Connexion
Abonnez-vous

Facebook admet son potentiel corrosif pour la démocratie

Facebook admet son potentiel corrosif pour la démocratie

Le 23 janvier 2018 à 09h31

Samidh Chakrabarti, directeur produit chez Facebook, s'est lancé dans le difficile exercice de répondre aux questions revenant régulièrement aux oreilles de l'entreprise.

Il admet ainsi que des acteurs russes ont pu transformer le réseau social en « arme à information », capable de saper la « démocratie américaine ». Facebook « a été très lent à reconnaître » ce phénomène.

Il rappelle que le service a été initialement créé pour connecter les amis et la famille, et qu'il n'a pas nécessairement été préparé à affronter de tels phénomènes. Faut-il y voir l'une des raisons majeures de la future réorientation du flux vers les contacts ?

Dans tous les cas, Facebook est un réseau social : « Au mieux, il nous permet de nous exprimer et d'agir. Au pire, il permet à des gens de diffuser de la désinformation et de corroder la démocratie ». Des mesures ont donc été prises, notamment une confirmation d'identité pour les acteurs émettant des publicités relatives à des élections.

Le responsable souligne la difficulté de ces combats, notamment les différentes formes d'intimidation politique, dont les nuances (essentiellement culturelles) peuvent échapper à vérification faite par les machines.

Il reconnaît que ces phénomènes existent, tout comme celui de la fameuse « chambre d'écho », donnant parfois aux utilisateurs la sensation que la plupart des gens sont d'accord avec eux : s'entourant naturellement de personnes proches ou simplement par soutien public à certains posts sur le mur, les avis peuvent donner l'illusion d'une grande convergence. Chakrabarti estime cependant que ce type de scénario est difficile à combattre, puisqu'il s'agit avant tout d'un comportement humain.

Il est évident que cette communication est le dernier symptôme en date d'une prise de conscience chez Facebook. Les bases de l'entreprise tremblent devant les accusations formulées, particulièrement depuis l'élection de Donald Trump. Avec toujours en filigrane la crainte d'une chute du chiffre d'affaires.

L'exercice reste néanmoins intéressant, tout comme les différentes réactions que l'on peut lire sous le long texte, auxquelles répond d'ailleurs parfois Samidh Chakrabarti.

Le 23 janvier 2018 à 09h31

Commentaires (8)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar

Facebookstein ^^ il ont créé un monstre

votre avatar

Il n’y a pas dans le Brief l’option (contextuelle ou bouton en bas) pour signaler une erreur ?

 

Il manque un mot :

donnant parfois l’impression aux utilisateurs

 

<img data-src=" />

votre avatar

Le bouton en forme de panneau “travaux” à côté des boutons “rézo socios”.

votre avatar



Des mesures ont donc été prises, notamment une confirmation d’identité pour les acteurs émettant des publicités relatives à des élections.





S’assurer que seuls les médias reconnus officiellement (=subventionnés) ont le droit de publier au moment des élections, ce n’est pas un des fondement de la dictature ça? <img data-src=" />

votre avatar

J’ai désactivé les boutons de réseaux sociaux dans mes paramètres, je ne les vois pas… Sur les news autres que Brief, on peut soit indiquer une correction en double-cliquant sur la partie concernée, on a alors un pop-up “Une erreur ?” qui apparaît, ou en bas de l’article, à droite de “Partager ce contenu par mail”, “Offrir cet article”, il y a un bouton avec le panneau et “Signaler une erreur”.



Là, rien <img data-src=" />

votre avatar

La “démocratie américaine” c’est celle qui offre le pouvoir aux riches familles Kennedy, Bush, Clinton et Trump ?



C’est marrant comme il leur est difficile de reconnaître leurs erreurs : “ok, ok, notre outil n’est pas parfait, mais si les russes n’étaient pas là, ça n’aurait pas poser problème”.

votre avatar

Sinon les réseaux sociaux qui cachent les opinions conservatrices (comme Twitter à été pris la main dans le sac y’a pas longtemps), ça sa ne pose aucun problème à la démocratie américaine…



L’histoire à été écrite maintenant, Trump à été élu avec l’aide des Russes, aucune autre explication n’est acceptable. C’est le message principal du livre d’hillary clinton, pour ceux qui l’ont lu.&nbsp;

votre avatar

Alors si la perdante de la grande finale le dit. <img data-src=" />

Facebook admet son potentiel corrosif pour la démocratie

Fermer