Comme à son habitude, Activision Blizzard a présenté cette nuit des résultats « supérieurs aux attentes ». Tracté par la locomotive Overwatch, le train de l'éditeur continue de Tracer son chemin vitesse grand V (vous l'avez ?).
Les présentations de résultats se suivent et se ressemblent chez Activision Blizzard. À chaque trimestre, l'éditeur publie des prévisions très conservatrices pour les trois mois à venir. Et quand les nouveaux chiffres tombent, ils sont 9 fois sur 10 supérieurs aux premières estimations. Devinez quoi, le deuxième trimestre 2017 ne fait pas exception à cette règle.
Revenus et bénéfices en hausse
Activision Blizzard a en effet réalisé un chiffre d'affaires de 1,631 milliard de dollars au deuxième trimestre, contre 1,570 milliard l'an dernier et 1,425 milliard attendu. Une hausse de 4 % sur un an que l'éditeur met à l'actif des productions de Blizzard, Overwatch en tête.
Bien aidé par des coûts de fonctionnement en baisse de 3,4 % sur un an, l'entreprise a connu une nette hausse de son bénéfice net. De 151 millions de dollars il y a un an, il passe ainsi à 243 millions de dollars sur les trois derniers mois, soit une croissance de 61 %. Sur les six premiers mois de 2017, le bénéfice net d'Activision Blizzard atteint déjà 669 millions de dollars, contre 514 sur la première moitié de 2016.
Toutes les franchises font le plein
L'éditeur met également en avant les audiences que rassemblent ses différents labels. Activision et Blizzard sont presque à égalité, avec respectivement 47 millions et 46 millions d'utilisateurs mensuels (MAU). Avec ses jeux mobiles, King est loin devant avec 314 millions de joueurs.
L'entreprise précise que dans le cas de Blizzard, ce score est un record absolu, en hausse de 38 % sur un an, et qui a tout simplement doublé par rapport à début 2015. Le nombre d'utilisateurs quotidiens (DAU) serait aussi à un plus haut historique, mais l'éditeur ne précise aucun chiffre pour étayer cette hypothèse. Dans le détail, Overwatch et Hearthstone auraient battu ce trimestre leurs records d'audiences respectifs, là encore sans chiffre pour confirmer que c'est bien le cas.
Du côté d'Activision, Call of Duty : Black Ops III continue de faire le plein, grâce au lancement du DLC Zombie Chronicles et Call of Duty : WWII connaîtrait un niveau de précommandes qualifié de « fort ». Il en serait de même pour Destiny 2, qui enregistrerait des niveaux de précommandes plus élevées que le premier volet, avec une forte part de pré-ventes en dématérialisé.
Crash Bandicoot peut quant à lui se faire rebaptiser Cash Bandicoot, Activision revendiquant tout simplement que la N. Sane Trilogy a été le jeu pour consoles le plus vendu dans le monde au mois de juin... alors qu'il est sorti le 28, sur une seule console.
Près d'un milliard de dollars de revenus « in-game »
L'un des segments où Activision Blizzard connait la plus forte croissance est celui des ventes de contenu dématérialisé en jeu, qu'il s'agisse de DLC, de monnaies virtuelles ou encore d'accessoires cosmétiques. Un modèle économique dont Blizzard s'est fait une spécialité, avec ses paquets de cartes pour Hearthstone et ses fameux coffres dans Heroes of the Storm et Overwatch.
Du côté des DLC, l'éditeur souligne les bonnes performances de Zombies Chronicles pour Call of Duty : Black Ops III qui « a non seulement mené à la vente de ce contenu spécifiquement, mais aussi amené à un plus fort engagement vers d'autres add-ons ». Pour Blizzard, c'est l'arrivée du nécromancien dans Diablo III qui a affolé les compteurs.
