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Tor Browser disponible en version Sandboxed 0.0.2, avec une isolation en mémoire

La route reste longue

Tor Browser disponible en version Sandboxed 0.0.2, avec une isolation en mémoire

Le 13 décembre 2016 à 14h30

Les développeurs de Tor Browser travaillent sur une version « sandboxée » du navigateur, qui doit le rendre moins perméable aux exploitations de failles et à certaines attaques. Une préversion est disponible, pour l’instant uniquement sur Linux.

Tor Browser est un navigateur basé sur Firefox. Le socle technique est donc le même, ce qui ne signifie pas forcément qu’il en reprend l’intégrabilité des fonctions. En l’occurrence, Tor Browser ne possède aucune sandbox, alors que Firefox en dispose pourtant.

La sandbox (littéralement bac à sable) est un mécanisme de protection que l’on retrouve dans pratiquement tous les navigateurs récents. Elle isole dans un espace mémoire clos les données pour empêcher les communications classiques avec le reste du système. Les instructions, fonctionnalités et autres passent par des « portes » soigneusement contrôlées. Principal intérêt : empêcher l’exploitation des failles de sécurité quand celles-ci pourraient appeler des fonctions du système. À moins bien sûr de posséder le moyen de contourner la sandbox, avec une autre brèche par exemple.

Une sandbox pour Tor Browser

Les développeurs de Tor Browser travaillent sur une nouvelle version de leur navigateur, accompagnée cette fois d’une sandbox. Le processus est long et pour l’instant se limite à Linux. Ce « Sandboxed Tor Browser » est disponible dans une première mouture de test 0.0.2. Le numéro de version en dit long sur l’état d’avancement du projet : l’ensemble fonctionne, mais les bugs sont nombreux et la compatibilité limitée.

Puisque l’on parle uniquement de version Linux pour l’instant, le développeur « Yawning Angel » indique que l’interface d’installation et de mise à jour est désormais en GTK3+. Il s’agit en quelque sorte d’un « launcher » qui se charge d’exécuter Tor Browser dans une série de conteneurs logiciels. Ces derniers sont basés sur Linux seccomp-bpf et les espaces de noms utilisateurs. L’ensemble tourne autour de bubblewrap, un projet libre de sandbox.

Une compatibilité limitée

Cette version 0.0.2 ne pourra pas non plus être installée sur n’importe quelle distribution. Par exemple, Ubuntu n’est pas compatible à cause d’une version de bubblewrap trop ancienne. Le développeur prévient : la mouture présente dans le dépôt Universe ne doit pas être installée, elle ne fonctionnera pas. Par ailleurs, il faut que le système soit intégralement en 64 bits, le kernel comme l’espace utilisateur. Un mélange des binaires 32 et 64 bits ne sera pas suffisant.

Les importants enjeux d'une version isolée

Même encore à un stade peu avancé, le projet est important. Bloquer ou réduire l’exploitation des failles revêt un aspect crucial pour la sécurité des utilisateurs de Tor Browser. On rappellera en effet que le FBI a démantelé en 2015 un réseau d’échanges de contenus pédopornographiques en exploitant une faille de Firefox. Or, si des failles sont lancées ouvertes aux quatre vents, elles peuvent être trouvées et donc exploitées pour des raisons beaucoup moins « nobles ».

Les développeurs ne donnent pour l’instant aucune indication sur la sortie d’une version finale. Le projet va continuer à progresser, mais il est probable que le rythme soit lent.

Les utilisateurs intéressés pourront télécharger les sources du projet depuis le dépôt Git associé. Il n’y a pour l’instant aucun binaire déjà compilé et il faudra donc procéder manuellement.

Commentaires (7)

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“La route reste longue” vers les noeuds de sortie gérés par la NSA et GHCQ !

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ledufakademy a écrit :



“La route reste longue” vers les noeuds de sortie gérés par la NSA et GHCQ !





Ou par nos-oignons.net !!!


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Le passage sur l’exploitation des failles par le FBI est bizarrement tourné. On dirait que l’auteur se désole de la chute du réseau pédo…

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C’est tourné bizarrement, mais ce qu’il faut comprendre, c’est que Tor n’a aucune utilité si l’anonymat n’y est pas garanti. 



Sinon j’ai jamais compris comment fonctionnait les sandbox, au final j’imagine que les données sont bien dans la mémoire vive, comment ça marche pour empêcher les autres applis d’y accéder ? 



 

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t0FF a écrit :



Sinon j’ai jamais compris comment fonctionnait les sandbox, au final j’imagine que les données sont bien dans la mémoire vive, comment ça marche pour empêcher les autres applis d’y accéder ?





Dans un OS correct, les programmes tournent dans des espaces mémoire séparés et un programme ne peut pas normalement pas aller lire ceux des autres (sauf à utiliser de la mémoire partagée par exemple).

 

Un vieux concept informatique, la séparation des espaces mémoires des processus (autrement appelé “protection mémoire”), permis surtout depuis que les MMU (Memory Management Unit) ont intégré les processeurs. cffr.wikipedia.org Wikipediapar exemple.


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Merci ! <img data-src=" />

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pamputt a écrit :



Ou par nos-oignons.net !!!





Merci!


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