cour nationale du droit d’asile.
Au sein du collège de la Hadopi, là encore de nouveaux visages font leur apparition avec ce deuxième texte. Brigitte Girardin devient membre titulaire sur proposition du premier président de la Cour des comptes. Elle fut dans le passé ministre de l’Outre-mer sous le gouvernement Jean-Pierre Raffarin, entre 2002 et 2005. Sur la même liste, Jean-Luc Girardi est désigné suppléant.
Le président du Sénat a opté pour Louis de Broissia. Cet ancien sénateur fut président du conseil général de Côte-d'Or jusqu’en 2008, membre du comité d'éthique du groupe M6, ancien président du Groupement d'intérêt public France Télé Numérique, ancien ambassadeur chargé de l'audiovisuel extérieur… Sa nomination avait été annoncée le 16 février au Sénat dans un communiqué où Gérard Larcher saluait « sa grande connaissance du secteur de la communication audiovisuelle et du numérique ».
Alexandra Bensamoun sur la liste du CPLSA
Enfin, Alexandra Bensamoun arrive au sein de l’institution sur la liste du président du Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique, avec pour suppléant François Moreau.
Celle-ci profite d’une belle conjonction des astres puisqu’elle a officiellement intégré le CSPLA le 31 janvier 2018 au titre de personnalités qualifiées, avant d'être citée dans un décret du 1er février portant « nomination, titularisation et affectation » à l’Université Rennes-I.
Surtout, elle avait corédigé en 2017 un rapport avec le professeur Pierre Sirinelli et l’avocate Josée-Anne Benazeraf, laquelle a plusieurs fois défendu la SACEM. Comme expliqué, l’épais document s’est intéressé à la notion de « communication au public », pour proposer différentes pistes de réforme conduisant notamment à soumettre le lien hypertexte au régime d’autorisation du droit d’auteur.
En 2015, elle fut désignée « vice-présidente d'une mission du CSPLA sur le statut européen des prestataires techniques de l’internet », afin de plancher sur l’articulation de la directive sur le droit d’auteur et celle sur le commerce électronique.
Un dernier texte qui subit les critiques des ayants droit dans le cadre des actuels débats sur le fameux transfert de valeur. Une réforme que l’enseignante juge légitime alors que les intermédiaires techniques jouissent d'une « irresponsabilité de fait ». C'est en tout cas ce qu'elle dit dans cette vidéo de la SACEM, hébergée gratuitement sur YouTube.
Hadopi : vague de renouvellements au collège et à la CPD
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Alexandra Bensamoun sur la liste du CPLSA
Commentaires (21)
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Abonnez-vousLe 01/03/2018 à 10h51
Joli la conjonction des astres, c’est à ce se demander ce qu’elle obtiendra le premier avril…
Le 01/03/2018 à 10h56
Heuuu…
Elle sert encore à quelque chose la HADOPI?
Aujourd’hui, tout ce que je vois, c’est que c’est devenu un organisme d’envoi de mails en masse (spammeur?) chargé de faire la promotion des ayants-droits.
Et très accessoirement, elle envoie un personne au hasard devant le tribunal pour lui faire payer une amende de quelques centaines d’euros.
“Tout” ça (soit quasiment rien) pour un budget de 9 millions d’euros par an.
A ce tarif, il eut été plus productif de recruter 300 infirmières manquant désespérément à certains hôpitaux.
Vive le sens des priorités!!
Le 01/03/2018 à 20h34
Marié avant la prise du poste de présidence ?
Le 01/03/2018 à 23h03
Avant Hadopi, j’étais en DDL et de façon modéré. Depuis Hadopi, j’ai redécouvert les torrents et ai augmenter énormément mes consommations de torrent.
L’Hadopi à eu un effet inverse, ne s’attaquant qu’au P2P que je n’utilisais pas, j’ai regardé les solutions de contournement et découvert un monde de partage (et surtout de ratio " /> ) qui m’a énormément fait augmenter " />
Le 02/03/2018 à 07h21
Hadopi sert à entretenir les bagarres entre héritiers
Le 01/03/2018 à 11h55
Ça c’est sûr, on protège les droits de la connerie… Par contre en effet, pour mettre de l’argent dans des choses d’intérêt public, y’a plus personne. On pourra éternellement remercier sire Sarkozy d’avoir ouvert grandes les portes du gouvernement à ces vandales d’ayant-droits…
Le 01/03/2018 à 12h04
Le 01/03/2018 à 12h48
Le 01/03/2018 à 14h57
Tu veux dire qu’avec Hollande, le lobbying est allé jusqu’à coucher avec le Président ? " />
Le 01/03/2018 à 15h02
Le 01/03/2018 à 15h18
Elle a déjà servie à quelque chose ? " />
Le 01/03/2018 à 18h35
Elle sert surtout à éviter de se prendre un procès avec des dommages et intérêts colossaux pour un simple piratage comme cela peut se faire aux US ^^
Le 01/03/2018 à 18h45
Non, cela est toujours possible avec HADOPI.
Les ayants droits peuvent toujours poursuivre directement les contrevenants qu’ils chopent sur le P2P.
De plus, la HADOPI peut transmettre des dossiers au parquet.
Le 01/03/2018 à 19h03
Le 01/03/2018 à 19h19
Quelle autre réponse aurait fait plaisir à JB ?
Le 01/03/2018 à 19h30
Le 01/03/2018 à 19h34
Le 01/03/2018 à 19h38
Le 01/03/2018 à 19h42
Le 01/03/2018 à 20h00
Le 01/03/2018 à 20h25
Carlita était mariée avec le président, c’est très différent ! " />