Viginum a repéré 40 % d’ingérences numériques étrangères de plus qu’en 2022
Le 29 mars à 06h50
2 min
Droit
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Viginum, l’agence gouvernementale chargée de surveiller les ingérences numériques étrangères, révèle avoir identifié pour l’année 2023 près de 230 phénomènes inauthentiques sur les réseaux sociaux. Ils « avaient pour ambition de troubler le débat public numérique français », dont une douzaine d’ingérences étrangères. « C’est 40 % de plus qu’en 2022 », précise Marc-Antoine Brillant, le chef de Viginum au Figaro.
Créée en 2021 après l’assassinat de Samuel Paty et la campagne antifrançaise sur les réseaux sociaux qui avait suivi, Viginum dispose aujourd'hui d’une équipe de cinquante personnes (experts en géopolitique, data sciences et recherches en source ouverte), et d’un budget annuel de 7 millions d’euros.
Le Figaro relève qu'elle surveille surtout les plateformes comme X, TikTok, Facebook, Reddit, les chaînes ouvertes de Telegram, les blogs, les sites marchands ou encore les sections commentaires des médias français, « qui peuvent être infiltrés par des agents étrangers à travers de faux comptes ».
« Demain, il sera probablement de plus en plus difficile de faire la distinction entre une opinion et une information manipulée », admet Marc-Antoine Brillant. « Nous ne faisons pas de fact-checking, Viginum n’est pas et ne sera pas un ministère de la Vérité », tient-il à préciser, Viginum n'ayant pas pour rôle de déterminer la véracité des contenus, mais de détecter si leur diffusion a été amplifiée artificiellement par des acteurs étrangers, par le biais de groupes coordonnés, de faux comptes ou de bots.
Le 29 mars à 06h50
Commentaires (9)
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Abonnez-vousLe 29/03/2024 à 08h53
Ah oui ?
Le 29/03/2024 à 09h46
Car qu'on le veuille ou non, et qu'on trouve cela dommageable ou non, le débat public a maintenant également lieu sur les réseaux sociaux et sont plus sujets à manipulation. Donc l'existence d'une telle agence est, à mes yeux, légitime.
Par contre son rôle doit rester cantonné à de la simple surveillance d’ingérence et non pas à la surveillance de la véracité des contenues diffusés. Et j'espère que ça restera le cas...
Le 30/03/2024 à 08h39
C'est vraiment le 2e point qui m’inquiète, on est pile dans la technique du pied dans la porte: actuellement c'est la surveillance d'ingérence, pour le moment.
Le 29/03/2024 à 12h26
Autrement nous n'aurions pas de tapage médiatique au moment des élections. Ni de loi interdisant les candidats de s'exprimer 48h avant les élections pour qu'on puisse récupérer du lavage de cerveau.
Cela par du principe du dernier qui a parlé (et plus en volume). Les réseaux sociaux sont un vecteur comme la télé ou le reste.
Donc le pouvoir... Il est fébrile quand la communication n'est pas maitrisée. A tort ou à raison ? Cette fois ci on peut dire que c'est légitime.
On a pas envie que les ricains placent des gens dans l'état au poste de président... heu attends... (sic)
Le 29/03/2024 à 14h26
Le 29/03/2024 à 10h43
Le 29/03/2024 à 12h08
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