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La Cour des comptes critique le pilotage des téléservices publics de santé

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La Cour des comptes critique le pilotage des téléservices publics de santé

Le 13 février 2013 à 15h57

La Cour des comptes vient de rendre un rapport relatif aux outils de téléservices utilisés en France par les professionnels de santé, à l'image du Dossier médical personnel. Si les magistrats notent certains progrès, ceux-ci demeurent selon eux insufissants. Le pilotage de ces téléservices de santé est tout particulièrement pointé du doigt.

cour comptes

Crédits -Cour des comptes

 

La Cour des comptes a dévoilé hier son traditionnel rapport annuel sur la tenue des finances publiques. Parmi les situations ayant suscité une attention particulière de la part des magistrats : les téléservices publics de santé, et notamment le Dossier médical personnel, en cours de déploiement depuis 2011. Comme l’explique l’institution juridictionnelle dans son rapport dédié (PDF), les enjeux de ce type d’outil « sont considérables, qu’ils concernent les professionnels de santé, les institutions de soins ou les assurés sociaux : assurer des économies de gestion, rembourser plus vite les assurés, réduire les risques de fraude et optimiser les dépenses ; améliorer les parcours de soins ». Sauf que malgré sa formulation de recommandations suite à de précédents contrôles, la Cour des comptes regrette aujourd’hui que « de nombreux retards ou faiblesses » nuisent encore au plein développement de ces outils électroniques.

260 000 dossiers médiaux personnels d’ores et déjà ouverts

Pourtant, les magistrats saluent tout d’abord dans leur rapport les avancées du dossier médical personnel, accessible nationalement sur Internet depuis 2011. Grâce à ce dossier individuel - non obligatoire pour les patients, il est possible de grouper différentes données de suivi : traitements, analyses, antécédents médicaux et chirurgicaux, comptes-rendus hospitaliers... On peut néanmoins lire un peu plus loin que « deux ans après le déploiement selon une technologie enfin stabilisée, l’État n’avait cependant pas encore publié le décret définissant le champ du dossier médical personnel (DMP), dans l’attente, en accord avec la CNIL, de disposer de suffisamment d’éléments d’appréciation du fonctionnement du dispositif ».

 

Fin 2012, ce sont près de 260 000 DMP qui avaient été ouverts selon le rapport, à un rythme quotidien d’un millier de créations et de 2 000 dépôts de documents ; « mais sans que l’on puisse à ce stade se prononcer sur l’efficience du dispositif, faute notamment d’un volume suffisant de documents saisis » relèvent les magistrats. Ces derniers indiquent ensuite que « le coût total de développement du dossier médical personnel a été d’au moins 210 M€ entre la loi de 2004 l’ayant instauré et fin 2011 ».

 

dmp

 

En dépit d’une « incontestable dynamique » des téléservices de santé, les progrès réalisés demeurent « souvent insuffisants » aux yeux de la Cour des comptes. Notamment en cause : les retards pris s’agissant de la certification des logiciels et dans la sécurité des outils destinés aux professionnels ; des problèmes persistants liés à l’utilisation de la carte de professionnel de santé (15 % des médecins généralistes et 48 % des spécialistes ne télétransmettant toujours pas en 2012 de feuilles de soins électroniques) ; l’attente de la nouvelle configuration du poste de travail des professionnel de santé ; la mise en place d’une messagerie électronique sécurisée, annoncée pour 2013.

Une absence anormale de stratégie

En conclusion, la Cour des comptes retient que « l’absence de suivi financier précis et l’impossibilité de consolider le montant des fonds publics considérables consacrés au DMP et au dossier de patient informatisé (...) attestent aussi d’une absence particulièrement anormale de stratégie et d’un grave défaut de continuité de méthode dans la mise en œuvre d’un outil annoncé comme essentiel à la réussite de profondes réformes structurelles. En effet, s’agissant de l’organisation du système de santé, avec notamment l’instauration du médecin traitant et la mise en place d’un parcours de soins coordonnés du patient, il en est attendu des gains majeurs d’efficience et de qualité ». Les magistrats estiment à cet égard qu’il est « particulièrement préoccupant que le ministère de la Santé n’y ait pas encore remédié ». Huit recommandations ont ainsi été présentées en vue d’améliorer le pilotage des téléservices de santé. 

