Usine STMicro et GlobalFoundries en France : la Commission autorise une aide d’État de 7,4 milliards d’euros
Le 02 mai 2023 à 05h00
2 min
Droit
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En juillet de l’année dernière, STMicroelectronics et GlobalFoundries ont annoncé la création d’une nouvelle usine en France (à Crolles, du côté de Grenoble). Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’European Chips Act et bénéficie d’un « soutien financier important de l'État français ».
La Commission européenne vient de son côté « d’autoriser une aide d’État en faveur d’un nouvel investissement de 7,4 milliards d’euros dans une usine de micropuces par STMicroelectronics et GlobalFoundries ».
La Commission se félicite que cet investissement « permettra de créer l’usine de fabrication (fab) la plus grande et la plus avancée au monde pour la production de semi-conducteurs en technologie "FD-SOI" ».
Le FD-SOI ou Fully Depleted Silicon On Insulator est une technologie « née il y a quarante ans au cœur des Alpes françaises, à Grenoble, dans les laboratoires du CEA-Leti ». Elle « repose sur l’ajout d’une fine couche d’oxyde de silicium isolant à l’architecture classique des transistors. Cette innovation confère aux transistors un fonctionnement performant et économe en énergie tout en poursuivant le défi de la miniaturisation ».
Cette annonce intervient alors que le Parlement européen et les États membres de l'Union européenne ont trouvé un accord politique sur le règlement européen (proposé par la commission en février 2022) concernant les semi-conducteurs pas plus tard que le 18 avril.
Le 02 mai 2023 à 05h00
Commentaires (14)
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Abonnez-vousLe 02/05/2023 à 06h41
Je pense qu’il y a une coquille : l’investissement total est de 7Md€ mais l’aide d’état doit être de nettement moins
Le 02/05/2023 à 06h47
j’espère qu’ils ont prévu une station d’épuration dans les milliards , vu les articles sur l’eau que d’autres ont postés sur l’article “Fabrication de semiconducteurs” ..
Le 03/05/2023 à 16h46
Pas mieux, pour avoir bossé pas mal d’années dans la photochimie c’était un enfer de règlements administratifs et de contraintes techniques/environnementales à satisfaire, d’ailleurs à cause de ça la majeure partie de l’industrie chimique Française s’est barrée à l’étranger dans des pays à la réglementation plus “souple” car ça coûte bien trop cher de fabriquer en France.
Du coup je me demande aussi comment une usine de semi conducteurs, le truc bien dégueulasse par excellence, a pu non seulement obtenir les autorisations de s’implanter en France mais surtout comment elle peut justifier de s’implanter ici ici alors qu’elle serait probablement largement plus rentable dans d’autres pays à la main d’œuvre moins onéreuse et surtout aux règles environnementales bien moins contraignantes, j’imagine qu’il y a dû y avoir pas mal de concessions accordées “dans le feutré”
Le 02/05/2023 à 08h45
Il me semble que c’est déjà le cas des usines actuelles et ce n’est pas négociable.
Ce que reprochent les associations écolos est la quantité d’eau utilisée qui est en effet importante mais l’eau ne manque pas pour le moment. Le risque est à plus long terme quand les glaciers seront fondus et que l’enneigement sera trop bas.
Le 02/05/2023 à 10h51
Ah oui ?
Je pense plutôt que les scénarios vu l’été 2022 dans le monde d’industries à l’arrêt car plus de refroidissement vont se multiplier et se diversifier et les industriels de ne pas savoir l’anticiper. Amha.
Le 02/05/2023 à 18h03
c’est pas que l’eau utilisé , c’est surtout l’eau rejetée sans épuration ( après tout le nettoyage des plaques de silicium produits chimique etc ) avant rejet dans la rivière l’Isère
Le 02/05/2023 à 09h05
Pas que…
https://www.lepostillon.org/
Le 02/05/2023 à 15h37
En l’occurrence, l’eau n’est pas utilisée pour le refroidissement dans ce cas là donc les éventuelles restrictions ne seront pas déclenché pour les mêmes raisons.
Niveau quantité, c’est l’eau de lIsère donc on est encore tranquille pour un moment je pense. Je te laisse creuser ce point.
Le 03/05/2023 à 14h13
La crédibilité de cette référence est discutable, rien que le passage :
est complètement stupide. Pour que les salariés aient une activité, il leur faut bien un outil de travail, et c’est ce à quoi va servir cette subvention.
Et tout le reste est à l’avenant (quoi !? ST dépollue l’eau en plus, en utilisant des réactions chimiques ! mais c’est dégueulasse). Bref avec des individus pareils, la réindustrialisation n’est pas pour demain, et tant pis pour l’environnement dans les pays où tout est fait comme des cochons. Et au passage, tant pis pour l’économie française.
Le 04/05/2023 à 12h22
C’est factuellement vrai. Les milliards n’iront pas dans la poche des salariés mais vont alléger la facture d’investissement qui est, par définition, ce que les investisseurs doivent apporter à l’entreprise.
Le 04/05/2023 à 14h31
Non l usine de Crolles est alimentée par le réseau d eau potable de la vallée du Grésivaudan donc l eau qui vient de la nappe alluviale de la Romanche ( Vizille et Notre Dame de Mesage)
L’usine possède des stations d’épuration et rejette la plus grosse partie de l eau dans l isère en suivant les normes des eaux de baignade, le reste s’évapore dans les tours de refroidissement.
Le 04/05/2023 à 20h03
Étrange cette information. La Romanche coule effectivement du côté de Vizille mais il y a le massif de Belledonne qui culmine entre 1200 et 1800 m entre la vallée de la Romanche et la vallée du Grésivaudan où se situe Crolles.
Qu’est-ce qui justifierait de tirer autant de tuyaux pour passer d’une vallée à l’autre alors que le débit de la romanche est plus faible que celui de l’Isère ?
C’est sur la métropole Grenobloise que l’on utilise l’eau de la Romanche pour le réseau d’eau potable, pas sûr que ce réseau s’étende au delà de la métro.
Le 05/05/2023 à 03h37
comme ST le dit, “la pureté de cette eau”
Le 06/05/2023 à 16h54
Non, les investisseurs n’apportent à l’entreprise quand s’ils répondent à une levée de capitaux (émission de titres), ou réinvestissent leurs dividendes dans de nouveaux titres. Tout le reste, c’est de la cession entre investisseurs, ce qui n’a aucune influence sur les finances de la boîte.