Les députés rejettent BigBrotherSecu
Le 24 novembre 2020 à 09h01
2 min
Droit
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À l’Assemblée nationale, les députés ont supprimé BigBrotherSecu, le pendant de BigBrotherBercy pour lutter contre la fraude sociale voulu par les sénateurs. « Le dispositif expérimental est lourd à mettre en place et doit déjà faire ses preuves au plan fiscal » commente cet amendement.
Selon les députés PS, « inutile d’ajouter un dispositif supplémentaire qui n’apporterait rien en termes d’effectivité et ouvre en revanche une inquiétante brèche en matière de protection de la vie privée ». Comme ils le résument, ce texte allait autoriser les agents de l'État ou des organismes de sécurité sociale « à rechercher des indices de fraude aux cotisations ou aux prestations sur les profils des réseaux sociaux de nos concitoyens ».
En commission, le rapporteur général a plaidé tout autant en faveur de cette suppression.
Il ne s’est dit cependant « pas réticent à réétudier la possibilité de la mise en place d’une expérimentation analogue si le dispositif adopté l’année dernière en matière fiscale a été positivement évalué, et si la faisabilité opérationnelle de cette expérimentation en matière de fraude sociale apparaît plus réaliste qu’elle ne l’est actuellement ».
Le 24 novembre 2020 à 09h01
Commentaires (10)
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Abonnez-vousLe 24/11/2020 à 10h40
” Le dispositif expérimental est lourd à mettre en place et doit déjà faire ses preuves…”
Ben alors ils sont où les curés de la méthode “agile” et de la “startup nation”? La moindre lourdeur leur fait peur?
Quant ils sont aux manettes ils se dégonflent et ne sont plus capables de rien? C’était que du brassage de vent finalement? Des concepts pour vendre du fer au prix de l’or aux gogos? Étonnant?
Le 24/11/2020 à 11h53
Je pige pas, tous les derniers gouvernements sont pourtant friands de contrôle « automatisé », d’habitude ils saisissent la moindre opportunité de fliquer tout le monde, pourquoi rejeter celle-là ? Les raisons avancées ne me paraissent pas crédibles, puisque des agents de l’État sont d’or et déjà autorisés à violer la vie privée de nos concitoyens pour d’autres motifs …
Le 24/11/2020 à 12h42
La vie est dure , t’imagines pas
S’ils s’attaquent à la fraude fiscale , ils perdent des euros et s’attirent des emmerdements
S’ils s’attaquent à la fraude sociale , ils perdent des voix
C’est Cornélien
Le 24/11/2020 à 12h06
Dans ce genre de mesures, je me demandais : comment ils relient le compte de Jean Kévin alias bogossedu75 sur les réseaux sociaux à Jean Kévin, allocataire 123456 à la CAF ? Quelle certitude peuvent-ils avoir que 1/ c’est la bonne personne 2/ qu’il n’y a pas d’usurpation d’identité sur les réseaux sociaux ? Ca me semble en effet lourd à mettre en place !
Le 24/11/2020 à 12h10
Pour ne pas confondre le prix du gaz avec celui de l’usine digitale ? Arf.
Le 24/11/2020 à 12h46
Je vais faire avocat du diable ( )
ça déclenche simplement un controle , et s’il n’y a rien , ben il n’y a rien
pourquoi controller au hasard ?
Le 24/11/2020 à 15h41
Je ne vais pas me plaindre, mais je regrette que les arguments ne soient que techniques et logistiques. Le pognon, les coûts, la difficulté… y a que ça qui les intéresse ?
Ils s’en foutent tellement de la liberté ?
Le 24/11/2020 à 15h44
La liberté ? Pour quoi faire ?
Le 24/11/2020 à 18h52
La quoi ? Toutes les personnes qui perçoivent de l’argent via la redistribution doivent abandonner toute liberté.
Par contre payer des contrôleurs et leur donner des moyens, pour trouver les fraudes évidentes, là y a personne…
Le 25/11/2020 à 15h13
(*) sauf CICE, crédit impôt recherche, commande publique, plan de relance…