Commentaires (13)

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Le dossier médical personnel ? C’est la première fois que j’en entends parler ! <img data-src=" />

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Je la trouve vraiment bien cette Cour des comptes.

Analyse en profondeur et suggestion d’objectifs à suivre.



Comme quoi ils ne sont pas tous pourris a si haut niveau :)



(laissez moi un peu d’espoir !! )

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A mon sens, une partie du problème réside dans le fait que l’Etat fait appel à des SSII de plusieurs milliers d’employés pour mettre en place de tels système plutôt qu’à des PME. Forcément, quand on a une grande capacité d’investissement, on a des “problèmes de riche”.



De fait, pour avoir travaillé en SSII, je mesure le gâchis à tous les niveaux que cela peut représenter.

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le coût total de développement du dossier médical personnel a été d’au moins 210 M€ entre la loi de 2004 l’ayant instauré et fin 2011



Pour 260000 dossiers en ligne effectivement garder des dossier papier et payer des secrétaires à répondre au téléphone eut fait gagner de l’argent…



Faut espérer que le reste tienne de frais de reprise de données uniquement.

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trevisev a écrit :



A mon sens, une partie du problème réside dans le fait que l’Etat fait appel à des SSII de plusieurs milliers d’employés pour mettre en place de tels système plutôt qu’à des PME. Forcément, quand on a une grande capacité d’investissement, on a des “problèmes de riche”.



De fait, pour avoir travaillé en SSII, je mesure le gâchis à tous les niveaux que cela peut représenter.





La France est spécialiste des projets pharaoniques qui n’aboutissent pas, après est ce que des PME feraient mieux je ne sais pas, déjà il faut encaisser les délais de paiement quand on est une petite structure et le moindre retard devient fatal vu les montants de pénalités…

Je pense surtout qu’il faudrait des gens doués pour ce genre de projets, pas juste les vendeurs de viande prestataires débutants habituels.


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yvan a écrit :



Pour 260000 dossiers en ligne effectivement garder des dossier papier et payer des secrétaires à répondre au téléphone eut fait gagner de l’argent…



Faut espérer que le reste tienne de frais de reprise de données uniquement.









yvan a écrit :



La France est spécialiste des projets pharaoniques qui n’aboutissent pas, après est ce que des PME feraient mieux je ne sais pas, déjà il faut encaisser les délais de paiement quand on est une petite structure et le moindre retard devient fatal vu les montants de pénalités…

Je pense surtout qu’il faudrait des gens doués pour ce genre de projets, pas juste les vendeurs de viande prestataires débutants habituels.





Sauf qu’à mon avis ces 210 millions englobent :

* Le développement logiciel et l’infrastructure.

* Le dialogue et la formation de tous les médecins et personnels de santé devant intervenir sur la bête et plutôt réticents au départ (quelques centaines de milliers de personnes peut-être).

* L’assistance technique pour tout ce monde-là.

* Toute la gestion et la mise en oeuvre administrative.



Je veux bien croire qu’il y ait eu des problèmes si la Cour le dit. Mais de toute façon ça allait taper dans les centaines de millions d’euros.



La vraie question est plutôt de savoir si le DMP était une bonne idée à la base. Quelle mine d’or à voler.


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HarmattanBlow a écrit :



La vraie question est plutôt de savoir si le DMP était une bonne idée à la base. Quelle mine d’or à voler.





C’est clairement ouvrir la boite de pandore niveau assurances à la tête du profil génétique, niveau assassinats déguisés par les services spéciaux, niveau chantages en tous genres, niveau fichage ethnique… Mais là ça parlait juste argent.


