Fibre optique : les abonnements et le déploiement connaissent (pas encore) la crise
Le 05 juin 2020 à 09h27
3 min
Internet
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Les bilans du premier trimestre se suivent et se ressemblent. Sur le fixe, le régulateur des télécoms note que « la progression record du nombre d’abonnements et du déploiement de la fibre (FttH) observée en 2019 » se confirme, malgré les « premiers effets de la crise sanitaire et du confinement sur les déploiements lors de la deuxième moitié du mois de mars ».
Au premier trimestre, « 40 % des abonnés en France bénéficient désormais d’un accès internet à très haut débit (+ 6 points en un an) ». Sans surprise, « la fibre optique de bout en bout porte l’intégralité de la croissance, avec une progression de 605 000 au cours du trimestre ».
Fin mars, 7,7 millions de lignes sont ainsi en fibre optique de bout en bout, soit 64 % des abonnements très haut débit. La marge de progression du haut débit est encore importante : « Le nombre d’abonnements […] représente 48 % du nombre de locaux éligibles au très haut débit, en croissance de 2 points en un an ».
Sur les déploiements, tout allait bien sur les trois premiers mois de l’année : « environ 1,2 million de locaux supplémentaires ont été rendus raccordables au FttH, soit environ 27 % de plus que sur la même période de l’année précédente ».
Néanmoins, « l’impact de la situation sanitaire liée au Covid-19 s’est fait sentir lors de la seconde moitié du mois de mars, avec un rythme de déploiement affecté à plus de moitié ». Comme les autres, l’Arcep précise que « l’ampleur complète de cet impact ne pourra être appréciée qu’avec les données du 2e trimestre 2020 ».
Au 31 mars, 19,6 millions de locaux étaient ainsi éligibles aux offres FTTH, en hausse de 35 % sur un an. Toutes technologies confondues, 25,2 millions peuvent accéder au très haut débit, dont 18,6 millions en zones très denses. Cette fois encore, la majorité de la croissance se fait dans la zone AMII : « plus de 700 000 locaux y ont été rendus éligibles ce trimestre ». En zone d’initiative publique, le rythme reste « soutenu » avec 360 000 locaux supplémentaires.
Le gendarme des télécoms fait un point sur les déploiements d’Orange et SFR en fibre optique : « À la fin du 1er trimestre 2020, et en se fondant sur le référentiel mis à jour aujourd’hui, environ 63 % des locaux des communes sur lesquelles Orange s’est engagé et 68 % de ceux dans les communes sur lesquelles SFR s’est engagé ont été rendus raccordables ». L’Arcep précise qu’elle veillera à ce que les engagements soient respectés.
Le 05 juin 2020 à 09h27
Commentaires (34)
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Abonnez-vousLe 06/06/2020 à 16h04
Si ce que tu dis est vrai, il s’agit du réseau national de Free, pas d’un réseau de distribution (FttH: entre le Point de Mutualisation PM ou le Noeud de Raccordement Optique NRO, et le logement).
Pour dire ça, je me réfère à la carte fibre de l’Arcep où on voit que l’agglomération de Mulhouse est une zone AMIIOrange (Appel à Manifestation d’Intention d’Investissement). Et au Sud de l’agglo, il y a le RIP exploité par Rosace.
▶ https://cartefibre.arcep.fr/index.html?lng=7.368473052215336&lat=47.65834845…
Cela-dit, peut-être que je me trompe, tu connais bien mieux le village en question que moi.
Le 06/06/2020 à 16h29
De ce que je sais (mais je ne sais pas tout), Rosace déploie la fibre dans certains villages qui ne font pas partie de la M2A (Mulhouse agglomération).
La M2A ne collabore pas avec Rosace.
Mon village fait partie de la M2A et malheureusement nous sommes souvent servis les derniers :-(
J’ai été très surpris hier lorsque j’ai vu la plaque de fonte avec le logo Free, car je pensais qu’Orange était en charge de l’infrastructure.
Peut-être y-a-t-il eu un deal entre les deux opérateurs et un partage d’infrastructure ?
En tout cas, c’est bien Free (respectivement son prestataire) qui a procédé au raccordement depuis le point de connexion (regard dans la rue) jusqu’à ma maison.
D’autre part, j’ai appris à ne pas me fier au site de l’Arcep qui m’a trop souvent déçu par des informations inexactes.
J’ai aussi découvert que le NRO du village était situé à un endroit totalement différent du NRA. J’en déduis donc qu’une partie de l’infrastructure est totalement nouvelle, y compris les fourreaux et autres gaines techniques.
La réunion d’information fibre dans le village devait avoir lieu le 9 Mars 2020 et a été annulée à cause de l’épidémie.
Notre maire a juste fait l’économie d’un courrier que j’avais prévu d’envoyer après les élections pour faire part de ma lassitude et de mon mécontentement suite aux 10 jours de panne ADSL en Avril ce qui a très fortement perturbé mon travail et les cours à distance (université) pour ma fille.
