Streaming : Grooveshark reconnue coupable de violations de copyright
La plateforme risque de se faire sharkuter
Le 30 septembre 2014 à 13h00
4 min
Droit
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La justice américaine vient de considérer que la plateforme de streaming Grooveshark était coupable de multiples violations de copyright. Depuis sept ans, cet équivalent à Spotify permettait à ses utilisateurs de mettre en ligne des chansons, sans que les ayants droit ne perçoivent systématiquement de droits d’auteur. Il faudra cependant attendre que la procédure suive son cours pour savoir si d’éventuels dommages et intérêts sont attribués aux victimes.
Après avoir été un temps présent sur le créneau du peer-to-peer, Grooveshark s’est lancé en 2007 dans l’écoute gratuite de musique en streaming. Mais à la différence de ses concurrents, et plus particulièrement Deezer, cette plateforme permet alors à ses utilisateurs d’uploader des titres, afin de les partager avec le reste de la communauté. Résultat, les millions de chansons mises en ligne participent rapidement au succès du site, lequel s’attire dans le même temps les foudres des ayants droit.
En 2011, neuf majors attaquent en effet Escape Media, l’entreprise qui détient Grooveshark, devant la justice américaine. Les plaignants affirment que leurs droits d’auteur ne sont pas respectés, dans la mesure où leurs œuvres sont diffusées sans autorisation et surtout sans contrepartie financière. Parmi ces maisons de disque, on retrouve Warner, Sony ou bien encore Atlantic Recording. De leur côté, les responsables de la plateforme se défendent en brandissant la législation américaine relative aux hébergeurs (DMCA), qui fait qu'un intermédiaire technique n'est pas responsable des contenus mis en ligne par ses utilisateurs - tout du moins tant qu'il n'a pas été averti de leur illicéité.
Les salariés avaient été priés de mettre des chansons à disposition sur Grooveshark
Hier, un juge de district new-yorkais a néanmoins considéré qu’Escape Media et ses fondateurs, Samuel Tarantino et Joshua Greenberg, étaient effectivement coupables d'atteintes directes au droit d’auteur vis-à-vis de 5 977 chansons d’artistes tels que Green Day, Eminem ou Madonna. Reuters rapporte également que le magistrat en charge du dossier a considéré qu’il y avait suffisamment de « preuves irréfutables » à l’encontre des prévenus.
Il s’avère en effet que des échanges de mails entre les fondateurs d’Escape Media et les salariés de Grooveshark ont lourdement pesé dans la balance. Et pour cause, les employés de la plateforme avaient eu pour consigne de mettre en ligne un maximum de chansons, histoire d’agrandir rapidement le catalogue du service... Un extrait de message envoyé en 2007 par Joshua Greenberg et relayé par TorrentFreak est à cet égard relativement explicite :
« Partagez s'il vous plaît autant de musique que possible en dehors du travail, et laissez vos ordinateurs tourner chaque fois que vous le pouvez. C’est ce contenu de base qui va nous aider à lancer notre réseau – c’est pourquoi il est très important que tout le monde aide ! (....) Il n’y a aucune raison de ne pas le faire. SI JE N’AI PAS DE RETOUR DE VOUS DANS MA BOITE MAIL D’ICI LUNDI, VOUS ETES SUR MA LISTE OFFICIELLE DE ********. »
Le juge a ainsi retenu que les responsables de Grooveshark avaient bel et bien l’intention de violer le copyright des plaignants. Il a donc donné trois semaines aux parties afin qu’elles formulent des propositions en vue d’une injonction tirant les conséquences de la décision d’hier.
Si les représentants d’Escape ont d’ores et déjà affirmé qu’ils pourraient faire appel, rappelons que les cas de violations délibérées du copyright sont habituellement très sévèrement punies aux États-Unis. L’addition pourrait ici se chiffrer en dizaine de millions de dollars, d’autant que chaque œuvre dont le copyright n’a pas été respecté a pu être écoutée de nombreuses fois par les millions d'utilisateurs de Grooveshark. Un montant astronomique qui mettrait alors très probablement la plateforme en grand danger.
Streaming : Grooveshark reconnue coupable de violations de copyright
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Les salariés avaient été priés de mettre des chansons à disposition sur Grooveshark
Commentaires (31)
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Abonnez-vousLe 30/09/2014 à 13h14
RIP Grooveshark.
Mais bon fallait s’y attendre j’ai toujours été surpris que ce site survive si longtemps.
Le 30/09/2014 à 13h15
« Partagez s’il vous plaît autant de musique que possible en dehors du travail, et laissez vos ordinateurs tourner chaque fois que vous le pouvez. C’est ce contenu de base qui va nous aider à lancer notre réseau – c’est pourquoi il est très important que tout le monde aide ! (….) Il n’y a aucune raison de ne pas le faire. SI JE N’AI PAS DE RETOUR DE VOUS DANS MA BOITE MAIL D’ICI LUNDI, VOUS ETES SUR MA LISTE OFFICIELLE DE
mékilsonkon
Le 30/09/2014 à 13h18
Le 30/09/2014 à 13h20
Sa liste officielle de quoi? De Schindler?