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trevisev a écrit :



A mon sens, une partie du problème réside dans le fait que l’Etat fait appel à des SSII de plusieurs milliers d’employés pour mettre en place de tels système plutôt qu’à des PME. Forcément, quand on a une grande capacité d’investissement, on a des “problèmes de riche”.



De fait, pour avoir travaillé en SSII, je mesure le gâchis à tous les niveaux que cela peut représenter.







Et bien pour travailler en SSII, je trouve que elles ont bon dos les SSII … Foutre sur le dos des SSII les souci d’une institution où personne ne veux/peux prendre de décision, où on a aucune spec précise, et où tout évolue au grée d’un petit chef, je met au défi ta “PME” de réussir dans ces conditions … A chaque fois que j’ai bossé avec des boites “de culture publique”, il n’y a aucune spec, personne ne veux valider les demandes on passe notre temps à chercher des info et à tout refaire parce qu’il y un nouveau petit chef qui veux qu’on change tout.



Je me suis déjà retrouvé à voyager de l’autre coté de la France “juste” parce que cette division bien que connecté à 100% à Paris refusait qu’un développeur vois l’environnement de développement depuis Paris (sachant qu’on a accés à l’environnement de qualité, donc c’est pas un souci de data ). Personne de haut placé pour dire “non c’est des conneries, on va pas payer un voyage pour 2 consultants tous frais payé juste parce que ‘c’est comme ça’” … Bon bah c’est le budget du projet qui va prendre c’est tout …


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Surtout ce qu’il faut savoir que le DMP vestiaires juste une GED !!! c’est pourri , y à pas de norme , tu mets tout tes docs en vrac…De mémoire c’est l ASIP santé qui à fait ça

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C’est bizarre que dans ces cas là on ne met pas de DRM <img data-src=" /> (il coûte combien le DRM ?) <img data-src=" />

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yvan a écrit :



La France est spécialiste des projets pharaoniques qui n’aboutissent pas, après est ce que des PME feraient mieux je ne sais pas, déjà il faut encaisser les délais de paiement quand on est une petite structure et le moindre retard devient fatal vu les montants de pénalités…

Je pense surtout qu’il faudrait des gens doués pour ce genre de projets, pas juste les vendeurs de viande prestataires débutants habituels.







Pour avoir participé à la préfiguration du DMP en 2006, je peux te dire qu’il ne s’agissait pas de prestataires débutants, et la personne qui bossait avec moi était très compétente. Je pense qu’on a fait un boulot de qualité, on a équipé des hôpitaux pilotes, mais après ça s’est sans doute compliqué à un niveau plus élevé.

De plus, il s’agissait de plusieurs consortium, et un consortium c’est toujours plus lourd à bouger, et on avait des réunions assez longues.







yvan a écrit :



C’est clairement ouvrir la boite de pandore niveau assurances à la tête du profil génétique, niveau assassinats déguisés par les services spéciaux, niveau chantages en tous genres, niveau fichage ethnique… Mais là ça parlait juste argent.







On voit que tu ne sais pas à quoi sert le DMP et comment on s’en sert, quelles sont les possibilités d’accès. Tu fumes de la bonne en plus :-) .


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OlivierJ a écrit :



On voit que tu ne sais pas (…) quelles sont les possibilités d’accès.





Les possibilités d’accès on s’en fiche : elles peuvent être contournées. Chaque jour des serveurs contenant des données sensibles se voient dévalisés.



Y a t-il un intérêt financier pour certains à avoir les données du DMP ? Oui. Donc il sera piraté avec succès. C’est le B.A.-BA de la sécurité informatique.


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OlivierJ a écrit :



On voit que tu ne sais pas à quoi sert le DMP et comment on s’en sert, quelles sont les possibilités d’accès. Tu fumes de la bonne en plus :-) .





Quand les infos sont présentes on peut les croiser, je parles bien d’ouvrir la boite de pandore, pas que tout est en place déjà.



Pour le reste je ne fumes rien, je lis des livres d’histoire au lieu de regarder la télé <img data-src=" />


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