Comme précédemment mentionné, cela fait au moins 5 années que les promesses n’étaient pas tenues.
Mes voisins de l’autre côté de la rue (côté impair) ne sont pas encore raccordables et ils ont eux aussi une très mauvaise connexion ADSL. Il semblerait que les gaines ne soient pas encore posées de l’autre côté de la rue.
S’ils doivent attendre encore longtemps, je vais leur mettre un hot-spot à disposition (d’ailleurs ils sont également chez Free) ; maintenant j’ai suffisamment de bande-passante.
Le 06/06/2020 à 20h29
Le 07/06/2020 à 03h07
Le 05/06/2020 à 11h33
Au 31 mars, 19,6 millions de locaux étaient ainsi éligibles aux offres FTTH
Ça me fait furieusement penser au résultat des comptages de manifestant: 3 milliards selon les syndicats, 30 selon la police…
Le seul chiffre valable est le 7,7 millions de lignes en fibre optique de bout en bout.
Le Covid leur a donné une nouvelle raison de ralentir les déploiements. Autant dire que les 80% de population en FTTH en 2022, c’est mort .
Dire que l’Etat a dépensé 20 milliards d’euros avec le plan tres haut debit auprès des opérateurs pour les inciter à déployer la fibre et que ces derniers font encore la fine bouche sur les endroits à raccorder.
15 ans de déploiement , 15 ans que les opérateurs se foutent du monde et 15 ans que l’Etat subventionne ces opérateurs en pure perte au détriment des français…
Le 05/06/2020 à 11h38
19,6 millions de locaux éligibles, ça veut seulement dire que si l’occupant demande la fibre de bout en bout (FTTH quoi!), il a la fibre.
Le nombre de ligne très haut débit (THD), c’est 25,2 millions.
Le 05/06/2020 à 11h52
Le 05/06/2020 à 14h00
+1 le potentiel raccordable ce n’est pas du réel. ça faisait 6 mois que SFR avait raccordé la résidence, mais c’est Orange qui a proposé en premier des offres en installant également leurs matos en plus. du coup pas de délai pour choisir, je suis resté chez Free.
ptit point débit pendant que je suis là : dans le même immeuble, c’est offre Gigabit Free avec en gros 800⁄600 down/up ; offre Orange/Sosh avec au max 225⁄115. SFR pose des lapins pour ses rdv de techniciens et Bouygues je ne sais pas encore.
Le 05/06/2020 à 14h00
Le 05/06/2020 à 14h34
Je profite du sujet pour demander, les travaux de déploiement ont commencés dans la commune, avec notamment la pose du pmz devant chez moi.
Est ce que quelqu’un a une idée du délais, une fois les travaux entamé pour le raccordement des habitations ?
Le 05/06/2020 à 14h46
Le 05/06/2020 à 14h48
Le 05/06/2020 à 14h48
Le 05/06/2020 à 15h35
Le 05/06/2020 à 15h56
Je ne vois pas pourquoi, on n’aurait pas le droit de détailler l’avancement des travaux. Éligible, ça veut dire ce que ça veut dire. Franchement, ton coup de gueule, il fait pschitt…
Si tu as un avis à développer à propos de la fibre, c’est très bien, mais utilise des arguments, donne ton avis clairement et laisse les anathèmes et les rancoeurs de côté (moi, je dis ça… je m’en fiche, tu peux pleurer dans ton coin).
Le 05/06/2020 à 16h09
Les RIP sont des “Réseaux d’initiative publique”. Il n’appartiennent pas aux opérateurs privés. Il n’y a pas de subvention là-dedans. Tout juste peut-on reprocher aux 4 opérateurs nationaux de ne pas s’être porté candidat à couvrir la totalité de l’Hexagone et de trainer la patte pour déployer leurs propres réseaux locaux (là, c’est clair, je suis d’accord).
Même dans le cas des quelques RIP que construisent Orange ou SFR, le réseau exploité appartient à la collectivité locale (normal… c’est payé par l’impôt). Là, on parle de location, propriété privée, délégation de service public, …
Le 05/06/2020 à 16h22
Le 05/06/2020 à 16h29
ces chiffres sont relativement bidons, le seul chiffre qui fait sens, c’est le nombre de lignes raccordées, commercialisées et fonctionnelles. Le reste c’est effectivement des données qui pourraient avoir du sens si les différents intervenants (opérateurs, services publiques, politiques, …) ne les utilisaient pas à leurs fins.
Je prends l’exemple de la DSP du RIP38 où sont annoncées 91000 lignes commercialisables mais seulement 5000 lignes commercialisées (lol) (sourcehttps://www.iserethd.fr/content/barometre-avril-2020). En réalité le département a demander l’arrêt de la commercialisation des lignes car presque aucune fibre n’a été câblée correctement et que le nombre d’erreurs lors du raccordement est phénoménal. Le délégataire (isère fibre de son petit nom, filliale de SFR collectivités) doit désormais mettre en conformité le réseau de distribution (en gros refaire le travail qu’il a déjà lui même mal fait).
