La maladie Covid-19 doit-elle entrer dans les agents biologiques de niveau 3 ou 4 ?
Le 09 juin 2020 à 08h59
1 min
Sciences et espace
Sciences
C’est la question à laquelle répondra jeudi la commission de l’emploi et des affaires sociales du Parlement européen.
Elle devra décider « s’il faut soutenir la décision de la Commission européenne de classer le virus qui cause la Covid-19 sous le groupe des agents biologiques de niveau 3 ou bien la classer dans le groupe 4 ». Dans ce dernier cas, cela « mènerait à l’application de mesures d’hygiène et de sécurité plus contraignantes pour les travailleurs », explique le Parlement.
L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) rappelle que le groupe 3 comprend « les agents biologiques pouvant provoquer une maladie grave chez l'homme et constituer un danger sérieux pour les travailleurs », tandis que le groupe 4 contient « les agents biologiques qui provoquent des maladies graves chez l'homme et constituent un danger sérieux pour les travailleurs ». On passe de « pouvant » à « qui provoquent ».
Le 09 juin 2020 à 08h59
Commentaires (19)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 09/06/2020 à 08h13
Je mise 1€ sur le niveau 3..! 8)
Le 09/06/2020 à 08h27
Poire en deux: 3.5. :)
Le 09/06/2020 à 08h49
Ca va dépendre si on considère un travailleur ou l’ensemble des travailleurs… Pour un seul individus c’est “pouvant” pour un ensemble on va tomber dans “qui provoquent ”. Ce pathogène étant particulièrement contagieux le niveau 4 n’est peut être pas superflu…
Le 09/06/2020 à 09h51
Euh et niveau 4 maintenant quitte à déclasser dans 6 mois c’est pas possible ?
" />
Le 09/06/2020 à 10h27
Sachant que 80% des contaminations sont bénignes ou asymptômatiques, on est bien dans le “pouvant”, donc niveau 3.
Le 09/06/2020 à 10h31
Je vois mal comment appuyer le “qui provoquent” alors que les cas graves sont minoritaires.
Peuvent provoquer, ça inclut le fait que la plupart ne seront soit pas malades, soit seulement peu malades.
Mais de là à ce que quelqu’un invoque le principe de précaution, principe qui permet de faire n’importe quoi pour couvrir ses fesses de politicien si jamais quelque chose arrive, le tout sans s’appuyer sur rien de scientifique, statistique ou réfléchi.
Dans 20 ans, cette maladie sera gérée comme la varicelle, on la choppe petit, ça fait rien, on est immunisé, et pour ceux qui ne l’ont pas eu, on aura un vaccin. En tout cas j’espère que ça se gérera comme ça, ce sera plus simple.
Le 09/06/2020 à 10h47
Niveau 4 l’hiver et niveau 1 l’été
" />
Le 09/06/2020 à 11h01
En soit, aujourd’hui, il partage pas mal de caractéristique du Niveau 4 (pathogène, propagation importante, maladie grave, absence de traitement). Mais si c’est classé un Niveau 4, il n’y a pas 36 000 labo capablent de travailler dessus en France (et dans le monde en général, je crois qu’il y en une centaine). En France, on assez bien fourni avec 3 laboratoires P4, 2 militaires dans l’Essonne (DGA maîtrise NRBC et l’IMASSA) et celui de Lyon (Jean Mérieux).
Le 09/06/2020 à 11h32
http://www.academie-francaise.fr/le-covid-19-ou-la-covid-19
" />
Pour tout ceux comme moi qui se demande pourquoi on est passé de le covid-19 à la covid-19
Le 09/06/2020 à 12h01
suis-je toujours sur next INpact ?
Le 09/06/2020 à 12h58
Faut faire gaffe aux critères, sinon, on finit par classer la gastro-entérite (genre le rotavirus) en P4.
Très contagieux, ça rend malade, gravement si c’est pas suivi, on n’a pas de vaccin, les traitements sont en général symptomatiques, et ça tue à peu près 800k personnes par an sur la planète (on peut discuter sur le fait que si la maladie était absente et apparaissait aujourd’hui, ce serait beaucoup plus et ça ferait un choc du niveau du covid-19).
Est-ce que ça doit être traité en P4 ? Peut-être pas non plus.
