« Le site nous a beaucoup apporté en terme de connaissances techniques en tout genre, et aussi beaucoup humainement à travers toutes les personnes qu’on a pu côtoyer ». Dans un billet, l’admistrateur de Time2Watch revient sur les raisons de la fermeture de son site de streaming et direct download.
« Arrive un moment où l’on a fait le tour de tout ce qu’il était intéressant de faire, où même l’envie de combattre ces géants des offres légales, de coiffer sur le poteau cette chronologie des médias bien française, et de rentabiliser cette blague de redevance pour copie privée... »
« Tout ça n’apporte plus assez de motivation pour continuer à s’investir autant, après tant d’années pour certains, face à la fatigue et à l’envie de passer à autre chose, tout simplement ».
S’il dénonce une offre légale éparpillée, « qui s’arrache les exclusivités, qui perd les droits du jour au lendemain... », il épingle également les comportements parfois originaux des structures spécialisées dans la protection des droits d’auteur.
Rivendell et Leakid ? « Les "deux" sociétés utilisent donc les mêmes outils de scraping, depuis les mêmes adresses IP, depuis le même compte inscrit à notre site que nous avons aussi pu identifier. Tirez-en les conclusions que vous voulez ».
Pour Rivendell, « nous avons pu relever (sur une période de plusieurs mois) des connexions depuis plus de 10 000 adresses IP d’opérateurs français (Orange, Bouygues, SFR...), chacune de ces IP ne faisant que 3 - 4 requêtes (dans le mois) sur notre site pour récupérer l’URL de la page comportant notre captcha pour accéder aux liens, afin de l’envoyer à Google et Cloudflare ».
L’ALPA, association de lutte contre le piratage, est mise en cause pour avoir réclamé le déréférencement du site d’une manière plus qu’ambitieuse, puisque seul avait été rendu au moment de la demande un jugement ordonnant le blocage par DNS du site..
Le site concède que ces mesures de restriction ont conduit à une perte de trafic de 20 %, jusqu’au moment où les utilisateurs retrouvent leurs habitudes auprès du nouveau site, renommé pour l’occasion.
Avec un blocage « DNS dynamique *ET* un déréférencement dynamique, le site mourra petit à petit, acculé par ses revenus publicitaires dégressifs. Et il n’y aura plus d’alternatives pour les administrateurs, à part bourrer encore plus de popups et d’arnaques pour essayer de compenser la perte de trafic organique ».
Sur la partie financière, il indique qu’entre 60 et 80 % des revenus publicitaires « servaient pour les différents serveurs, notre infrastructure (…) puis pour l’acquisition de certains outils et services nécessaires au site ».
Le reliquat partait « dans des donations comme aux associations Save The Children ou Trees For The Future (donations dont vous aviez pu vérifier certaines transactions bitcoin sur notre compte Twitter). C’est d’ailleurs là qu’ira le peu qu’il reste ».
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