Donc on a 91000 lignes remontée à l’arcep comme commercialisable mais qui ne sont techniquement pas raccordées.
A partir de là, on peut dire ce qu’on veut, mais ces chiffres ne veulent rien dire (pour l’isère en tt cas). Je ne connais pas tous les cas de figure, mais chaque intervenant a intérêt à faire gonfler les chiffres (pour ses actionnaires, pour ses électeurs, pour ses budgets, pour son égo, …).
On peut dire ce qu’on veut des chiffres à la fin on veut simplement avoir la fibre qui fonctionne à la maison ou dans son entreprise.
Le 05/06/2020 à 18h45
Le 05/06/2020 à 19h45
Ça dépend si les choses sont bien faites. Chez moi 5 ans parce que l’entreprise qui a déployé (constructel) a inventé les adresses des logements plutôt que de s’appuyer sur les numéros présents dans la rue (mis en place pour la fibre) et/ou réclamer la liste en mairie. Ils ont carrément inventer des noms de lieu-dit.
Quand on voulais la fibre, l’opérateur nous disait que notre logement n’existait pas ou n’était qu’éligible à l’ADSL.
Aujourd’hui, chaque propriétaire/locataire doit remplir un formulaire (Nom, adresse, mail, N° tel, capture d’écran cadastre, localisation Google Maps) sur le site du gestionnaire du RIP pour déclarer son logement.
Ça donne envie de dire: “RENDEZ LES SOUS!”
Le 05/06/2020 à 19h56
Clairement, pendant le confinement, au taf :
Je pense vraiement que le confinement a relancé l’interêt de la fibre comme jamais. J’éspère qu’un jour toute la France pourra chanter comme Roméo Elvis : “ vieux souvenir comme l’ADSL”.
Le 05/06/2020 à 20h52
Le 06/06/2020 à 00h29
Le 06/06/2020 à 07h22
Le 06/06/2020 à 07h27
Le 06/06/2020 à 07h32
Le 06/06/2020 à 07h53
Le 06/06/2020 à 08h58
Petit retour d’expérience, habitant dans un village dans la “pampa sud mulhousienne”.
Après 17 ans et 1 mois d’ADSL (j’étais un des premiers clients de mon village) avec un débit max de 5 Mb/s (quand le vent était favorable " />)
J’ai eu la surprise d’être raccordé hier à la fibre " />
Je désespérais depuis plusieurs années car depuis au moins 5 ans, on nous promettait d’être raccordé d’ici à la fin de l’année suivante.
J’ai la chance que Free (dont je suis un client fidèle depuis 1999 : cf. LibertySurf, Tiscali, Alice, Free) déploie sa propre infrastructure ce qui me permet de rester chez eux, sans aucune complication pour le même prix.
Bon courage à ceux qui attendent.
—
PS: Cela compense en partie des 10 jours de panne ADSL d’Avril 2020.
Le 06/06/2020 à 09h11
Le 06/06/2020 à 09h17
Le 06/06/2020 à 09h28
Le 06/06/2020 à 12h15
Intéressant ton exemple du RIP de l’Isère. Si les statistiques sont fausses, la responsabilité en incombe à l’Arcep (ce sont ses publications et c’est l’Arcep qui se repose sur les données fournies par les acteurs économiques de son marché).
Cela-dit, moi aussi, en tant qu’utilisateur, j’en ai rien à faire de ces stats si je veux la fibre chez moi (même avec des stats justes), comme je n’ai rien à faire des publicités Free/nPerf sur les panneaux JCDecaux que je vois depuis quelques semaines en ville. Ce qui m’intéresse (je parle de ma vie, désolé), c’est l’évolution du secteur des télécom et la politique d’aménagement du territoire de mon pays.
Le 06/06/2020 à 12h35
Je cite la page que tu as mis en lien (en gras, les mots-clés) :
« Dans les territoires ruraux, les collectivités territoriales déploient ces réseaux publics mobilisant plusieurs types de réseaux d’accès à Internet : FttH, amélioration des débits sur le réseau ADSL, satellite, Wimax, 4G.
Propriété des collectivités territoriales, ces réseaux d’initiative publique proposent des services aux particuliers et entreprises par des fournisseurs d’accès à Internet (FAI). »
Donc, le réseau appartient à la collectivité locale. L’exploitation est une délégation de service publique (ça peut être une régie municipale, une concession, etc). Comme Enedis avec les réseaux de distribution d’électricité (ces derniers appartiennent à leur collectivité locale respective, comme les réseaux de distribution d’eau potable).
J’ajoute, que les subventions aux acteurs privés sont interdites par l’Union européenne : soit les entreprises privées ont manifesté l’envie de déployer un réseau et elles financent leurs propres investissements sur leurs propres réseaux, soit elles ont refusé de le faire et la puissance publique peut construire son réseau local financé par l’impôt (et oui l’Etat français, l’UE subventionnent ces RIP, parce que la collectivité locale finance avec les impôts locaux… de l’argent public).
Le 06/06/2020 à 12h43