RGPD : Brave dénonce la faiblesse des moyens accordés aux autorités de contrôle
Le 28 avril 2020 à 09h15
2 min
Internet
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L’éditeur, très actif sur le terrain des plaintes, notamment à l’encontre de Google, vient de publier un rapport pour dénoncer les faibles moyens accordés aux autorités de contrôle. Il demande des mesures pour corriger ces défaillances.
« Deux ans après l’entrée en application du RGPD, le règlement est en danger d’échec (...). Les gouvernements des États membres de l’UE n’ont pas donné aux autorités de protection les outils dont elles ont besoin pour faire respecter le texte ».
L’entreprise donne plusieurs éléments chiffrés. Ainsi, seules cinq des autorités dans les 28 États membres disposent d’une équipe de plus de dix spécialistes dans les nouvelles technologies. En tête, on trouve l’Allemagne, avec 101 spécialistes, l’Espagne (36), la France (28).
En Europe, la moitié de ces mêmes autorités disposent d’un budget inférieur à 5 millions d’euros. Autre cas, la « CNIL » irlandaise, qui est régulateur chef de fil de Google ou encore Facebook en Europe, voit se multiplier le nombre de plaintes quand son budget et ses effectifs décélèrent.
Selon l’article 52 du RGPD, les autorités de contrôle doivent pourtant disposer de « ressources humaines, techniques et financières ainsi que des locaux et de l'infrastructure nécessaires » pour l’exercice de leurs missions.
Le 28 avril 2020 à 09h15
Commentaires (8)
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Abonnez-vousLe 28/04/2020 à 07h46
Non, mais ça va comme ça, après, ça va avoir un impact négatif sur la capacité d’innovation des starreteupe nécheunnes.
Et pi Google s’est pris 50 millions dans les dents ! Hein ? Quoi ? 10 % de leur chiffre ? Ah. Annuel ? Hein ? Non ? Journalier ? Euh …
Le 28/04/2020 à 08h30
Ça et leur absence totale de volonté ne va pas aider.
Pour la France, la Belgique et les Pays-Bas, la plupart des sites de presse violent allègrement le RGPD
Même à petit budget il est possible de condamner les gens un par un. Si on commence par les plus gros sites, même avec pas énormément de moyens ça va donner l’exemple pour les plus petits.
Le 28/04/2020 à 08h44
Non mais c’est compliqué pour toutes ces grandes entreprises de s’adapter au RGPD en si peu d’années, pris au dépourvu comme ça 2 ans en avance…
Le 28/04/2020 à 08h57
Décidément je ne sais pas quoi penser de Brave.
Je me demande quel est leur objectif.
Gagner de l’argent de manière éthique en protégeant la vie privée ?
Devenir une gigantesque régie publicitaire ?
Démocratiser les cryptomonnaies ?
C’est un peu flou. Y’a un gros mélange de plein de trucs.
Le 28/04/2020 à 09h24
L’accroche est trompeuse : Brave veut renforcer les « CNIL »
J’ai cru qu’ils allaient donner eux-même de l’argent. En fait ils vont juste le même constat que tout le monde (certes au niveau européen, je ne connaissais que la situation française).
Le 28/04/2020 à 11h12
“Vous baissez les budgets alloués aux régulateurs et on vient créer de l’emploi et payer des miettes d’impôts chez vous, OK ?
Président : “Parfait, je ne les aime pas de toutes façons !”
Voilà comment enlever une pierre dans les chaussures sans avoir à baisser le bras.
Le 29/04/2020 à 20h16
Le 01/05/2020 à 02h31
Le RGPD, en gros, c’est la loi informatique et libertés de 1978 adaptée au niveau européen. Donc, normal qu’en France, on ne ressente pas de différence (à part quelques changements comme la suppression de déclaration à la Cnil).
Le RGPD sert surtout à continuer à faire de la collecte de données personnelles en respectant les droits individuels. C’est comme la Cnil qui n’a jamais interdit La Poste, Linky ou plus anciennement Les 3 Suisses de collecter des données personnelles sur les usagers et les clients de leurs services.
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