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Malgré la restructuration, Microsoft signe un bon trimestre fiscal

Oui, la Surface Pro 3 se vend assez bien

Malgré la restructuration, Microsoft signe un bon trimestre fiscal

Le 24 octobre 2014 à 08h50

Le premier trimestre fiscal 2015 de Microsoft s’est achevé le 30 septembre. Il s’agit d’une période charnière puisque la firme paye à la fois la facture de sa restructuration interne mais profite des retombées des ventes de smartphones.

Le chiffre d'affaires grimpe mais le bénéfice diminue 

Le bilan de ce premier trimestre fiscal de la nouvelle année est clair : tous les voyants sont au vert, ou presque. Microsoft crée en effet la surprise car le chiffre d’affaires attendu par les analystes était de 22,02 milliards de dollars, alors qu’il est finalement de 23,2 milliards. Un chiffre en hausse de 25 % par rapport à l’année dernière, et qui montre donc la bonne santé de l’entreprise. La marge brute s’établit quant à elle à 14,93 milliards de dollars, soit une augmentation en valeur de 12 % sur un an. Il y a par contre un creux entre le chiffre d'affaires et la marge brute puisqu'elle est passée de 72 à 64 %.

 

Pourquoi une telle chute ? À cause de l’absorption de la branche mobile de Nokia pour 7,2 milliards de dollars qui continue de peser sur ses résultats (c’était déjà le cas au trimestre précédent) et de la restructuration qu’elle impose. Il faut noter également que les 18 000 suppressions de postes ont un coût important pour la firme puisqu’elle a dû provisionner 1,1 milliard de dollars pour faire face aux frais liés. L'impact sur le bénéfice net est donc palpable : 4,54 milliards de dollars (54 cents par action), soit tout de même 13,4 % de moins que l’année dernière.

Les activités liées au grand public explosent littéralement 

Pour Satya Nadella, PDG de Microsoft, ces résultats viennent consacrer les décisions prises sur les premiers mois de son règne. Sa volonté de recentrer l’entreprise sur le cloud, les services et le mobile, avait en effet généré quelques craintes puisqu’elle créait une importante rupture dans l’activité classique de l’éditeur, à savoir vendre des logiciels. Mais l’ensemble des résultats couronne de succès cette première période, dans tous les domaines.

 

Microsoft peut se réjouir en effet de la vente des 9,3 millions de Lumia, ce qui représente une augmentation de 5,6 % par rapport à l’année dernière, alors même que les smartphones étaient encore vendus par Nokia directement. Sur les téléphones seuls, les ventes ont rapporté ce trimestre 2,6 milliards de dollars. Cependant, les gains liés à Windows Phone sont en chute de 46 %, ce qui met clairement en évidence le retrait des partenaires sur la dernière année.

 

Il sera également intéressant de vérifier l’impact de la disparition de la marque puisque Microsoft s’apprête à ne laisser que son nom sur les Lumia. Comme on a pu le voir dans les commentaires de l’annonce sur Facebook, la nouvelle ne fait pas plaisir à tout le monde. 

 

Les bons résultats des téléphones s‘intègrent en fait dans tout ce qui touche aux appareils et au grand public. Cette division affiche en effet un chiffre d’affaires de 10,96 milliards de dollars à elle seule, soit un bond de 47 % par rapport à l’année dernière. La firme peut se féliciter par exemple des sept millions d’abonnés supplémentaires à Office 365, ce qui représente 25 % de mieux que le trimestre précédent. Microsoft ne dit pas combien de tablettes Surface Pro 3 ont été vendues, mais on sait qu’elles ont tout de même généré un chiffre de 908 millions de dollars. Les Xbox (360 et One confondues) se sont écoulées à 2,4 millions d’exemplaires, soit le double de la même époque l’année dernière.

Microsoft étrangement silencieuse sur les scores de ses offres cloud

Du côté de l’entreprise, tous les voyants sont également au vert, même si dans l’ensemble, le chiffre d’affaire n’est en progression « que » de 10 %, avec 12,28 milliards de dollars. Ce qui comprend une augmentation de 13 % du chiffre lié aux produits pour les serveurs, une croissance de 5 % des revenus tirés des produits Office (grâce notamment aux migrations vers Office 365), 10 % d’augmentation pour les licences en volume et des croissances à deux chiffres (Microsoft ne dit pas lesquels) pour Lync, SharePoint, Exchange et tout ce qui concerne à la productivité.

 

Tout ce qui touche purement au cloud, en particulier Azure, reste par contre voilé d’un certain mystère. Microsoft indique bien que les ventes ont augmenté de 120 % par rapport à l’année dernière et que la marge brute a bondi de 194 %, mais la firme ne donne aucun chiffre précis, pas plus que la variation du bénéfice net. Il est possible qu’elle ne tienne pas à attirer l’attention sur les coûts d’infrastructure particulièrement lourds puisque de nombreux centres de données ont été créés en un an.

 

Quoi qu’il en soit, les résultats ont créé l’optimisme et les réformes internes lancées n’ont pas de raison de freiner la bonne marche de l’entreprise pour les prochains trimestres, d’autant que les frais liés à la restructuration auront été en grande partie absorbés. Hier soir, en clôture de la bourse, l’action de Microsoft avait grimpé de 1,44 % pour s’établir à 45,02 dollars.

