Facebook a une définition trop large du terrorisme, selon une experte de l’Onu
Le 06 septembre 2018 à 09h36
2 min
Internet
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À Just Security, Fionnuala Ni Aolain, l'experte de l'Onu en protection des droits de l'homme dans la lutte contre le terrorisme, détaille l'intention d'une lettre à Facebook datée du 24 juillet (PDF). Elle affirme aussi avoir rencontré des représentants du groupe, la semaine dernière.
Il définit les terroristes comme « toute organisation non-gouvernementale qui mène des actes de violence prémédités contre des personnes ou bien pour intimider une population civile, les autorités ou des organisations intellectuelles dans un but politique, religieux ou idéologique ».
Facebook considère ainsi l'Armée syrienne libre, opposée à Bachar El-Assad, comme un groupe terroriste dont les contenus doivent être supprimés. Des comptes de personnes chroniquant la persécution de minorités birmanes par les autorités (elles-mêmes récemment bannies du réseau social) étaient aussi retirés. À tort, considère la spécialiste.
La professeure à l'Université de droit du Minnesota demande à Facebook d'aligner son analyse sur celle du Conseil des droits de l'Homme de l'Onu. À Just Security, elle assure que le problème ne concerne pas que Facebook.
Il est d'autant plus sensible dans le contexte européen, la Commission distribuant bons et mauvais points dans la suppression rapide des contenus terroristes. Elle envisage d'imposer ce retrait en une heure après signalement.
Le 06 septembre 2018 à 09h36
Commentaires (13)
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Abonnez-vousLe 06/09/2018 à 09h00
C’est là toute la contradiction dans la définition du terrorisme. Cette étiquette est apposée par le gouvernement concerné et par l’histoire (puisque des “terroristes” à un instant T peuvent devenir des “résistants” plus tard, suivant qui a gagné à la fin…).
Par conséquent, la spécialiste s’attend à ce que les réseaux sociaux (et autres) déterminent eux-mêmes qui sont les gentils et les méchants ? Ou alors devraient-ils se reposer sur une liste éditée par l’ONU ?
Bon courage à eux en tout cas :/
Le 06/09/2018 à 09h35
dans un but politique, religieux ou idéologique ».
Et quand c’est économique on appel ça comment ? Mafia ?
Le 06/09/2018 à 09h35
Si définir qui sont les terroristes devient le boulot des réseaux sociaux, on est mal.
Soit l’ONU prend ça en main pour les classer, ce qui revient à dire partout dans le monde qui sont les méchants.
Soit on ne modère pas sur le fait que l’on considère un compte comme appartement à une organisation à museler, mais en se basant uniquement sur le contenu de ce qu’ils postent.
De toute façon, rien n’est parfait, bonne chance aux réseaux sociaux à qui on dit qu’il faut vite modérer des trucs pas importants pendant qu’on leur dit qu’ils y sont allé trop fort plus tard. Je n’envie pas leur position.
Le 06/09/2018 à 09h36
Dans un but pétrolier, ça s’appelle une guerre de religion si l’on regarde ce que font les américains.
Le 06/09/2018 à 10h48
Elle est bien gentille l’experte de l’ONU, mais ce n’est pas l’ONU qui fait la loi (ni FB d’ailleurs).
Si FB a une définition du terrorisme plus large que celle de la loi, il y aura des “faux positifs” et des contenus licites seront supprimés. Libre aux personnes et organisation concernées d’aller poster leur contenu ailleurs.
Si la définition du terrorisme de FB est moins large que celle de la loi, alors FB sera fautif et devra changer ses pratiques ou en répondre devant la justice.
Le 06/09/2018 à 11h00
Est-ce qu’on peut considérer la page de Desigual comme faisant du terrorisme oculaire ? " />
Le 06/09/2018 à 11h47
capitalisme? " />
Le 06/09/2018 à 12h00
Le 06/09/2018 à 12h43
Le 07/09/2018 à 05h27
Terroriste ou résistant, de tous temps la qualification ne fait qu’exprimer une position politique.
FB me paraît donc tout à fait légitime pour prendre position, elle n’a pas de vocation universaliste.
Celle de l’ONU elle, doit représenter celles de ses membres et a une portée qui va au delà de savoir si on supprime une publication au milieu d’un flot de petits chats meugnons.
Le 07/09/2018 à 15h10
Le 09/09/2018 à 18h07
Je pensais à l’Irak : aller mettre les pieds dans un pays, prendre le pétrole et leur filer un peu de bouffe.
L’opération pétrole contre nourriture, ça m’a toujours paru bizarre.
Le 10/09/2018 à 11h37