Synology lance ses NAS haut de gamme FS6400 et SA3400 avec des Xeon
6 000 euros par Xeon, la FS6400 en à deux...
Le 30 juillet 2019 à 09h00
5 min
Hardware
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La nouvelle FlashStation de Synology s'adresse aux entreprises avec de gros besoins en performances. Animée par deux Xeon Silver, elle peut atteindre 450 000 IOPS et 7 Go/s. Le fabricant présente aussi la SA3400, une autre machine au format rack capable de gérer jusqu'à 180 HDD/SSD. Il s'agit en fait d'une petite évolution du RS18020xs+.
En plus de son NAS compact DS620slim pour HDD/SSD de 2,5", Synology lance deux nouvelles machines au format rack et pensées pour les professionnels.
Nous avons tout d'abord la FlashStation 6400 (2U) qui se place aux côtés des FS3017 et FS2017. Contrairement aux autres machines du constructeur, les premiers chiffres n'indiquent pas le nombre de baies : les FS6400, FS3017 et FS2017 ont toutes 24 emplacements de 2,5" pour SSD/HDD. Il s'agit plutôt d'un indice sur le niveau de performances.
Une FlashStation avec un bi-Xeon Silver 4110
La différence se fait principalement sur le processeur et la mémoire : deux Xeon Silver 4110 (8C/16T, jusqu'à 3 GHz) pour la FS6400, deux Xeon E5-2620 v3 (6C/12T, jusqu'à 3,2 GHz) pour la FS3017 et un seul Xeon D-1541 (6C/12T, jusqu'à 3,2 GHz) pour la FS2017. Un comparatif des trois CPU est disponible par ici.
Par défaut, la FS6400 intègre 32 Go de mémoire vive (2x 16 Go), contre 64 Go pour la FS3017 (4x 16 Go) et 16 Go seulement pour la FS2017 (1x 16 Go). Les deux premières FlashStation peuvent grimper jusqu'à 512 Go (16x 32 Go), contre 128 Go pour la troisième (4x 32 Go).
Jusqu'à 72 HDD/SSD et six ports 10 GbE
La connectique comprend deux ports Ethernet à 1 Gb/s et deux à 10 Gb/s (RJ45), avec agrégation. Sont également de la partie : deux USB 3.0 et un port d'extension pour brancher jusqu'à deux boîtiers externes RX1217sas ou RX2417sas pour gérer jusqu'à 48 ou 72 périphériques de stockage. Deux emplacements PCIe 3.0 x8 sont présents.
Comme les autres FlashStation, la FS6400 est livrée avec la dernière mouture de DiskStation Manager (DSM). Virtual Machine Manager peut gérer jusqu'à 32 machines virtuelles, contre respectivement 24 et 16 pour les FS3017 et FS2017. 128 caméras IP peuvent être contrôlées par le NAS, contre 100 pour les autres FlashStation.
Par défaut, seule une machine virtuelle et deux caméras sont gérées. Des packs de licences permettent d'accéder à des possibilités supplémentaires.
Jusqu'à 450 kIOPS et 7 Go/s, pour un tarif de base de 12 570 euros
Synology annonce aussi la prise en charge de 2 200 utilisateurs au maximum pour MailPlus (Server) contre 1 800 pour la FS3017 et 1 100 pour la FS2017. Selon le fabricant, plus de 5,7 millions d'emails peuvent être envoyés par jour, contre moins de 4 millions pour les autres FlashStation.
En lecture et écriture, les débits peuvent atteindre respectivement 7 Go/s et 4,6 Go/s via l'agrégation des deux liens 10 Gb/s et l'ajout de deux cartes Intel X540-T2 NIC avec deux ports 10 Gb/s, soit un total de six ports 10 Gb/s. Synology revendique plus de 450 000 IOPS en lecture et 240 000 IOPS en écriture dans les mêmes conditions. Avec un dossier chiffré, les débits redescendent à 5,9 et 2,9 Go/s... tout de même.
Cette débauche d'IOPS et de Go/s a un prix : 12 570 euros chez LDLC.
Et voici le SA3400... qui aurait pu s'appeler RS18020xs+
Synology annonce aussi une « nouvelle » série de NAS baptisée « SA ». Il s'agit d'un « stockage empilable [c'est-à-dire un rack, ndlr] pour les grandes entreprises » selon le constructeur, dont le premier représentant est le SA3400.
Ce n'est pas spécialement une surprise puisqu'un changement de nom pour les modèles haut de gamme nous avait été annoncé fin mai. Dans la pratique, il ne s'agit que d'une évolution du RS18017xs+ avec un processeur plus véloce : le Xeon D-1531 (6C/12T) laisse sa place à un Xeon D-1541 (8C/16T).
Selon le fabricant, cela permet « une augmentation de 50 % des performances en IOPS de lecture aléatoire 4K ». Un comparatif des deux RS18017xs+ et SA3400 est disponible par ici.