L'éditeur a par ailleurs détaillé les revenus et marges de chacun de ses labels. Le plus rentable n'est autre que Blizzard, avec 566 millions de dollars de revenus et un bénéfice opérationnel de 225 millions de dollars, soit une marge opérationnelle de 40 %. La deuxième place revient à King avec 480 millions de CA, 164 millions de bénéfices et une marge de 34 %. Activision ferme la marche sur tous les tableaux, avec 316 millions de dollars de recettes, 87 millions de bénéfice opérationnel et une marge à 28 %.
Une dette stable et des prévisions revues pour 2017
Activision Blizzard n'a cette fois-ci pas profité de ces bons résultats pour anticiper une partie du remboursement de sa dette, qui reste donc stable à 4,44 milliards de dollars, soit 1,7x son EBITDA. Si l'on déduit de cette somme les 3,29 milliards de dollars de liquidités dont dispose l'entreprise, sa dette nette n'est plus que de 1,15 milliard.
Pour tenir compte de son premier semestre mieux réussi que prévu, l'éditeur a également profité de cette présentation pour revoir à la hausse ses objectifs pour 2017. Le chiffre d'affaires espéré passe ainsi de 6,1 milliard de dollars à 6,4 milliards. La marge opérationnelle devrait également grimper d'un point pour atteindre 17 %. Conséquence : le bénéfice net attendu grimpe de 675 millions de dollars à 805 millions.
En bourse, la nouvelle n'a pas soulevé les foules, et l'action Activision Blizzard a perdu 0,1 % dans les échanges précédant l'ouverture de la séance du jour. Un point que l'on peut tempérer en notant que lors de la séance d'hier, l'éditeur avait vu son action grimper de 4,1 % en prévision de ses annonces. L'entreprise est aujourd'hui valorisée à 48,2 milliards de dollars, soit 77 % de mieux qu'au 1er janvier, et 59 % de croissance sur un an. Quand Vivendi a cédé ses parts en 2013, l'éditeur ne valait « que » 8 milliards de dollars.
Commentaires (9)
#1
Je n’ose imaginer le jour où ils sortiront le remaster de Crash Team Racing :o
#2
J’aime bien la fin, avec le petit rappel sur la session des parts de Vivendi et la valorisation actuelle de la société.
Surtout quand Vivendi derrière va croquer dans le giront des Cuillemots… Gameloft et petit à petit Ubisoft
#3
En attendant Bolloré est passé par là avec la volonté d’en faire un géant du média (que ce soit par l’audiovisuel comme le jeu vidéo).
Pas la même politique que celle pré-Bolloré, où Vivendi cherchait à se défaire en partie de l’héritage de la période Messie (et ses multiples investissements) pour refaire du cash :)
La vente d’Activision-Blizzard à l’époque était surtout là pour renflouer les caisses de Vivendi et se recentrer sur les medias plus “classiques”.
#4
Justement, c’était le début de l’ère Bolloré il me semble ;)
Il ‘était au CA sans avoir la présidence, mais déjà assez de poids pour faire plier aà son avantage.
#5
Instabuy
#6
A voir si ses parts de l’époque, autour de 4⁄5%, suffisaient à avoir assez de poids pour faire infléchir ce genre de décision :)
Après, je pense qu’ils ont surtout tiré des erreurs de la revente d’Activision-Blizzard. Surtout pour une société souhaitant devenir un géant médiatique.
Mais depuis la mise en place de Bolloré à la tête du Conseil de Surveillance, puis sa prise de position majoritaire, l’entreprise a clairement changé de politique…
#7
J’ai l’impression qu’on assiste a une bulle financière, j’ai l’impression que toute les boites touchant au nouvelles technologies ont leur valeur boursière qui augmentent de plus de 50% sur un ans alors qu’il n’y a pas eu de grosse nouveauté…
Pour revenir a Activision blizzard, je trouve que king n’influence presque pas le chiffre d’affaire de la boite.
#8
#9
J’ai mal lu…Dans ma tête les 164M était le ca de king…