#Replay : nouvelles pratiques et problèmes du jeu vidéo
Le farm à l'honneur
Le 27 mai 2016 à 15h30
6 min
Société numérique
Société
Ces derniers jours, la TV s'est penchée de près sur le jeu vidéo, dans ce qu'il a de meilleur et de pire. D'un côté avec les pratiques qu'il a engendré, de l'autre, avec les dérives de son industrie. La médecine est aussi à l'écran, avec deux reportages sur la fusion du corps avec les machines et la médecine (hyper)personnalisée.
Chaque semaine, nous vous proposons une sélection manuelle de ce qu'il ne fallait pas manquer dans vos programmes TV. Garantie sans sponsoring et autre tracking de vos habitudes, vous permettant de savoir ce qu'il y a d'intéressant à regarder en replay ce week-end (surtout s'il ne fait pas beau et que votre séance de VTT tombe à l'eau).
Nous utilisons ainsi seulement nos petits bras et éventuellement vos suggestions. Si vous repérez une émission qui mérite selon vous de paraître dans notre sélection, vous avez deux possibilités :
- Publiez un tweet en mentionnant @nextinpact avec le hashtag #Replay
- Contactez directement la rédaction en mentionnant #Replay dans votre message
Notez que la sélection se limite pour le moment aux replays de programmes TV, mais pourra s'étendre à d'autres médias. Nous avons pour le moment quelques idées et ferons sans doute des essais dans les semaines à venir. Mais n'hésitez pas à nous proposer vos idées, cette chronique évoluant pour vous et avec vous, à ciel ouvert ;)
Pollution massive et modification du corps
Cette semaine encore, Cash Investigation a secoué un secteur avec une enquête de plusieurs mois. Cette fois, elle se penche sur « le grand bluff » des multinationales sur le climat, avec une éthique parfois loin de la grandeur des annonces. L'équipe explique notamment comment elles exploitent toujours des ressources polluantes, par exemple en jouant habilement avec les crédits carbone. L'émission est visionnable sur YouTube.
Toujours sur France TV, Consomag a réservé l'une de ses pastilles à l'itinérance à l'étranger, avec une explication rapide des pièges à éviter. À noter que les frais supplémentaires de roaming sont amenés à disparaitre dès l'an prochain en Europe, avec une dernière baisse intervenue fin avril. L'épisode est disponible jusqu'au 31 mai.
Pour sa part, Futuremag s'est installé dans quelques « maisons du futur », qu'elles soient plus écologiques ou modulaires, pour un coût de construction et d'installation réduits. Autre solution : les micro-maisons, d'une dizaine de mètres carrés, transportable directement sur une remorque. Le reportage est proposée sur YouTube.
Sur un mode plus prospectif, X:enius se demande jusqu'où nous pouvons (et devrions) aller dans la fusion entre hommes et machines. Au-delà des modifications thérapeutiques, qui remplacent des parties défectueuses d'un corps, quelle est la probabilité d'un avenir à la Deus Ex avec des humains « augmentés » ? C'est ce que l'équipe a cherché à comprendre, dans une émission visionnable jusqu'au 22 août. Enfin, Le Tube de Canal+ a consacré l'un de ses reportages aux web séries, dont les épisodes et les auteurs intéressent de plus en plus les chaines TV.
Une médecine personnalisée pour chacun ? (jusqu'au 31 mai)
Arte a diffusé un documentaire qui s'interroge longuement sur le futur de la médecine. Est-ce que celle-ci pourra être personnalisée en fonction de chacun, de ses dispositions génétiques et de ses besoins ? Il s'agit d'un futur marché potentiellement juteux pour les laboratoires et assureurs, qui peuvent y voir une manière de mieux cibler les besoins, en éliminant les aléas des solutions collectives.
À partir d'une analyse de génome, l'émission tente de répondre à plusieurs points-clés, comme l'intérêt médical d'une telle personnalisation et soulève les questions éthiques du procédé, dont la conservation des données. Avant même les projets transhumanistes, la personnalisation à l'extrême des traitements mérite largement d'être discutée.
Nolife décortique l'affaire du « jeu à stagiaires » (jusqu'au 23 juin)
Nolife dédie une enquête au studio Bloomylight, à l'origine de la campagne Kickstarter du jeu Lynn and the Spirits of Inao. Une campagne annulée après un tollé sur le Net, dû à l'usage récurrent de stagiaires dans le développement du jeu, sur lequel d'anciens du studio ont témoigné. En plus du nombre de stagiaires, ceux-ci auraient travaillé à des postes-clés, sans rémunération.
Pour tirer l'affaire au clair et comprendre comment cette situation s'est installée, l'émission a retrouvé plusieurs anciens stagiaires aux retours concordants. Cela notamment sur des points importants, comme l'absence de version jouable, malgré les bandes-annonces diffusées par le studio. L'émission dure une petite demi-heure, avec reportage et débat sur les conséquences de l'affaire, et vaut largement le détour.
Les pratiques du jeu vidéo, du farm au cosplay (jusqu'au 30 mai)
Arte se penche aussi sur les jeux vidéo, via un angle très différent. Alors qu'il est devenu une industrie puissante, aux acteurs pesant des milliards d'eurodollars, la chaine plonge dans toutes les nouvelles pratiques qu'il a générées, comment ces objets numériques sont devenus des lieux de sociabilité et comment il envahit peu à peu le monde physique, par exemple via le cosplay.
