Vos données sur Adobe Creative Cloud utilisées par défaut pour entraîner des IA
Le 10 janvier 2023 à 06h23
2 min
Internet
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En utilisant Adobe Creative Cloud, vous donnez, par défaut, l'autorisation à l'entreprise d'utiliser vos créations pour entrainer ses algorithmes d'intelligence artificielle. DPReview explique qu'une option pointée par le compte Twitter du logiciel libre de peinture numérique Krita est activée dans la partie « content analysis » des options de compte Adobe.
Celle-ci permet à l’entreprise d’« analyser votre contenu Creative Cloud ou Document Cloud afin de fournir des fonctionnalités de produit et pour améliorer et développer nos produits et services. Le contenu Creative Cloud et Document Cloud inclut, sans s’y limiter, les fichiers image, audio, vidéo, texte ou document ainsi que les données associées », explique la FAQ d’Adobe qui précise aussi que le contenu stocké localement n’est pas analysé.
Cette FAQ indique qu’ « Adobe utilise principalement le machine learning dans Creative Cloud et Document Cloud pour analyser votre contenu ». Lorsque cette analyse est effectuée, « nous agrégeons d’abord votre contenu avec d’autres contenus, puis utilisons le contenu agrégé pour former nos algorithmes et ainsi améliorer nos produits et services », ajoute Adobe.
Pour désactiver cette option, il faut se connecter sur https://account.adobe.com/privacy puis dans la section Analyse de contenu, passer sur « off » le bouton « Autoriser mon contenu à être analysé par Adobe à des fins d’amélioration et de développement de produits ».
Le 10 janvier 2023 à 06h23
Commentaires (10)
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Abonnez-vousLe 10/01/2023 à 07h02
Ho les belles amendes des CNIL en perspective !
Pas demander explicitement l’autorisation de l’utilisateur pour des données potentiellement personnelle (retouche de portrait, photos de vacances, etc)
Le 10/01/2023 à 09h09
C’est loin d’être évident.
Ce traitement de données qui peuvent être des données personnelles est justifié par l’intérêt légitime.
Celui-ci est cité dans sa politique de confidentialité et la ligne suivante correspond à ce traitement :
pour analyser votre utilisation et votre navigation sur nos Services et Logiciels ainsi que votre contenu et les métadonnées relatives à votre contenu par le biais de techniques telles que le machine learning afin de détecter et de prévenir les activités frauduleuses, trompeuses ou interdites, ou l’utilisation abusive de nos Services et Logiciels, et d’améliorer nos Services et Logiciels et l’expérience utilisateur (lorsque votre consentement n’est pas requis) ;
J’ai mis en gras ce qui correspond à ce cas.
L’utilisateur est donc bien prévenu de cette utilisation possible et il a la possibilité de s’y opposer comme indiqué dans la brève.
On a donc un RGPD respecté :
Il n’y a rien de plus à leur demander.
Le 10/01/2023 à 07h59
Surtout ça risque de pas mal gueuler au niveau des artistes qui vont se retrouver à entrainer avec leurs création des IA propriétés d’adobe, avec lesquelles ils pourraient bien entrer en concurrence d’ici peu de temps.
Le 10/01/2023 à 08h16
S’pas nouveau hélas que le business model des services centralisés Cloud soit de séquestrer les données de l’utilisateur et les exploiter sans son consentement.
Heureusement il existe des entreprises un poil plus respectueuses de leurs clients. Quand j’ai souscrit chez kDrive pour remplacer mon Nextcloud, Infomaniak demandait avec une grosse pop-up bien visible l’autorisation pour utiliser ou non leur outils d’analyse pour catégoriser automatiquement les contenus. Au moins, j’ai pu dire “non” directement sans découvrir que c’était activé par défaut.
Le 10/01/2023 à 14h06
Le pillage par défaut ce n’était pas une demande de Sarkozy à l’époque ?
Le 10/01/2023 à 08h49
Tout à fait, des artistes commencent à gueuler avec l’IA Dall-E, où certaines images ont des styles très similaire à leurs créations.
Les juristes en propriétés intellectuelles ont du boulot pour les 10 ans à venir avec les IA.
Le 10/01/2023 à 14h15
Et pourquoi pas une taxe GAFAM tant qu’à blanchir encore ces societés ?
Je rappelle que nul n’est sensé ignorer la loi : en l’état actuel du droit le piège de la blanchisserie pédante n’exonère pas les entreprises de négocier individuellement leurs acquisitions… mais comme ceci va moins vite que cela nul doute que la malveillance automatique a de beaux jours devant elle dans le mets ta serpe…
Le 10/01/2023 à 09h41
Lorsque j’ai vu passer la news il y a quelques temps j’ai vérifié et c’était désactivé sur mon compte pourtant je ne me souviens pas de l’avoir changé. Peut-être cela ne concerne que les comptes Américains ? 🤔
Le 10/01/2023 à 11h34
Pour une suite à 62€ par mois ce genre de comportement laisse dubitatif
Le 10/01/2023 à 14h04
La livre de chaire était-elle RGPD compliant dans The merchant of Bruxelles ?
Il ne m’a pas semblé que l’intérêt légitime supposait ce type de pillage culturel.
De plus, le respect de la confidentialité du travail des personnes implique le droit d’auteur avant d’en supputer la caducité…
Si adobe n’a pas cherchée à négocier un contrat pour exploiter non pas des données, mais des ébauches, alors elle est de facto passible de sanction pénale pour contrefaçon et/ou parasitisme faute de plus amples détails sur sa moralité ou ses futurs acquisitions de contenus.
Un peu comme les pratiques douteuses de certains vidéo-clubs ?