Le 30/09/2014 à 13h21
Internet, cette zone de non-droit… Oh, wait. " />
Le 30/09/2014 à 13h25
Le 30/09/2014 à 13h28
« Partagez s’il vous plaît autant de musique que possible en dehors du travail, et laissez vos ordinateurs tourner chaque fois que vous le pouvez. C’est ce contenu de base qui va nous aider à lancer notre réseau – c’est pourquoi il est très important que tout le monde aide ! (….) Il n’y a aucune raison de ne pas le faire. SI JE N’AI PAS DE RETOUR DE VOUS DANS MA BOITE MAIL D’ICI LUNDI, VOUS ETES SUR MA LISTE OFFICIELLE DE . »
La dernière phrase lui aurait valu de ma part un gros fµck suivi d’une demande de souscription à sa fameuse liste. " />
Le 30/09/2014 à 13h40
faute d’orthographe : * ça prends que 5 étoiles " />
Le 30/09/2014 à 13h46
Le 30/09/2014 à 13h50
Le 30/09/2014 à 13h54
Le 30/09/2014 à 13h55
Le 30/09/2014 à 14h00
En même temps, le mot est en clair sur l’article de TorrentFreak en lien.
C’est . " />
Le 30/09/2014 à 14h04
Le 30/09/2014 à 14h05
Le 30/09/2014 à 14h06
C’est dommage pour ce site. Il était forcément trop bien. Leur système de suggestion avait le mérite d’exister et pas trop trop à l’ouest. Il avait les radios qui n’étaient pas si mauvaise. Les catalogues était complet (ce qui m’avait fait fuir deezer à l’époque, lorsque 50% des musiques n’était plus disponible). Je m’en servais pour découvrir des artistes. Le fait qu’il ne soit pas bourrer de pub entre 2 morceaux permettait finalement de les découvrir dans d’assez bonne condition. Le catalogue complet faisait que la découverte était bien meilleur que sur youtube par exemple (limité à une poignée de hit).
Mais bon, j’avoue qu’avec un tel e-mail, ce mec semble être un sérieux enculé.
Le 30/09/2014 à 14h08
Ne vous enflammez pas trop sur la partie Caps Lock de l’email.
Ce n’est qu’un mail sortit de son contexte. Ça m’étonnerait Grooveshark soit une entreprise comportant des milliers de collaborateurs (surtout à l’époque), et les rapports entre hiérarchie/employés peuvent être beaucoup moins formels : l’ambiance était/est peut être “startup NTIC”, où chacun se connait plutôt bien, et où les familiarité vont bon train.
C’est du même niveau qu’un certain Zuckerberg qui inscrit “I’m CEO, bitch” au dos de sa carte de visite.
Le 30/09/2014 à 14h16
Dommage, j’aimais bien.
Spotify/Deezer, c’est un peu comme la radio FM.
Le 30/09/2014 à 14h19
Mais à la différence de ses concurrents, et plus particulièrement Deezer, cette plateforme permet alors à ses utilisateurs d’uploader des titres.
Euh, à la base, c’était le fonctionnement de Deezer.
Chacun uploadait ses titres.
Ça a mis un bon moment avant que tous les uploads utilisateurs finissent supprimés ou remplacés par des fichiers issues de source “légales”.
Le 30/09/2014 à 14h20
Le 30/09/2014 à 14h31
Le 30/09/2014 à 14h39
Sinon Spotify et Deezer n’ont pas de vrai système de queue, de radio thématique évolutive grâce au proposition des auditeurs (broadcast dans groove) et pas juste monté par les maisons de disques avec 3 pauvre chansons dans une playlist qui ce veut l’essentiel d’un genre… " />
En espérant que Grooveshark reste le plus longtemps en vie " />
Le 30/09/2014 à 15h00
Le 30/09/2014 à 15h18
Le 30/09/2014 à 15h42
j’espère que grooveshark vas pouvoir resté envie sans perdre trop de son catalogue!
c’est le seul gratuit et sans coupure (ni pub ni blanc) que je connais.
Le 30/09/2014 à 16h47
Le 30/09/2014 à 17h00
Grooveshark reconnue coupable de violations de copyright
Sans déconner ?
Le statut d’hébergeur n’est pas un rempart magique permettant de faire du fric avec le piratage ?
Mince alors.
Le 30/09/2014 à 17h28
J’écoute tout le temps ce site au travail et je me disais bien que c’était trop beau pour être vrai..
Je comprend pas, pourquoi n’est jamais possible d’avoir un site avec un catalogue complet en accord total avec ces foutus ayant droit quitte a les payer avec quelques publicités. Ca marche bien avec la télé.
Le 01/10/2014 à 08h56
Le 01/10/2014 à 11h13
Le 01/10/2014 à 11h57