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Prise en main du switch administrable QSW-M2106-4C de QNAP, avec 6x 2,5 Gb/s et 4x 10 Gb/s combo SFP+/RJ45

55 Gb/s en cumulé pour votre réseau local

Prise en main du switch administrable QSW-M2106-4C de QNAP, avec 6x 2,5 Gb/s et 4x 10 Gb/s combo SFP+/RJ45

Le 26 avril 2023 à 14h02

Au cours des derniers mois, QNAP a décliné sa gamme de switchs multi-GIG M2106. Nous avons pris en main le QSW-M2106-4C, fourni par le fabricant, pour faire le tour de son interface et de ses fonctionnalités. Cela permet aussi de se faire une idée précise de son quasi-clone, le QSW-M2106-4S.

Nous avons déjà longuement détaillé comment profiter d’une connexion à plus de 1 Gb/s sur son ordinateur et comment se monter un réseau local à 2,5 et/ou 10 Gb/s en restant sous la barre des 200 euros. 

QSW-M2106-4S/4C : 480/600 euros pour 6x 2,5 Gb/s et 4x 10 Gb/s

Notre test du jour dépasse allégrement cette limite puisque le switch est vendu 600 euros. Il propose 10 ports Multi-GIG, dont quatre à 10 Gb/s. Comme le reste de la gamme M2106 de QNAP, le QSW-M2106-4C propose en effet six emplacements de 2,5 Gb/s et quatre ports combo RJ45 ou SFP+. Cela signifie que sur chaque port à 10 Gb/s, il est possible d’utiliser la cage SFP+ ou le connecteur RJ45 (mais pas les deux à la fois).

Il existe aussi une version quasi identique, mais avec 4x SFP+ seulement (QSW-M2106-4S) pour ceux qui n’auraient pas besoin de RJ45 et qui souhaiteraient abandonner les paires de cuivre. On le trouve à moins de 480 euros. Il existe également le QSW-M2106R-2S2T (610 euros) avec 2x RJ45 et 2x SFP+ ainsi qu’une déclinaison PoE++ de ce dernier : le QSW-M2106PR-2S2T. Dans tous les cas, la garantie (2 ans), l’interface QSS et les fonctionnalités logicielles sont les mêmes.

Petit tour du propriétaire

On attaque avec un résumé des caractéristiques techniques. Le switch mesure 42,5 x 290 x 127 mm pour un poids de 1,15 kg. Il prend place dans une coque en plastique, avec un dessous en aluminium (sur lequel est fixé le PCB). Il n’est pas fanless puisqu’il intègre un « ventilateur PWM à double roulement à billes ». Sans être bruyant, le ventilateur se fait tout de même entendre même lorsque le switch est au repos. Des aérations sont présentes sur tous les côtés. 

Il est livré avec un adaptateur secteur externe de 90 x 38 x 28 mm (12v et 3A, soit 36W en sortie). Il vient se brancher sur le switch via un connecteur un peu particulier. Il est rond et peut pivoter sur lui-même pour faire sortir le câble d’alimentation sur le côté ou l’arrière du switch ; pratique suivant votre configuration.

QSW-M2106-4CQSW-M2106-4C

La puissance mesurée à la prise par nos soins est d’environ 10 watts lorsque le switch est en « idle » et sans aucun câble branché. Dans un prochain article, nous mesurerons la consommation avec des ports 2,5 et 10 Gb/s en activité, avec et sans transceiver dans le cas des cages SFP+.

Enfin, il n’y a aucun bouton « power » : on branche l’alimentation du switch et il démarre. Pour l’éteindre, il faut réaliser l’opération inverse et débrancher le câble. Le seul bouton présent – « reset » – permet de restaurer les paramètres d’usine en cas de problème ou de perte de mot de passe par exemple.  

Première connexion

Pour se connecter au switch, il suffit de saisir son adresse IP dans un navigateur. Lors de la première connexion, il nous demande le nom d’utilisateur et le mot de passe. Par défaut, il faut saisir « admin » et l’adresse MAC de votre switch… mais attention sans les « : » ; uniquement la suite de lettres et de chiffres. Il est immédiatement demandé de le changer pour un mot de passe entre 8 et 20 caractères obligatoirement.

