L'analyse de près de 14 millions de publications Facebook partagées sur plus de 14 000 pages et 11 000 groupes publics d'août à octobre 2020 révèle que 23 % des images politiques qui y avaient été publiées « contenaient des informations erronées », et que 20 % de celles qui représentaient une personnalité politique « étaient trompeuses », relève TechPolicy :
« Sur 1 000 images de l'échantillon centrées sur la politique américaine, 226 contenaient des éléments de désinformation, ce qui suggère qu'environ 23 % de toutes ces images contiennent de la désinformation. En ce qui concerne la question du caractère partisan de la désinformation basée sur l'image, 39 % des publications d'images de droite contenaient des éléments de désinformation, contre seulement 5 % des publications d'images de gauche. »
Les chercheurs ont par ailleurs identifié « quatre thèmes majeurs de désinformation : (a) des images qui dépeignaient Joe Biden comme sénile, (b) des images qui ciblaient le fils de Joe Biden, Hunter Biden, (c) des images suggérant que les candidats démocrates approuvaient la violence, et (d) des images qui ont promu la théorie du complot QAnon ».
Ils ont également constaté « un nombre disproportionné » de publications d'images incitant à la haine et visant les femmes et les minorités raciales : « les personnalités publiques féminines démocrates, en particulier celles de couleur, semblent particulièrement susceptibles d'être la cible d'abus ».
Le seul résultat qualifié de « vaguement encourageant, peut-être », par TechPolicy, est que les chercheurs « ne trouvent aucune preuve que les publications d'images trompeuses génèrent beaucoup plus d'engagement que les publications non trompeuses, une fois la taille du groupe ou le nombre d'abonnés à la page contrôlés ».
Les résultats de leurs recherches ont été publiés dans une étude intitulée « Visual misinformation on Facebook » parue la semaine passée dans le Journal of Communication.
Les universitaires avaient d'abord constitué une « mégaliste des pages Facebook et des groupes publics les plus suivis et qui génèrent le plus d'engagement de la part des utilisateurs », représentative de « l'écrasante majorité des interactions générées par tous les groupes et pages politiques publics basés aux États-Unis ».
Ils ont ensuite et notamment utilisé l'API de reconnaissance faciale d'Amazon pour identifier les personnalités politiques, et effectuer des recherches d'images inversées sur Google pour identifier celles qui avaient déjà été vérifiées par des journalistes.
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