Commentaires (13)

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“Cependant, les gains liés à Windows Phone sont en chute de 46 %, ce qui met clairement en évidence le retrait des partenaires sur la dernière année.”



Ça met pas en avant surtout le fait que les licences de WP sont maintenant gratuites pour les OEM, ce qui était pas le cas avant ?

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C’est clair la suppression du coup de la licence WP amène mécaniquement une baisse. 

Pareil les résultats des surfaces sont plutôt très bons (voir excellents) si on compare aux trimestres précédents. Je pense qu’avec la SP3 Microsoft a trouver la bonne formule. Cela devrait encore s’améliorer avec les nouveau processeur Intel et W10

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Après, le “malgré une restructuration” ..alors que souvent cela les aide pour le bilan fiscal <img data-src=" />

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bowen_tk a écrit :



Je pense qu’avec la SP3 Microsoft a trouver la bonne formule. Cela devrait encore s’améliorer avec les nouveau processeur Intel et W10





Dommage que la Surface soit aussi chère, sinon j’aurais bien craqué :) Je dois sous peu trouver un nouvel ordi, ça m’aurait bien plus comme nouveau jouet!&nbsp;



&nbsp;

&nbsp;



Papa Panda a écrit :



Après, le “malgré une restructuration” ..alors que souvent cela les aide pour le bilan fiscal <img data-src=" />



Pourquoi ça? Les effets positifs ne sont pas plutôt à moyen terme?


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souvent non, car cela fait tant de masse salariale en moins et donc moins de charge dans le bilan fiscal (si je ne dis pas de connerie ^^“)

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Puisque pour les Surface, contrairement à tous le reste dans l’article,&nbsp;l’augmentation par rapport à l’année dernière a été omise (pourquoi ?), c’est +127 %.



&nbsp; "assez bien" ...
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Le problème étant qu’il faut, avant d’en voir les bénéfices, payer les indemnités de licenciement et les charges sociales qui vont avec. Le bénéfice de licenciement, même à ce niveau, ne se voit donc que les trimestres suivants…

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oderrez a écrit :



Le problème étant qu’il faut, avant d’en voir les bénéfices, payer les indemnités de licenciement et les charges sociales qui vont avec. Le bénéfice de licenciement, même à ce niveau, ne se voit donc que les trimestres suivants…





je suis assez d’accord avec toi. Du moins en France… aux USA, je ne sais pas. &nbsp;


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Dans l’artiche sur Clubic, il parle de près de 1milliars de $ d’indemnisation de licenciement, ce qui plombe les bénéfices.

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Tout ce qui touche purement au cloud, en particulier Azure, reste par contre voilé d’un certain mystère. Microsoft indique bien que les ventes ont augmenté de 120 % par rapport à l’année dernière et que la marge brute a bondi de 194 %, mais la firme ne donne aucun chiffre précis, pas plus que la variation du bénéfice net. Il est possible qu’elle ne tienne pas à attirer l’attention sur les coûts d’infrastructure particulièrement lourds puisque de nombreux centres de données ont été créés en un an.

Quand on sait qu’Amazon fait plus de 800 millions de pertes sur son activité Cloud, il est évident que lorsqu’on bati sa stratégie sur ce Cloud, il faut être ULTRA évasif sur la non rentabilité de ces investissements.

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befa508 a écrit :



Dans l’artiche sur Clubic, il parle de près de 1milliars de $ d’indemnisation de licenciement, ce qui plombe les bénéfices.





Pas besoin d’aller citer des autres articles, c’est dit texto dans celui ci <img data-src=" />





Il faut noter également que les 18 000 suppressions de postes ont un coût important pour la firme puisqu’elle a dû provisionner 1,1 milliard de dollars pour faire face aux frais liés.


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Oui, sauf que pendant le licenciement, tu dois compter les indemnités qui se comptent en mois voire années de salaire suivant l’ancienneté. De plus les licenciés sont souvent les mieux payés car trop cher, donc le plan coute encore plus cher.&nbsp;

Donc à court terme (année et année +1), le bilan n’est pas top. Par contre après ça fait effectivement beaucoup de charges en moins. C’est un peu comme un investissement :)

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Non mais sans dec vous savez combien ces boites ont en trésorerie ?



rien quand plaçant correctement leurs billes, ils gagnent du fric sans rien faire !!!



Alors la news me fait marrer à un point. pfff.






                       Tout en haut de ce classement, on      



retrouve Apple. Le groupe dispose en effet à lui seul près de 150

milliards de dollars de cash dans ses caisses. Derrière, on retrouve

Microsoft qui possède 80,7 milliards de dollars de trésorerie, Google

avec 56,5 milliards de dollars, Verizon avec 54,1 milliards de dollars

et le sud-coréen avec 49 milliards de dollars, premier groupe

non-américain du classement.



                                                   (Crédits : Reuters)   





Note : La trésorerie d’une entreprise est définie comme étant l’ensemble des liquidités disponibles en caisse ou en banque. Elle est calculée sur la base du solde de la caisse, des comptes bancaires et chèques postaux. Elle sollicite, de la part du trésorier de l’entreprise, des connaissances en techniques bancaires et financières précises. La gestion de la trésorerie s’articule autour de la gestion de deux grands axes : les liquidités et les risques financiers.

Malgré la restructuration, Microsoft signe un bon trimestre fiscal

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