PC INpact est désormais membre du SPIIL
Que 2014 soit celle de la presse indépendante en ligne
Le 18 décembre 2013 à 12h00
4 min
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Nos abonnés le savent déjà, puisque nous avons évoqué ce point avec eux début décembre : PC INpact a entamé il y a quelques mois les démarches pour adhérer au Syndicat de la Presse Indépendante d'Information en ligne : le SPIIL. Une adhésion qui a été validée il y a quelques jours.
Comme nous l'évoquons depuis le début de l'année (voir notre dernier bilan), le monde de l'information en ligne en général et de la presse en particulier vit une période charnière qui ne sera pas sans faire quelques dégâts. Ceux qui ont tout misé sur le modèle publicitaire rencontrent des difficultés, et sont obligés d'user de nombreux subterfuges pour sortir du lot (auto-refresh, quizz et autres diaporamas par exemple), ou de se tourner vers de nouveaux formats publicitaires (native ads, contenus sponsorisés, opérations spéciales, etc.) qui peuvent parfois poser quelques soucis dans la pratique.
La presse indépendante en ligne : un statut qu'il faut défendre
La problématique de la presse, et encore plus de la presse indépendante, est double, et cela s'applique à PC INpact. En effet, nous avons historiquement fait le choix de constituer une SARL de presse, et de ne pas travailler avec des rédacteurs, mais des journalistes. Une différence sémantique pour certains, mais qui n'est pas sans conséquences au quotidien. Outre les engagements déontologiques que cela implique, une convention collective et un régime juridique différents s'appliquent, avec leurs avantages et leurs inconvénients.
Pour défendre leurs intérêts, de nombreux éditeurs ont ainsi décidé de se réunir au sein du SPIIL, créé il y a maintenant quatre ans, dont nos partenaires d'Arrêt sur images. Ils s'entraident ainsi sur des problématiques quotidiennes, mais défendent surtout des positions communes qui ne seront pas sans importance dans les mois à venir.
Après l'acquisition d'un siège de suppléant au sein de la Commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP) et la reconnaissance du statut de presse en ligne en 2009, il est désormais question de la fin des aides directes accordées à la presse (voir le détail pour 2012) et de la dépendance de l'état – un mode de financement auquel nous avons nous même toujours refusé de participer – la transparence sur des accords tels que le fond IPG / Google mis en place cette année, ou l'application de la TVA à 2,1 % sur les abonnements de manière à rétablir l'égalité avec la presse papier, un point sur lequel nous aurons l'occasion de revenir assez rapidement.
Des engagements nécessaires pour assurer l'avenir de l'information en ligne
L'adhésion au SPIIL implique bien entendu aussi des devoirs de la part des adhérents, qui sont pour la plupart résumé dans un guide des bonnes pratiques, tant au niveau de la façon de traiter l'information, que la transparence en terme de financement et de pratiques publicitaires. Ainsi, outre la publication annuelle des comptes, il est recommandé de communiquer aux lecteurs leur version simplifiée et il est obligatoire d'indiquer le montant des différentes subventions touchées.
Des obligations qui complètent celles de la charte de Munich de 1971 ainsi que celles du régime juridique de la presse que vous retrouverez détaillé sur Legifrance pour ceux que cela intéresse, et qui impose par exemple de détailler la composition capitalistique dès la barre des 10 % franchie, la distinction de tout élément publicitaire, etc.
Mais le syndicat se veut aussi à l'origine d'une réflexion sur l'avenir de la presse numérique, et après avoir publié un manifeste sur le sujet l'année dernière, il a mis en ligne un site permettant de compiler différentes réflexions sur le sujet il y a quelques semaines 2081.info. De quoi, nous l'espérons, permettre de nombreuses avancées pour ce qui est de la qualité de l'information en ligne, de la distinction entre le travail de presse et l'infotainement ainsi que la pérennité de sites indépendants.
PC INpact est désormais membre du SPIIL
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La presse indépendante en ligne : un statut qu'il faut défendre
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Des engagements nécessaires pour assurer l'avenir de l'information en ligne
Commentaires (17)
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Abonnez-vousLe 18/12/2013 à 12h20
Vous auriez pu toucher un mot à propos de Mediapart en passant, quitte à parler de TVA à 2,1%… sachant que si Mediapart se fait choper, vous aussi, et @si et cie de même.
Le 18/12/2013 à 12h40
Le 18/12/2013 à 12h48
[HS] certains liens dans l’actu ont une police différente " />
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Le 18/12/2013 à 16h49
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Le 18/12/2013 à 17h24
“Vous auriez pu toucher un mot à propos de Mediapart en passant, quitte à parler de TVA à 2,1%… sachant que si Mediapart se fait choper, vous aussi, et @si et cie de même.”
Que Pcinpact défende une position d’équité entre presse écrite et numérique est une chose mais où as tu vu que Pcinpact s’arrangeait avec les lois qui ne lui plaise pas?
Le 18/12/2013 à 18h04
Quand allez-vous publier les documents ?
En tout cas je vous souhaite bien du courage. Quand je vois les bâtons dans les roues qu’on met à la presse indép, cela ne fait que renforcer mon choix d’être abonné (Mediapart et PCI) " />
Le 18/12/2013 à 19h11
Le 18/12/2013 à 20h14
Le 18/12/2013 à 21h19
Le 18/12/2013 à 22h47
Le contenu de qualité et spécialisé se paye.
Continuez comme ça " />
Le 19/12/2013 à 00h24
Le 19/12/2013 à 06h48
Le 19/12/2013 à 10h10
Le 19/12/2013 à 10h14
Le 19/12/2013 à 10h20
Le 19/12/2013 à 10h51
Le taux devrait être de 19.6% et il ne devrait pas y avoir d’aide.
Pour la presse écrite, numérique, télé, radio et finalement pour tout les secteurs autre que les produits de 1ère nécessité (et encore sa ce discute vu l’usine prévu :http://www.61.cerfrance.fr/page/?num=950).
j’aimerais bien qu’on justifie clairement les aides et les taux réduits pour la presse.
Par contre si c’est pour me sortir la sauvegarde des emplois ce n’est pas la peine car cet argument marche pour tous les secteurs.
Le 19/12/2013 à 12h40