Au ministère de la Culture, le CSPLA va fouiller le data mining
Pelle, pioche, coffre
Le 25 juillet 2013 à 10h30
3 min
Droit
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Le CSPLA vient de lancer une nouvelle mission entre les murs du ministère de la Culture. En jeu, la question du data mining, autrement dit la fouille ou l'exploration de données aux fins d’informations et d’analyse. Un sujet qui se frotte nécessairement à la question du droit d’auteur et au monopole des créateurs quand des contenus protégés sont l’objet de ces coups de pioche.
La lettre de mission (PDF)
Comment extraire de l’information à partir d’un océan de données brutes ? Comment trouver de l’information cachée à partir des informations visibles ? C’est le rôle du data mining ou de l’exploration de données. C’est avec cet outil qu'on va par exemple scruter et analyser les comportements d’internautes, d’acheteurs, mais encore fouiller des rapports, des brevets, des articles, etc.
On conçoit rapidement le problème : « pour extraire les données encore faut-il y accéder, quelquefois les copier (totalement ou en partie) pour les analyser » résumait Paralipomenes.net en avril 2013. « On les réutilise en les regroupant, en les modifiant … Et le résultat, valeur ajoutée aux données premières, est alors diffusé. Autant de tâches qui impliquent des autorisations. »
En France, le jeu des exceptions au droit d’auteur n’est pas suffisamment vaste pour couvrir cette excavation. Cela rend du coup compliquée voire couteuse cette exploration numérique, tout spécialement, lorsqu'elle vise des contenus protégés par le droit d’auteur. Plusieurs pistes sont susceptibles de s’ouvrir et le sujet fait déjà objet d’un groupe de travail à la Commission européenne. Mais ses conclusions seront concurrencées par d’autres travaux plus près de nous.
Le Conseil Supérieur de la Propriété Littéraire et Artistique a en effet officialisé une nouvelle mission sur la question du Data Mining ou Content Mining (voir la lettre de mission ci-dessus). « Entre détenteurs de droit parfois peu familiers d’un sujet encore méconnu et chercheurs ou opérateurs à la recherche de sécurité juridique, mais inquiets des freins possibles à une attractivité nouvelle, nombreux sont les acteurs qui pourraient bénéficier de ces travaux » assure Pierre François Racine, président du CSPLA.
Cette mission, dont les prémices furent annoncés par Actualitté, devra « déterminer comment peuvent mieux être appréhendés les pratiques, dans une optique de facilitation de l’exploration de données sans dévalorisations des droits ». Faciliter l’exploration, mais ne pas dévaloriser les flux rémunératoires... C’est la quête de cet équilibre magique et fragile que doit désormais mener Me Jean Martin. L’avocat qui avait déjà rédigé un rapport sur les œuvres orphelines en 2008, sera assisté de Lilane de Carvalho, juriste au ministère de la Culture.
Commentaires (17)
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Abonnez-vousLe 25/07/2013 à 10h37
j’aurai préféré “hé ho hé ho on se mets au boulot ” comme sous titre
C’est un peu une mission pour google (double sens)
Je sais pas si il est nécessaire de trop creuser le sujet (après il vont nous ajouter des limitations même si l’objectif et … j’ai bien lu inverse)
Le 25/07/2013 à 10h45
Ça sent la future taxe sur le datamining ça " />
Le 25/07/2013 à 11h16
Faudrait que les artistes décident de la libre utilisation de ce qu’ils produisent de ce qu’ils jugent correspondre dans l’utilisation que peut en faire le datamining ? Juste une piste, avec une échelle de valeur librement décidée par les artistes au cas pas cas et oeuvre par oeuvre.
Du libre arbitre au lieu de piocher comme des péons " />
Le 25/07/2013 à 11h19
Le truc intelligent à faire :
Inverser la logique du droit d’auteur
Acter que tous les contenus librement disponibles (sans authentification) sont librement exploitables. Sauf si présence d’un robots.txt qui indique le contraire.
Etendre robots.txt pour pouvoir associer une licence à une page/site
Après faudrait aller dans le web sémantique pour indiquer qu’une portion de page (un article) est une citation ou un original. Comme cela Google pourrait (dé)classer les aggrégateurs de contenus qui ne font que reprendre wikipedia ou stack overflow sans valeur ajoutée.
Le 25/07/2013 à 11h24
Pelle, pioche, coffre
Tomb Raider, je vous dis " />
Le 25/07/2013 à 11h31
Haaa le “droit d’auteur”, quel beau merdier… (et je conçois que l’auteur doit être rémunéré)
Le 25/07/2013 à 11h50
J’ai cru que l’article allait parler du bitcoin en voyant le titre ^^ " />
Le 25/07/2013 à 11h56
Abonnez-vous qu’ils disaient, une fouille digit-allo-numérique, quoi ! " /> (ils n’ont pas de vaseline)
Le 25/07/2013 à 11h57
Jacques de Molaix a maudit les ayants droits sur 13 generations. D ou le mythe sur le tresor des templiers
Le 25/07/2013 à 12h12
Bah Google et Yahoo font bien ça sur les mails…
Le 25/07/2013 à 13h29
C’est moi ou cette phrase ne veut rien dire ?
Au ministère de la Culture, le CSPLA va fouiller le data mining
Bon on comprend à la lecture de l’article, mais ça donne un peu l’impression que le data mining est un ‘objet’ alors que c’est une ‘action’…
Le 25/07/2013 à 13h47
Le 25/07/2013 à 13h49
Le 25/07/2013 à 14h16
Mais est-ce qu’ils vont utiliser des outils de data mining pour analyser les nombreux outils de data mining " />
Le 25/07/2013 à 14h23
Le 25/07/2013 à 15h49
Le 26/07/2013 à 20h25