La demande par certains éditeurs d'une rémunération directe par les géants moteurs de recherches, réseaux sociaux et autres services de partage de contenus semble avoir atteint son objectif, tout du moins pour quelques gros acteurs.

Ainsi, après un accord en France – qui ne fait pas l'unanimité – avec de grands groupes de médias, Google vient de signer un partenariat mondial avec News Corp. Le paiement sur trois ans de « montants significatifs » permettra au géant américain de distribuer le « journalisme de confiance »  du groupe de Rupert Murdoch à travers son News Showcase.

Comme souvent dans ce genre de cas, l'accord couvre aussi des éléments annexes, comme le partage de revenus via la publicité distribuée par les outils de Google, ou le développement d'une plateforme d'abonnement et de contenus multimédias, notamment via YouTube. Les liens avec la plateforme américaine se renforcent donc pleinement. 

Notez que cet accord couvre également l'Australie, où une bataille se joue autour du partage des revenus entre plateformes et médias. Google continue donc de pratiquer la stratégie du « diviser pour mieux régner », qui a été très efficace en France.

Car même si les éditeurs ont défendu pendant les débats l'image d'une presse cherchant à se détacher de l'influence des plateformes en voulant les faire participer au financement d'une information au service du public, le géant américain savait pertinemment que proposer un chèque en positionnant ses services chez les gros acteurs était l'issue à viser.

Mais le sujet continue de préoccuper et de faire réagir. Facebook vient par exemple d'annoncer qu'il coupait tous les partages vers des médias australiens, affichant un message à ses utilisateurs avec son point de vue sur la situation. Un choix qui n'est pas sans rappeler la fermeture de Google News il y a quelques années en Espagne.

Pour rappel, Facebook News doit débarquer en France plus tard dans l'année.