Si une mise à jour l’interface QSS est disponible, un message vous proposera de l’installer automatiquement. Dans notre cas, la dernière version disponible (et que nous avons installée pour ce test) était la 1.2.0.431116 du 21 novembre 2022 (c’est la même version pour les QSW-M2106-4C, QSW-M2106-4S, QSW-M2106PR-2S2T et QSW-M2106R-2S2T). Vous pouvez vérifier votre version et chercher des mises à jour dans l’onglet Mises à jour du firmware.

QSW-M2106-4C

Puisqu’on est dans cette partie de l’interface, faisons tout de suite un petit tour dans les Paramètres systèmes. On y retrouve les informations basiques telles que l’adresse IP (attribuée manuellement ou via DHCP), l’adresse MAC, le nom du switch sur le réseau, l‘heure, des options de sauvegarde et de restauration de la configuration et un onglet HTTPS.  Ce dernier paramètre permet d’activer une connexion sécurisée HTTPS et de choisir la version de TLS : « 1.2 » ou bien « 1.1 ou inférieur ». On peut également forcer l’utilisation de HTTPS.

Gestion des ports, VLAN, LAG, RSTP…

Passons au reste de QSS, avec la « vue d’ensemble » qui fait par ailleurs office de page d’accueil. On peut y suivre le trafic par port et global, les liens actifs/inactifs, activé/désactivé. 

Passons à la gestion des ports. On y retrouve des fonctions basiques pour ce genre de produits, avec notamment les vitesses de connexion (Auto, 100 Mb/s, 1 Gb/s, 2,5 Gb/s, 5 Gb/s et 10 Gb/s suivant les ports) et des statistiques (entrées/sorties et erreurs). On peut activer le Contrôle de flux qui « équilibre le trafic entre un expéditeur et un destinataire pour éviter l’encombrement du réseau ». On peut aussi activer/désactiver les LAG (Link Aggregation Group ou agrégation de liens) depuis ce menu, nous y reviendrons.

La partie VLAN porte parfaitement bien son nom. Notez que l’on peut ajouter des LAG à un VLAN.

Le menu suivant concerne justement l’agrégation de liens (LAG). Jusqu’à cinq peuvent être mis en place, en mode LACP ou static.  Le premier protocole « permet au port de participer uniquement à la sélection d'agrégation dynamique. Le port fait partie de la meilleure agrégation sélectionnée par le système. LACP place le port dans un état de négociation passif, dans lequel le port attend que ses pairs entament la négociation ». Le second permet au « port de participer à l'agrégation statique, dans lequel le canal de port doit être attribué manuellement à ses ports membres. Le LAG statique permet la canalisation sans attendre que les pairs du port lancent la négociation ».

  • QSW-M2106-4C
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…LLDP, IGMP Snooping, ACL et QOS

Dans les autres menus, on peut activer le RSTP (Rapid Spanning Tree Protocol) qui permet d’obtenir une topologie de réseau sans boucle. Pour rappel, des boucles peuvent entraîner des tempêtes de diffusion (à cause de trames qui tourneraient en boucle) et ainsi saturer le réseau. Cette option est désactivée par défaut. Une fois activée, on peut choisir individuellement l’état RSTP de chaque port. 

Par défaut, le swtich active le LLDP (Link Layer Discovery Protocol). « Il permet aux équipements de réseau d'échanger leurs identités et leurs capacités (autonégociation, taille de trame maximale, etc.) sur un réseau local, le plus souvent un réseau Ethernet, et ainsi de découvrir la topologie du réseau de proche en proche », explique Wikipédia

Continuons avec l’IGMP (Internet Group Management Protocol) Snooping (ou espionnage IGMP), un protocole permettant d’optimiser la bande passante du réseau en cas de multicast. CloudFlare détaille le fonctionnement par ici. Rien d’exceptionnel, on le retrouve sur de nombreux switchs (administrables ou non). 

Le switch de QNAP prend en charge les listes de contrôle d'accès (ACL), que ce soit par adresse IP ou MAC. Cela permet de « filtrer les paquets en fonction de règles afin de proposer une protection de sécurité similaire à un pare-feu », explique QNAP.

