Les versions 31 et 32 d’Opera sont en cours de développement et prévoient de renforcer la synchronisation sur l’historique et les mots de passe. Le mode Turbo 2 est également en préparation et différentes révisions d’interface sont en piste, notamment sur la section Découvrir.

La synchronisation arrive pour l'historique et les mots de passe

Lors de la grande bascule vers le moteur de rendu Blink (un fork de Webkit créé par Google pour son navigateur Chrome), beaucoup ont reproché à Opera d’avoir sacrifié une grande partie des fonctionnalités qui le rendaient différent. Il est vrai que l’arrivée de la version 15 avait provoqué des coupes très franches dans les possibilités. Depuis, les développeurs les remettent une à une mais certaines manquent toujours cruellement à l’appel.

C’est notamment le cas de tout ce qui touche à la synchronisation. On peut utiliser un compte Opera pour prendre en compte certains éléments, mais beaucoup manquent, dont les plus importants. C’est ainsi que la version 31 du navigateur, actuellement en bêta, prévoit d’ajouter la prise en charge de l’historique. Sur les autres machines où Opera est relié au même compte utilisateur, les adresses visitées seront les mêmes.

Mais c’est surtout avec la version 32 que les utilisateurs pourront retrouver la synchronisation des mots de passe. Cette fonctionnalité, présente dans tous les autres navigateurs, était cruellement manquante, et la solution retenue ressemble (décidément) encore une fois à Chrome. La synchronisation ne peut fonctionner qu’entre des versions 32 et l’utilisateur pourra définir une phrase qui servira de clé de chiffrement. Par défaut, c’est le mot de passe du compte Opera qui sera utilisé, l’éditeur précisant bien - en ces temps troublés pour la vie privée – que seuls les appareils peuvent déchiffrer le contenu au niveau local.

Optimisations pour les disques durs, interface et Turbo 2

Parmi les autres fonctionnalités prévues dans Opera 31, on notera une optimisation des performances, particulièrement sur les machines un peu anciennes. Les développeurs ont par exemple supprimé certaines opérations de lectures et écritures qui provoquaient parfois des ralentissements avec les disques durs classiques. Ces derniers seront également moins sollicités par le code à charger, déporté vers des DLL pour que de plus grosses sections soient lues d’une traite, contrairement au fichier EXE central dont les pans de code ne sont lus que par petits morceaux. On notera également une révision de la section Découvrir, révisée de la même manière que pour les favoris, sur lesquels Opera indique avoir reçu des retours très positifs.

Du côté d’Opera 32, qui devrait être disponible dans environ deux mois, on note en particulier pour la version Mac un look plus en phase avec Yosemite, et donc plus plat… ce qui ne plaira évidemment pas à tout le monde. Dans toutes les versions, des éléments d’interfaces évoluent également, avec en particulier des boites de dialogue qui se veulent plus agréables. Opera teste également les thèmes animés. Il s’agit surtout d’un fond vidéo pour la page Nouvel Onglet, ce qui n’a rien de vraiment obligatoire, mais permet d’égayer un peu l’utilisation du navigateur. L’éditeur prévient que des optimisations pour la consommation CPU doivent être faites, et si nous n’avons pas constaté de ralentissements particuliers, il n’est pas certain que des machines plus anciennes apprécient cette fonctionnalité (dont on se passe aisément).

Enfin, et c'est un élément nettement plus important, Opera prépare la version 2 de sa technologie de compression Turbo. Rappelons qu'une fois activée, cette dernière détourne le trafic web de l'utilisateur vers les serveurs d'Opera, qui compressent le flux avant de le renvoyer vers le navigateur. Turbo permet d'économiser de la bande passante et/ou d'accélérer un peu la navigation quand la couverture est mauvaise.