La France est « le premier pays parmi les 27 de l’Union » en matière de renseignement technique
Le 18 juillet à 12h19
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Sécurité
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Le numéro 440 de juillet-août de la revue Cahiers français de La Documentation française propose un dossier de 90 pages consacré aux « coulisses du renseignement ».
Le renseignement français est-il suffisamment doté et équipé sur le plan technologique pour faire face aux menaces extérieures ? Pour Bernard Bajolet, directeur général de la sécurité extérieure de 2013 à 2017, la France est le premier pays de l'Union dans ce domaine :
« On peut dire que oui, car un effort considérable a été fourni depuis près d’une vingtaine d’années et poursuivi par tous les gouvernements qui se sont succédé pendant cette période. Cela fait de la France le premier pays parmi les 27 membres de l’Union européenne dans le domaine du renseignement technique. »
Il reconnaît cependant qu'elle demeure « encore assez loin derrière le Royaume-Uni » et son Government Communications Headquarters (GCHQ, l'équivalent britannique de la NSA), qui emploie plus de 7 000 personnes. En guise de comparaison, la direction technique et de l'innovation de la DGSE emploie environ 3 500 des 7 000 agents du service de renseignement extérieur.
En 2010, Bernard Barbier, alors le directeur technique de la DGSE, expliquait que dans les années 80, la France avait près de 40 ans de retard sur les anglo-saxons. Depuis, elle figurerait « en première division ». Elle ferait même partie du « Top 5 » (avec les États-Unis, la Grande-Bretagne, Israël et la Chine) des pays en termes de renseignement technique.
À l'époque, la direction technique (DT), à la tête de « la plus forte équipe de crypto mathématiciens » de France, n'employait que 1 100 personnes, soit un peu moins du quart des 4 750 agents de la DGSE. La NSA en employait alors 40 000, le GCHQ 5 000 (tout comme l'Unité 8200 israélienne), le Centre de la sécurité des télécommunications (CST) canadien 2 500, et la Chine de 100 000 à 300 000 personnes.
Bernard Bajolet relève en outre que la loi renseignement, adoptée en 2015 pour encadrer le renseignement technique et garantir la protection des citoyens, « est une des plus avancées dans le monde ». Chaque recours à une technique de renseignement doit faire l’objet d’une autorisation après avis d’une commission indépendante, la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) :
« Ce protocole s’applique même à la surveillance internationale, c’est-à-dire à l’espionnage électronique hors de nos frontières. Ni la National Security Agency (NSA) américaine ni le GCHQ britannique ne s’embarrassent de telles précautions, et on ne parle pas de la Chine ni de la Russie ! »
Le 18 juillet à 12h19
Commentaires (1)
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Abonnez-vousLe 18/07/2024 à 16h15
Et il faudrait savoir combien de recours sont refusés, parce que si c'est juste une commission fantôme qui dit oui à tout, c'est pas beaucoup mieux que pas de commission…