Mobile : chute des cartes prépayées et montée des objets communicants
Bientôt le forfait Terminator
Le 11 mai 2015 à 09h40
4 min
Internet
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Le 7 mai, l'ARCEP a publié son observatoire du marché mobile pour le premier trimestre. Alors que les cartes prépayées sont en net recul, celles pour les communications entre machines et pour les pros progressent nettement. L'occasion pour l'ARCEP de publier des indicateurs plus précis sur ces secteurs, qui devront prendre encore plus de poids à l'avenir.
Le marché mobile se porte bien, selon le dernier observatoire de l'ARCEP, sur le premier trimestre 2015. Fin mars, 80 millions de cartes SIM équipaient les terminaux français (dont une partie dédiée aux communications entre machines « MtoM »), soit 2,5 millions de plus qu'un an plus tôt et 118 000 de plus que fin 2014. C'est par contre un net ralentissement par rapport au trimestre précédent, où le nombre de cartes SIM en circulation avait progressé de 665 000 unités.
Le bilan est moins enthousiasmant en ce qui concerne les cartes SIM classiques (soit sans « MtoM »). Le nombre de cartes SIM dans nos appareils a baissé de 361 000 par rapport à la fin 2014, pour atteindre 71,3 millions. Sur un an, ce sont quand même 1,1 million de cartes supplémentaires qui ont été mises en service. De même, les cartes SIM actives (au moins un appel, un SMS ou une connexion les trois derniers mois) atteignent 68,5 millions, soit un recul de 85 000 unités. Consolation : le taux de cartes actives sur le nombre total passe à 96,1 % (+ 0,4 % par rapport à fin 2014).
Les cartes prépayées s'effondrent, les machines progressent
Dans l'ensemble, le nombre de cartes SIM baisse, même si chaque Français dispose encore en moyenne d'environ 1,08 carte. Ce taux est encore plus élevé en outre-mer, où en général chaque habitant dispose d'environ 1,25 carte SIM, contre à peine 1,07 en métropole. Dans l'ensemble, les forfaits sans engagement (ou dont l'engagement est terminé) comptent pour 58,5 % du parc, après avoir seulement dépassé les offres à engagement un an plus tôt.
La baisse du nombre de cartes SIM en France ne veut pas dire qu'il y a moins de forfaits mobiles vendus, bien au contraire. Le retrait de 361 000 cartes du réseau s'explique par la chute du nombre de cartes prépayées, qui s'est accélérée ces six derniers mois, avec « - 775 000 au premier trimestre 2015 après - 532 000 au quatrième trimestre 2014 contre - 28 000 au troisième trimestre 2014 » selon l'ARCEP, pour un total de 12,4 millions. Même tendance pour les cartes Internet (données uniquement), dont le nombre baisse de 161 000 sur le trimestre, pour atteindre un peu plus de 3,5 millions.
À l'inverse, le nombre de forfaits continue de monter, avec 414 000 cartes supplémentaires, contre 700 000 en moyenne sur les quatre trimestres de 2014, pour un total de 56,2 millions. Même score positif pour les cartes SIM dédiées aux communications entre machines (alarmes, véhicules, bornes...), qui représentent une part croissante du marché mobile. Sur le premier trimestre de cette année, les cartes dédiées aux machines étaient 8,7 millions sur 80 millions, soit 479 000 de plus qu'en 2014. En clair, le nombre de cartes SIM pour les machines porte la progression du marché, alors que celles pour les communications classiques sont de moins en moins nombreuses. La progression est aussi plus forte qu'en 2014, le nombre montant d'en moyenne 350 000 chaque trimestre.
Des données plus précises, sur les machines pour pros en outre-mer
En dehors des chiffres, cet observatoire est l'occasion pour l'ARCEP de revoir sa méthode. Pour la première fois, l'Autorité sépare les cartes SIM destinées aux humains et celles destinées aux communications entre machine (« MtoM »). Vu qu'elles représentent désormais plus de 10 % du marché, il semble effectivement logique de leur consacrer leur propre partie. De même, les cartes SIM « Internet » (sans voix ni SMS) prépayées sont séparées des forfaits classiques, cela même alors que leur nombre baisse. Les indicateurs pour les départements d'outre-mer sont, eux, désormais publiés par département et non plus par zones.
L'ARCEP démarre enfin la publication de statistiques sur le marché entreprises, auquel l'autorité compte davantage s'attacher à l'avenir, comme nous l'expliquions dans notre analyse des défis à venir pour le régulateur. L'institution ne connaîtrait pas assez l'impact qu'a le marché des télécoms sur la performance numérique des PME. Publier des indicateurs plus précis devrait donc aider sur ce point, alors qu'il représente 7,8 millions de cartes, soit près de 10 % du parc total. Le nombre de cartes pour professionnels augmente depuis septembre 2013, et encore plus en ce premier trimestre : il a monté de 3,1 % contre 2 % en moyenne en 2014.