Le documentaire s'interroge aussi sur des industries parallèles, comme les farmers de ressources dans les MMORPG. Via plusieurs entretiens, dont ceux du sociologue Étienne Armand Amato et de la psychologue Vanessa Lalo, la chaine explique comment et pourquoi ces nouveaux lieux se sont développés.
BiTS explore le merveilleux monde des mèmes
Alors que les emojis conquièrent peu à peu les réseaux sociaux, BiTS fait un pas en arrière et s'interroge sur les mèmes, ces phénomènes d'Internet qui constitueraient un nouveau langage. L'une des questions centrales est la pérennité des mèmes, qui provient de sa répétition et de sa lente modification par les personnes qui les réutilisent.
Bien entendu, en plus de l'émission elle-même, l'équipe propose un extrait d'entretien supplémentaire, cette fois celui du fondateur de Know Your Meme, qui explique la genèse de l'encyclopédie de référence sur ce phénomène.
#Replay : nouvelles pratiques et problèmes du jeu vidéo
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Pollution massive et modification du corps
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Une médecine personnalisée pour chacun ? (jusqu'au 31 mai)
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Nolife décortique l'affaire du « jeu à stagiaires » (jusqu'au 23 juin)
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Les pratiques du jeu vidéo, du farm au cosplay (jusqu'au 30 mai)
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BiTS explore le merveilleux monde des mèmes
Commentaires (13)
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Abonnez-vousLe 27/05/2016 à 18h28
Je viens d’apprendre un mot : les mèmes.
Le dernier que j’ai vu sur Facebook, c’est celui qu’on appelle Techno Viking (quand il montre du doigt ou la séquence dans laquelle il se met à danser).
Le 27/05/2016 à 19h30
Au delà du problème générique de l’emploi de stagiaires non-rémunérés, moi, je vois surtout un projet financé et marketé par la méthode du crowdfunding avec tous les risques d’emballement et de promesses non-tenues que cela comporte. Il est certain maintenant que le projet ne pouvait pas aboutir faute d’une vraie organisation et d’une vraie logique de conception.
Et le commissaire aux apports (le commissaire au compte) qui a, apparemment, cautionné l’augmentation de capital à partir du travail de stagiaires a forcément dû émettre des réserves ou signalé un dysfonctionnement. Il ne peut pas seulement dire qu’il n’y a rien à redire sur le fait de baser une augmentation de capital sur du travail non-rémunéré et potentiellement du travail dissimulé de fait (à moins que les “stagiaires” aient été désignés associés au capital de la société, ce qui ne serait pas la même chose).
Le 27/05/2016 à 19h57
à vrai dire ; on m’a toujours fait croire qu’en tant que stagiaire on devait avoir un maitre de stage et qu’on était pas sensé travailler pour apporter de la plus-value / bénéfice à l’entreprise :o m’aurait on menti ! bon moi même durant mes stages j’ai bosser et fait du CA ; cependant j’avais quand même le droit de suivre mon supérieur et de voir le fond du stage choisi " />
Le 27/05/2016 à 20h36
Bits c’est clairement une émission à recommander " />
Le 27/05/2016 à 21h15
On en est ou du transhumanisme au fait ?
Le 27/05/2016 à 21h25
Le 28/05/2016 à 09h00
Cochonneries de farmers avec des défenses de malades!!!
Comment je fais pour avoir mon deut avec les grèves dans les raffineries??
Le 28/05/2016 à 10h31
Effectivement, cette affaire est pleine de situations alambiquées, floues et surtout avec de grosses zones d’ombre. C’est pour cela, que je m’autorise à émettre des hypothèses.
En l’occurrence, quand il est question de l’avis du commissaire aux apports, soit son comportement n’est pas professionnel et sincère (ce dont je doute) - il faudrait donc signaler son comportement à l’Ordre des Experts comptables - soit quelques stagiaires (ou des personnes avec un autre statut juridique) sont entrés au capital en échange de leur travail ou d’une partie de leur travail (ce qui n’est qu’une extrapolation de ma part).
En tout cas, une société qui ne déclare aucun salarié et qui emploie une dizaine de stagiaires (rémunérés ou non), c’est vraiment un fonctionnement pourri (et si le milieu des studios de jeux vidéo, et de l’audiovisuel en général fonctionne ainsi, j’imagine que c’est de façon très limitée car c’est vraiment malsain).
Le 28/05/2016 à 11h08
Le 28/05/2016 à 16h09
Le 28/05/2016 à 16h41
ce que je voulais dire c’est que dans beaucoup de cas ; tu bosses sans avoir de maitre de stage; que ce n’est qu’une facette … le but pourtant décrit dans mes contrats ce n’est justement pas bosser pour apporter du fric dans la boite ; c’est de te former d’avoir un projet de stage et tant mieux si ça apporte du fric à la boite; mais tu n’es pas sensé être là bas en tant que travailleur .
faut que je retrouve un contrat de stage ; c’est pourtant clair
Le 27/05/2016 à 16h00
Le problème des stagiaires ça existe pour tous les domaines ; mais c’est vrai que les moyens utilisés par le jeu me paraissent ( d’après la vidéo ) exécrable ; comme si le business model était basé sur le travail gratuit .
Pour ça que certaines licences divisent les 3 mois de stages en morceaux pour éviter que les entreprises aient à les payer
Le 27/05/2016 à 17h15
la vidéo montre surtout qu’un boite peut être valorisée de 100€ à 250000€ sur la seule base de travail gratuit (et encore, plus ou moins fictif, vu les postes cité alors que le travail fourni était tout autre).