On a créé le P4 pour contenir des fièvres hémorragiques très contagieuses avec une mortalité énorme (un quart des malades), on en est normalement loin.
Je pense que la meilleure question au lieu des critères si c’est pour les moyens de protection dans les labos, c’est de savoir si un labo P3 prend un risque en travaillant dessus. Mais comme on part sur un débat politique, je ne sais même pas si la question sera soulevée sous cet angle.
Le 09/06/2020 à 14h34
On passe de « pouvant » à « qui provoquent ».
Oui mais aussi de « une maladie grave » à « des maladies graves ».
Est-ce que cela à une importance dans le débat ? C’est une bonne question.
Le 09/06/2020 à 14h37
Comme tu le dis, tout est question de risque, aussi bien pour les personnes qui travail dessus, mais aussi de la population.
Le rotavirus et la gastro, c’est quelque chose qui a peu de risque en France ne serait-ce car notre niveau d’hygiène limite pas mal la propagation et que l’on a les moyen de “soigner” (en soit, la cause principale de mortalité est la déshydratation, c’est pas le truc le plus difficile à gérer).
Après, dès lors que l’on aura les connaissances, les soins, les vaccins que la population sera immunisé… en gros que le risque soit maîtrisé pour ne pas tomber dans une crise sanitaire, en soit, il n’y a pas de soucis de le classé en niveau 2 comme le virus de la grippe (Influenza A, B et C). Mais aujourd’hui, en l’état, avec quel niveau de sécurité il est nécessaire pour travailler avec ?
Après, je suis d’accord, je ne pense pas que le niveau 4 soit nécessaire. Mais bon, la question est à soulever quand même car la réponse n’est pas forcément évidente (comme tu le dis, il ne suffit pas de seulement cocher les cases de critères).
Sinon, pour d’autre agent biologique niveau 4, ce n’est pas forcément des fièvre hémorragique, par exemple on y trouve le virus de la variole mineur, avec un létalité de 1%.
Le 09/06/2020 à 17h50
Je suis assez d’accord, je pense que malgré la situation mondiale créée par le (m’en fout
" /> ) COVID, il n’apparaît pas qu’il ait sa place dans la catégorie 4 car il n’entraîne pas nécessairement une maladie grave.
Le 09/06/2020 à 18h41
P4 ? comme le labo de Wuhan ?
" />
Le 09/06/2020 à 18h53
Pas besoin d’aller si loin, on en à 3 en France des P4.
" />
Le 09/06/2020 à 21h12
Les autres coronavirus de dangerosité équivalente sont classés 3.
Le 10/06/2020 à 08h09
La variole a un mode de transmission en plus par rapport au covid-19, les lésions cutanées transmettent la maladie, ça veut dire qu’en plus des postillons, tu en balances sur tout ce que tu frôles.
Ce n’est cependant pas une critère décisif pour le niveau en labo, à moins d’accueillir des patients (qui vont tout te contaminer rien qu’en s’asseyant, même en gardant leurs bras croisés).
Et pour la létalité, elle était beaucoup plus élevée, jusqu’à ce qu’on contienne toutes les surinfections et qu’on comprenne bien ce qui se passe avec la maladie, qu’on sache la soigner correctement et qu’on ait un vaccin.
On a l’avantage qu’aujourd’hui, avec les maladies déjà rencontrées, on a des procédures médicales pour gérer chaque symptôme et les surinfections, sans ça, il est possible que la létalité du covid-19 ait été très élevée (rien qu’en enlevant les respirateurs et sans les antibio pour les cas de surinfection, ce serait bien plus moche au final).
Donc, peut-être P4, parce que c’est très contagieux et que certains patients ne peuvent actuellement pas être sauvés, mais j’ai l’impression qu’on met beaucoup de si, la variole est en P4 parce qu’elle a eu un taux de mortalité très élevé à ses débuts, le covid-19 ne l’a jamais eu parce que la médecine a avancé.
Peut-être que le critère de nos jours est la contagiosité, la difficulté à contenir le virus, parce que la létalité ne peut atteindre les niveaux que l’on a eu historiquement de par le manque de connaissances médicales de l’époque de leur apparition.
Le 10/06/2020 à 10h09