Enfin, la dernière partie concerne la QoS ou qualité de service. Elle permet de hiérarchiser le trafic, avec différents choix possibles. Inspection DSCP (DiffServ Code Point) avec un champ dans l'entête d'un paquet IP, Inspection CoS (Class of Service) avec un champ dans l’entête Ethernet d’une trame cette fois-ci, et/ou une priorité par port.  Des fonctionnalités élémentaires, prises en charge par de nombreux switchs même non administrables.

DSCP et CoS ne peuvent pas être utilisés en même temps, mais il est possible de combiner DSCP ou CoS avec la priorité du port. Autre solution, utiliser uniquement la priorité du port et donc désactiver les deux autres « Inspections ». La priorité de port fonctionne aussi sur les groupes LAG. 

  • QSW-M2106-4C
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Qu’en retenir ?

Dans l’ensemble, la console d’administration est simple à prendre en main avec une interface graphique agréable à utiliser. On reste néanmoins sur notre faim concernant les fonctionnalités. Un switch administrable à 35 euros comme le TP-Link TL-SG108E permet par exemple de mettre en place un port miroir ou de tester les câbles. 

Reste la question du prix qui risque d’en refroidir plus d’un : 480 euros pour le QSW-M2106-4S (SFP+), 600 euros pour le QSW-M2106-4C (combo RJ45/SFP+). Dommage que QNAP ne soit pas aussi agressif sur sa gamme M2106 qu’il l’est avec son QSW-2104-2S à moins de 150 pour 2x SFP+ et 4x 2,5 Gb/s (173 euros pour la version avec 2x SFP+), mais sans interface d’administration. 

Commentaires (10)

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Bonjour,
Merci pour cet article. J’ai un switch de cette gamme QSW-M2108-2C.
Ce qui m’a intéressé, c’est que le switch est “équilibré”: 8 ports 2.5Gb et 2 ports 10Gb qui peuvent servir d’upload vers un switch avec plus de débit.
Il est administrable même si c’est plutôt basique à mon avis.
Par contre, j’ai vu sur reddit que ça repose sur openwrt. Je n’ai pas testé mais ça pourrait être intéressant.

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Il n’est dans tous les cas pas dans la liste des modèles compatibles avec OpenWRT :chinois:

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En fait, d’après https://www.reddit.com/r/homelab/comments/p4czkr/exploring_hidden_features_of_qnap_qswm21082s/?rdt=33820 , openwrt serait déjà installé et l’interface de gestion du switch reposerait sur openwrt.

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Étonnant un switch administrable sans port mirroring, c’est pourtant une fonction basique et indispensable au diagnostic d’un réseau.

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Dommage qu’il n’y ait pas de switch PoE abordable chez QNAP. Je suis en train d’aider à sélectionner du matériel au boulot et on n’est pas super à l’aise avec ce que propose Ubiquiti. QNAP vaut-il son prix ? Ils ont l’air d’avoir pas mal de matériel intéressant en tout cas.

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Tu as celui-ci sinon S3200-8MG4S-U qui est POE.

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Ce n’est pas QNAP et c’est tout aussi cher.

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10W en idle ça fait ch.er : 18€/an juste pour que le switch se tourne les pouces, et encore c’est sans aucun câble branché…

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Même remarque. Ce switch ne mettra jamais les pieds chez moi :)



Un petit switch sympa que j’utilise: Cisco SG200-08. Conso 2,8W en idle. 8 ports 1 Gb/s, administrable en web, alimentable en POE.



Il existe aussi la version SG200-08P (aucune idée de la conso pour celui la), qui peut alimenter d’autres équipements en POE.



Il y en a un sur LbC à 30€ actuellement, une affaire.

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De mon côté, j’ai investi dans un MS510TX en octobre dernier, je regrette de ne pas en avoir acheté 2 l’ayant eu à 244€…
Quand je vois les prix depuis quelques mois pour les switchs multi-gig, je me dis que je ne suis pas prêt de pouvoir compléter mon réseau, pourtant ce switch de QNAP est vraiment bien équilibré.
C’est pareil pour les routeurs, les prix sont fous dès qu’on veut du multi-gig non SFP en tant qu’amateur éclairé

Prise en main du switch administrable QSW-M2106-4C de QNAP, avec 6x 2,5 Gb/s et 4x 10 Gb/s combo SFP+/RJ45

  • QSW-M2106-4S/4C : 480/600 euros pour 6x 2,5 Gb/s et 4x 10 Gb/s

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  • Qu’en retenir ?

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