StopCovid, l’application de suivi des populations envisagée par le gouvernement
Le 08 avril 2020 à 09h13
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Droit
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Dans une interview au Monde, Olivier Véran, ministre de la Santé et Cédric O, secrétaire d’État au Numérique donnent de nouveaux détails sur l’application de tracking envisagée par la France. « Nous en sommes à une phase exploratoire, mais nous ne voulons fermer aucune porte »
Ce projet, « StopCovid » permettrait « de prévenir les personnes qui ont été en contact avec un malade testé positif afin de pouvoir se faire tester soi-même, et si besoin d’être pris en charge très tôt, ou bien de se confiner », indique le secrétaire d’État. L’application serait installée volontairement.
« Lorsque deux personnes se croisent pendant une certaine durée, et à une distance rapprochée, le téléphone portable de l’un enregistre les références de l’autre dans son historique. Si un cas positif se déclare, ceux qui auront été en contact avec cette personne sont prévenus de manière automatique ».
Ils n’indiquent pas qui sonnerait alors l’alerte. La solution reposerait en tout cas sur le Bluetooth, sans géolocalisation. « Elle retracera l’historique des relations sociales qui ont eu lieu dans les jours précédents, sans permettre aucune consultation extérieure, ni transmettre aucune donnée ».
Les données seraient anonymes, effacées au bout d’une période donnée. « Personne n’aura accès à la liste des personnes contaminées, et il sera impossible de savoir qui a contaminé qui ». Le code sera ouvert et la CNIL sera associée à ce projet.
Sa présidente est d’ailleurs auditionnée à 10 h aujourd’hui à l’Assemblée nationale. Les deux représentants du gouvernement expliquent également ne pas savoir « aujourd’hui ni si l’application fonctionnera ni quelle sera la stratégie de déconfinement ».
De même, « nous ne sommes pas certains de réussir à franchir toutes les barrières technologiques, car le Bluetooth n’a pas été prévu pour mesurer des distances entre les personnes ».
Olivier Véran assure dans cette interview que « depuis le premier jour de la crise épidémique, nous avons décidé d’être dans l’anticipation, c’est-à-dire de disposer au moment opportun de tous les moyens possibles pour lutter contre la diffusion du virus ».
Le 08 avril 2020 à 09h13
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