Une silhouette se détache devant un mur de carrés rouges.

Reconnaissance faciale de BriefCam : condamnation de l’agglomération de Deauville

Une silhouette se détache devant un mur de carrés rouges.

Selon Médiapart, le tribunal administratif de Caen a condamné par référé-liberté mercredi 22 novembre la communauté de communes de Deauville pour l’usage du logiciel de reconnaissance faciale de l’entreprise BriefCam sur son réseau de caméras de vidéosurveillance. 

Cette utilisation avait été attaquée par un collectif d’associations dont la Ligue des droits de l’homme, le Syndicat de la magistrature, le syndicat Solidaires et l’Association de défense des libertés constitutionnelles (Adelico) et de juristes.

Selon la décision consultée par le média en ligne, « les requérants sont fondés à soutenir que l’utilisation du dispositif litigieux porte une atteinte grave et manifestement illégale au respect de la vie privée ».

Le tribunal enjoint la communauté de communes de cesser l’utilisation d’un logiciel de vidéosurveillance et l’oblige à effacer dans les cinq jours les données à caractère personnel collectées par ce logiciel.

Les tribunaux administratifs de Nice et de Lille doivent se prononcer dans les prochains jours sur l’utilisation de cette même fonctionnalité du logiciel de BriefCam par les villes de Nice et de Roubaix.

Commentaires (8)


On peut plus signaler les fautes ?
Ca fonctionne sur desktop, en sélectionnant du texte.

Kwacep

Ca fonctionne sur desktop, en sélectionnant du texte.
Merci. J'ai remonté la petite faute ;)
« Une décision étonnante », selon le maire de Deauville
Ouest-France 23/11/2023
Magnifique.
Si il y a condamnation et obligation d'arrêter les actions illégales, j'ai l'impression qu'en matière de décision publique les donneurs d'ordres ne sont pas punis. Alors pourquoi cesser de prendre des décisions manifestement illégales?
Quand Darmanin était de passage à Nice et que la police avait illégalement couvert la devanture d'une librairie affichant des messages contre les violences sexuelles, l'État avait été condamné mais le « bénéfice » de l'acte avait bien eu lieu et la sentence n'aura que peu d'effet sur le sentiment d'impunité des fauteurs.
rappel:
« J’ai immédiatement demandé aux directeurs de l’administration de me rendre un rapport me confirmant que nous n’utilisons pas la reconnaissance faciale couplée à la vidéoprotection. »

- le darmanin, y'a 4 jours...

edit: esti de tabarnak de markdown qui fonctionne pas...
Modifié le 24/11/2023 à 18h33
J'imagine que ces solutions ont un prix (le logiciel, l'infra et le personnel formé qui l'utilise). Les communes allouent donc des budgets, sans doute importants, sans que la question soit posée de la légalité voir, de l'utilité?
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