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Qualité des réseaux fibre : du mieux sur les pannes et les raccordements

Altitude et Altice sont encore les « premiers »

Qualité des réseaux fibre : du mieux sur les pannes et les raccordements

Depuis maintenant 18 mois, l'Arcep suit les taux de panne et les échecs de raccordement sur les réseaux en fibre optique. S'il existe encore de grandes disparités, la situation s'améliore.

Le 19 novembre à 12h06

En juillet de l’année dernière, l’Arcep publiait sa première liste des plus mauvais élèves sur la qualité des réseaux fibre optique (FTTH). Deux opérateurs arrivaient largement en « tête » : Altitude – en majorité sur des réseaux récupérés en 2021, après le rachat en 2020 de Covage par SFR FTTH (désormais XpFibre) – et Altice via XpFibre, une de ses filiales.

L’Avicca était montée au créneau pour dénoncer un « raisonnement atypique de l’Arcep ». L’association s’en prenait à la méthodologie qui dédouanerait et conforterait les quatre opérateurs commerciaux nationaux (Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR). Elle fustigeait le fait de s’intéresser « aux seuls réseaux les plus dégradés par le mode STOC (mais pas au mode STOC lui-même) ».

Avec ce mode, l’opérateur de réseau (qui déploie) sous-traite à l’opérateur commercial le branchement du client. Nous avons déjà longuement détaillé son mode de fonctionnement et ses travers. Il a depuis été amélioré à plusieurs reprises, notamment avec l’obligation pour les techniciens de prendre des photos et une limitation du nombre de sous-traitants.

Taux de pannes : tout le monde à moins de 2 %

L’observatoire a été actualisé en février de cette année, puis une troisième fois en juillet. C’est donc la quatrième version de l’observatoire qui vient d’être mis en ligne.

Sur les taux de panne par réseau, les 20 premières places sont occupées par deux opérateurs seulement : Altitude (avec cinq réseaux issus du rachat de 2021) et Altice (14 hors rachat et un suite au rachat de 2020).

Dans l’ensemble, les chiffres s’améliorent au fil des observatoires. Alors que les taux de pannes dépassaient les 5 % pour deux réseaux et 3 % pour deux de plus en juillet 2023, on était passé à moins de 2 % sur l’ensemble des réseaux en juillet de cette année.

En ce mois de novembre, le plus haut taux retourné par l’Arcep est à 1,87 % sur Sequantic Telecom (Altitude). On passe à moins de 1 % dès la sixième place. Mais la carte de France montre des disparités selon les régions. La Bretagne, par exemple, est assez touchée, mais il s’agit là encore certainement des conséquences des tempêtes qui ont touché cette région.

Une tendance à la baisse constante

Dans l’ensemble, « les taux de pannes sont à la baisse par rapport au dernier observatoire. La plupart des réseaux voient leur taux diminuer, notamment les réseaux qui font l’objet d’un plan de remise en état », résume l’Arcep.

La tendance est visible sur le graphique ci-dessous, notamment avec le travail de remise en état lancé par Altitude sur les réseaux rachetés en 2021.

Plus de 30 réseaux avec + 10 % d’échecs

Passons maintenant aux échecs de raccordement, avec un cas particulier pour Altitude depuis la mise à jour précédente de l’observatoire : il y a des données brutes et des données retraitées.

Les premières prennent en compte « des échanges d’informations complémentaires entre l’opérateur d’infrastructure et l’opérateur commercial pour caractériser un échec précédent, déjà comptabilisé », ce qui « conduit à surestimer le taux de tentatives de raccordement se soldant par un échec ».

Quoi qu’il en soit, on retrouve les deux mêmes opérateurs d’infrastructure en tête du classement : Altitude (principalement avec des réseaux récupérés) et Altice. Trois réseaux Altitude sortent du lot (dans le mauvais sens du terme), et sont largement en tête, que ce soit avec des données brutes ou retravaillées : Tutor Nancy, Turo Europ‘Essone et Sequantic Telecom. Ils ont entre 22,72 et 34,8 % de taux d’échecs suivant les cas et la méthodologie.

Cette fois encore, « l’Autorité observe une tendance à l’amélioration des taux d’échecs au raccordement sur certains territoires et notamment sur les réseaux d’Altitude rachetés en 2021 et d’Altice. Les taux constatés sur les réseaux d’Altice se rapprochent des standards du marché ». Reste donc les réseaux Altitudes récupérés en 2021 qui se démarquent franchement du lot.

Les données pour Iliad « ne sont pas significatives »

On peut remarquer qu’Iliad est absent de la dernière portion du graphique. L’Arcep explique pourquoi : « Les données transmises par les opérateurs commerciaux sur les réseaux d’Iliad (Réseau Optique de France) ne sont pas significatives depuis novembre 2023, et ne peuvent dès lors pas être prises en compte dans l’analyse faite dans cet observatoire, qui porte sur la période allant de février à juillet ».

Seuls deux opérateurs commerciaux ont fourni des données sur les échecs de raccordement et elles sont insuffisantes « pour établir une moyenne de façon pertinente ».

Commentaires (1)

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Faudrait aussi mettre un coefficient par rapport aux raccordements. Par exemple THD42 est à plus de 10% de panne mais différence importante ils ont rendu éligibles 100% des habitants de leur zone dans le département dans les temps contrairement à Orange qui n'a toujours pas fini et dont on ne sait pas quand ils finiront.
Mieux vaut un peu plus de pannes que des gens sans possibilité d'avoir la fibre.

Qualité des réseaux fibre : du mieux sur les pannes et les raccordements

  • Taux de pannes : tout le monde à moins de 2 %

  • Une tendance à la baisse constante

  • Plus de 30 réseaux avec + 10 % d’échecs

  • Les données pour Iliad « ne sont pas significatives »

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