NSO : « au moins cinq pays de l’UE » ont utilisé le logiciel espion Pegasus
Le 23 juin 2022 à 08h16
2 min
Droit
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Auditionné par la commission du Parlement européen chargée d'enquêter sur l'utilisation des logiciels espions en Europe, Chaim Gelfand, directeur juridique et responsable de la conformité du groupe NSO, a déclaré qu' « au moins cinq pays de l'UE » avaient utilisé son logiciel espion Pegasus, et qu'elle avait résilié « au moins un contrat avec un pays membre de l'UE » pour avoir enfreint les règles de son utilisation, rapporte Politico.
Gelfand n'a pas nommé les pays en question, mais déclaré qu'il communiquerait cette information ultérieurement, précise Euractiv, qui relève que NSO aurait résilié un total de huit contrats suite aux scandales.
« Nous ne continuerons pas à travailler avec un client qui cible illégalement un journaliste », a répondu Gelfand à un opposant hongrois, sans mentionner la Hongrie, relève EUObserver. Le pays a reconnu faire partie des clients de NSO, et s'est servi de Pegasus pour espionner des journalistes.
Gelfand a aussi déclaré que NSO avait « fait des erreurs » et renoncé à de très importants revenus, en annulant les contrats de pays ayant eux aussi abusé de Pegasus.
Il s'est également déclaré impatient de voir la création d'un organisme international sur la réglementation des logiciels espions, « quelque chose de similaire à un accord de non-prolifération », où seuls les pays qui accepteraient les règles établies pourraient utiliser ce type de technologie : « Il y a beaucoup à faire, ce pourquoi nous réclamons une norme internationale ».
Le 23 juin 2022 à 08h16
Commentaires (16)
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Abonnez-vousLe 23/06/2022 à 08h36
Ca surprend quelqu’un ?
Bon sinon, une norme internationale : pourquoi pas. Par contre la comparaison avec le nucléaire a ses limites : quand on utilise du nucléaire, en général ca se voit un peu au niveau des conséquences ; par contre quand on utilise un soft de NSO, ni vu ni connu.
Le 23/06/2022 à 08h42
Y en a donc au moins 5 qui ont un service de renseignement pragmatique.
Le 23/06/2022 à 08h45
En fait il y a en a donc au moins 5 qui ont un peu de sous
Le 23/06/2022 à 09h33
Ou 22 autres qui ont des services de renseignement qui peuvent se passer de Pegasus…
Je ne sais pas ce qui est le mieux/pire dans tous les cas :)
Le 23/06/2022 à 14h05
ou qui se passent d’une productivité efficace au nom de l’humanisme?
son role de juriste est un role de lobby, aka chargé d’affaires publiques. en aucun cas il ne condamnera sa société
Le 23/06/2022 à 11h38
Quelle hypocrisie !
Créer de tels logiciels pour penser qu’ensuite un gouvernement ne va l’utiliser que lorsque ce sera juste, équilibré et réglementé…
Autant le monde peut être cynique, autant cet hypocrisie bienheureuse me révolte. Le pognon n’aura vraiment aucunes limites.
Le 23/06/2022 à 14h09
On savait déjà pour l’Allemagne, l’Espagne, la Pologne et la Hongrie. Il en manque un du coup ?
Le 23/06/2022 à 14h48
La France à tous les coups.
Le 24/06/2022 à 06h14
*Plusieurs fonctionnaires français ont échangé avec la société NSO pour trouver des solutions permettant d’aspirer plus facilement les données cryptées. Ils sont même allés très loin dans les négociations commerciales : sur le point de signer un contrat, ils ont demandé à Emmanuel Macron en personne de trancher, le sujet étant ultra-sensible.
Un vrai débat s’est suivi entre les spécialistes qui conseillent le chef de l’État en matière de Défense et de renseignement. Mais le “non” catégorique présidentiel a mis fin aux discussions, six mois avant le scandale Pegasus.*
SoUrCe
Le 24/06/2022 à 06h42
Ah ben s’il suffit de croire la com’ présidentielle pour connaître la réalité d’une info qui serait classifiée… Le Rainbow Warrior, c’est juste un vieux rafiot mal entretenu qui prend l’eau tout seul?
Le 24/06/2022 à 10h07
Soupir
Je suppose que vous ne faites confiance à personne, je ne savais pas qu’Europe 1 était proche de Macron et pour l’heure la France n’a jamais été cité comme ayant utilisé ce logiciel mais plutôt pour en avoir été la cible.
Le 24/06/2022 à 10h37
A quel moment je mets en cause Europe 1 ? Ils ont fait leur job: relayer l’info.
Et j’ai volontairement choisi un exemple non macronien pour illustrer le fait que les services secrets travaillent, comme leur nom l’indique, en secret.
Le 24/06/2022 à 13h12
Ah ben s’il suffit de croire la com’ présidentielle
Le 24/06/2022 à 13h16
C’est vrai, j’avais oublié, c’est un titre permanent, Président de la République.
Le Rainbow Warrior, c’est la faute à Macron.
Les diamants de Bokassa, c’est Macron aussi.
Le 24/06/2022 à 15h13
ILS l’ont dit, les orages ça fait de sacrés dégâts
Le 25/06/2022 à 21h26
Du coup le type se prend pour un juge, toi oui je te donne un peu de mon pouvoir, toi non…
Mais y’a pas des lois qui interdisent tout simplement l’exploitation de failles, le piratage, et de surcroît la commercialisation de ça ?