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Les cartes prépayées s'effondrent, les machines progressent
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Des données plus précises, sur les machines pour pros en outre-mer
Commentaires (21)
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Abonnez-vousLe 11/05/2015 à 10h13
J’ai toujours du mal à comprendre quelles sont les applications spécifiques à ces “MtoM”, et surtout pourquoi y en a-t-il autant ??? :-o
Le 11/05/2015 à 10h15
Le 11/05/2015 à 10h19
Egalement un certain nombre d’objet connecté ou dans un cadre professionnel, le cas des stations de mesure et d’observation autonomes.
Le 11/05/2015 à 10h20
Les photocopieurs pro’ (comme ça je reçois les consommables sans rien demander), les lecteur de carte Vital autonome (pour mettre à jour ta carte, hey !), les boîtiers Coyote, etc.
Le 11/05/2015 à 10h28
Certains compteur EDF, Veolia aussi. Pour directement récupérer tes infos de consommation. Ca leur permet de faire du “big data” et fini le mec qui vient relever le compteur tous les ans.
Le 11/05/2015 à 10h49
Les GPS de voiture qui font de l’analyse de trafic en continu. L’ensemble des données est échangée via le réseau téléphonique.
Les remontées d’alarmes sur les systèmes industriels : genre un générateur électrique qui arrive à cours de carburant, et à peu près n’importe quel système dont il est utile qu’un humain puisse voir les alarmes à distance.
Le 11/05/2015 à 10h52
Le 11/05/2015 à 10h58
Nous avons également un système de commande automatique des consommables et c’est bien pratique, mais vu que c’est sur marché tu payes à la feuille et non pas lors de la commande du toner.
Le 11/05/2015 à 11h19
C’est des économies de ne pas avoir a géré ca ou de ne pas avoir des ralentissment de production du a une panne seche d’un copieur.
De plus les marchés sont suffisement important pour que le “partenaire copie” ne cherche pas a tricher, il a énormément à perdre.
Le 11/05/2015 à 11h39
exemples parmi d’autres:
les traceurs GPS
le relevé des compteurs d’eau/gaz/électricité
les machines de télémétrie (station météo, relevés de pollutions etc…)
en gros n’importe quelle machine qui se connecte au réseau mobile pour transmettre ses données
Le 11/05/2015 à 11h48
Le 11/05/2015 à 12h44
Pour Linky, seul le concentrateur est équipé d’une carte SIM. Les compteurs communiquent via courant porteur jusqu’au concentrateur.
Sinon, certains vélos en location sont équipés de carte SIM (au moins les vélib ou les vélo’v de mémoire).
Le 11/05/2015 à 12h47
Il existe énormément de solution informatique pour la gestion à “distance” de tous ce qui est alimenté par l’électricité.
Travaillant dans le monde du transport, une carte MtoM est utilisée pour chaque équipement supervisé. Voici une liste non exhaustive des équipements susceptibles d’en être équipé :
En gros le MtoM est très pratique pour la supervision d’équipements.
Le 11/05/2015 à 13h24
Comme dit plus haut, c’est une facturation à la page : l’entreprise paye pour le service (des pages imprimées) et non pour un produit (un copieur, du toner, des pièces de rechange, etc.).
Le 11/05/2015 à 14h26
Mais pourquoi ne pas utiliser un réseau filaire ? Enfin je ne veux pas dire systématiquement, mais beaucoup des usages cités plus haut sont dans des zones déservies par le réseau téléphonique historique, donc usage de modem possible.
C’est bizarre de reposer sur un réseau mobile, dont on n’est pas forcément sûr de la couverture, etc…
Le 11/05/2015 à 15h58
C’est pas faux
Le 11/05/2015 à 17h05
je vais répondre, le panneau PMV sur l’autoroute se trouve peut etre a 3 km d’un reseau téléphonique et une tranché a 40k€ pour tiré le câble, ca fait reflechir, en plus avec le cout de l’abonnement de 16€ de FT \o/
mais admettons que tu veux absolument ta ligne fixe, tu paye 40k€ et ….. finalement ta ligne ne fonctionne pas comme tu le voudrais pas d’adsl, le modem rtc foire. Donc tu va voir ton directeur et tu lui explique que finalement tu va passer par du GSM, et les 40k€ c’est pas grave.
en general on prend du fixe si c’est a coté sinon du 3G ou 2G
Le 11/05/2015 à 18h10
Dans la vie courante :
je sais qu’il y en une dans mon GPS Tomtom et dans l’antivol GPS/coupure allumage de ma bagnole
Les alarmes et les caméras utilisent ça beaucoup pour les alertes ( les voleurs ayant tendance à commencer par couper les fils )
Le 12/05/2015 à 08h54
OK, je comprends mieux.
Le 13/05/2015 à 06h00
C’est juste essentiel ! Ca permet à la machine à café de ton boulot de prévenir qu’il n’y aura bientôt plus de café.
Comme ça un gentil monsieur vient remplir la machine avant que la catastrophe surviennent ! " />
Le 13/05/2015 à 09h19