Jusqu'à 180 HDD/SSD et 5,5 Go/s
Comme son petit frère, le SA3400 dispose de 12 emplacements, mais peut gérer jusqu'à 180 périphériques de stockage avec l'ajout de baies d'extension. 16 Go (1x 16 Go) de mémoire vive sont de la partie, extensible jusqu'à 128 Go (4x 32 Go). La connectique comprend quatre ports 1 Gb/s, deux 10 Gb/s, deux USB 3.0 et deux emplacements PCIe 3.0 x8.
Là encore via l'agrégation de six ports 10 Gb/s (dans les mêmes conditions que la FS6400), les débits peuvent atteindre 5,5 Go/s en lecture et 2,7 Go/s en écriture, contre 4,1 et 1,7 Go/s avec un dossier chiffré. Les IOPS grimpent pour leur part jusqu'à respectivement 260 000 et 160 000.
Plus de 6 000 euros pour le SA3400
LDLC propose le SA3400 pour près de 6 060 euros. Le revendeur ne propose plus le RS18017xs+ à la vente, mais il était à 5 460 euros avant de disparaître. Synology facture donc près de 600 euros le changement de processeur, tandis que la différence n'est que de 233 dollars chez Intel.
Synology lance ses NAS haut de gamme FS6400 et SA3400 avec des Xeon
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Une FlashStation avec un bi-Xeon Silver 4110
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Jusqu'à 72 HDD/SSD et six ports 10 GbE
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Jusqu'à 450 kIOPS et 7 Go/s, pour un tarif de base de 12 570 euros
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Et voici le SA3400... qui aurait pu s'appeler RS18020xs+
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Jusqu'à 180 HDD/SSD et 5,5 Go/s
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Plus de 6 000 euros pour le SA3400
Commentaires (10)
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Abonnez-vousLe 30/07/2019 à 12h12
vu les tarifs, Dell/EMC, HP, Lenovo, … ont un peut de marge dans les grandes entreprises.
Le 30/07/2019 à 15h38
C’est exactement ce que j’étais en train de me dire… Ils va falloir que Synology fasse beaucoup plus d’efforts pour faire oublier leur réputation de vendeurs de NAS pour particuliers…
Le 30/07/2019 à 18h57
Un HPE DL380 coute moins cher que ça, et on n’est pas limité à du 10Gbps.
A choisir, je prends le HPE.
Le 31/07/2019 à 08h25
C’est vrai que c’est assez cher. Si encore l’OS justifiait la différence de prix… Mais c’est pas le cas. Pas de CLI, pas d’upgrade à chaud, gestion des droits CIFS et NFS hasardeuse. Je pense même qu’on doit pouvoir taper dans le NetApp à ce tarif là.
Le 31/07/2019 à 14h53
Surtout que c’est un OS pensé pour les particuliers… Les Sysadmin se foutent en général de ce genre de fonctionnalités, au contraire, ils veulent la main sur l’OS pour faire ce qu’ils veulent.
Le 31/07/2019 à 17h46
Ou pas. Ca dépend du temps qu’on est prêt a y investir. Rien que sur les 43 paquets Synology pour ARM, j’en utilise 22. Et je suis bien content que le proc’ soit pas puissant du tout pour la consommation électrique.
Le 31/07/2019 à 21h07
Non, quand tu achetes du stockage pro (type NetApp, IBM, EMC, etc), tu n’as pas la main sur grand chose justement… y’a beaucoup moins de fonctionnalités que dans un NAS syno ou qnap (et parfois il faut même allonger qq billets pour débloquer des fonctionnalités de base).
Par contre, c’est super fiable et c’est supporté officiellement par plein d’éditeurs et constructeurs très chatouilleux avec l’environnement technique ( oracle) et ça, ça n’a pas de prix (et ils te le font bien payer)
Mais si Syno se met a proposer des prix équivalents sans cette reconnaissance de l’écosystème, ils vont se manger un mur…
Le 01/08/2019 à 09h03
C’est ça qui est bien : tu achètes du stockage… pour faire du stockage, point.
Et Synology n’a pas les atouts : performances, redondances, mise à jour en prod etc. Bref, à moins de l’utiliser pour un site secondaire, en mode “hyperconvergé du pauvre”, je ne vois pas bien l’intérêt de l’engin…
Le 01/08/2019 à 13h12
Pour de la PME qui veut se tripoter avec sa propre infra virtuelle à base de Proxmox et du syno ?
Pffff ! c’est foireux car c’est à la fois cher et pas très pro…
Moi non plus, je vois pas bien à quel niveau ils se positionnent et quelle cible ils visent
Le 01/08/2019 à 19h38
En faite, t’as mis le doigt sur le truc. La cible, c’est les petites boites avec un geek qui gère l’IT. Il a un Syno à la maison, et il met ça au taff :)
Mais clairement, la mode maintenant, c’est Office 365/G Suite pour la bureautique/mail, Slack pour la communication entre collèges et pour le métier, c’est Salesforce, Dropbox, Box.com etc…
Tout ce qui est dans le Syno, c’est cool, mais faut voir ca comme une version de démo du cloud. Une solution maison à base de Syno ne sera jamais aussi résilient (HA / Backup) que ce qu’on trouve pour que-dalle dans le cloud. Et le jour ou mail / serveur web / CRM tombe en rade en même temps parce que le Syno est HS, bah va falloir être très bon pour remonter le tout, et rapidement.