Après de longs mois de flottement, Twitter a enfin un nouveau PDG. Il s'agit de Jack Dorsey, l'un des co-fondateurs de la société, qui occupait déjà le poste de PDG par intérim depuis maintenant trois mois.

Au milieu du mois de juin, Twitter annonçait la démission de Dick Costolo, l'homme qui occupait le poste de PDG de l'entreprise depuis le mois d'octobre 2010. Il succédait alors à Evan Williams, l'un des co-fondateurs de la société. Depuis, Jack Dorsey, un autre co-fondateur du réseau social avait repris la barque, de manière temporaire, en attendant la nomination d'un nouveau PDG. 

Cette nomination vient justement d'avoir lieu, et c'est finalement Jack Dorsey lui-même qui vient de reprendre le poste. Pour la petite histoire, il avait déjà occupé cette fonction entre mars 2006, date de fondation de Twitter, et octobre 2008. Dorsey est également l'actuel PDG de Square, une entreprise spécialisée dans les solutions de paiement sur mobile. Le communiqué de presse indique que Jack Dorsey a été choisi non seulement pour « l'expérience qu'il apporte comme l'un des fondateurs de Twitter », mais aussi car c'est l'un des plus gros actionnaires. Rien n'est précisé concernant d'éventuels autres candidats. Sachez enfin qu'il ne touchera aucune rémunération pour son poste de PDG.

Quoi qu'il en soit, le nouveau dirigeant aura la lourde tâche de tenter de remettre à flot le réseau social qui, trimestre après trimestre, accumule les pertes. Sur les six premiers mois de l'année, Twitter a perdu 299 millions de dollars, pour un chiffre d'affaires qui flirte avec le milliard de dollars. 

Tout l'enjeu pour Jack Dorsey sera donc de trouver des solutions pour monétiser l'audience de Twitter, qui bien que toujours croissante, progresse bien plus lentement que par le passé. Au premier trimestre, le réseau social comptait 302 millions d'utilisateurs mensuels, soit une hausse de seulement 18 % sur un an. Les marchés boursiers eux, semblent plutôt réjouis par la nouvelle, l'action Twitter affichant une légère hausse de 1 à 2 points juste avant l'ouverture à Wall Street. Un petit rebond qui ne suffit pas à compenser la baisse de 51 % affichée sur les 365 derniers jours.