Les enquêteurs de la DGCCRF ont contrôlé 14 opérateurs de plateformes proposant des services de travaux à domicile, en particulier de bricolage, et 22 professionnels référencés. Or, « 6 opérateurs sur 10 étaient en anomalie », et leurs investigations « ont révélé des manquements chez la moitié des opérateurs contrôlés » :
« De nombreuses informations étaient absentes ou insuffisantes (qualité des personnes autorisées à déposer une offre de services, nature et objet des contrats, prix du service de mise en relation et modalités de paiement, assurances et garanties proposées, modalités de règlement des litiges). »
Les enquêteurs ont également « constaté l’absence d’informations essentielles » telles que les conditions, délai et modalités d’exercice du droit de rétractation, la possibilité d’avoir recours à un médiateur de la consommation (« la plupart des professionnels n’avaient pas adhéré au dispositif »), ou encore le barème tarifaire des prestations.
La DGCCRF explique avoir procédé à 6 avertissements, 15 injonctions et 1 procès-verbal administratif, dont une amende administrative de 55 000 euros pour non-respect des obligations d’information applicables aux opérateurs de plateformes (avec « 7 manquements constatés »), défaut d’information des coordonnées du médiateur et de la possibilité de s’inscrire sur la liste Bloctel d’opposition au démarchage téléphonique.
La DGCCRF a également relevé des « pratiques commerciales déloyales ou trompeuses sur près de la moitié des plateformes » :
« Les anomalies portaient notamment sur les caractéristiques et le contenu du service proposé. Par exemple, une plateforme valorisait un service de comparaison des devis, alors que les consommateurs ne recevaient systématiquement qu’un devis. Par ailleurs, un autre site alléguait que l’ordre d’affichage des offres correspondait aux critères sélectionnés par l’utilisateur, alors que le classement des offres s’effectuait également en fonction du type d’abonnement souscrit par le prestataire. »
Certaines arboraient même des partenariats fictifs avec des enseignes de bricolage, majoraient le nombre de professionnels inscrits et le nombre de mises en relation réalisées par la plateforme, usaient de faux avis positifs, ou mettaient en avant des expériences et labels professionnels gonflés ou inexistants.
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