La surveillance des Américains par la NSA attaquée devant la Cour suprême
Section 702, accusée, levez-vous.
Le 14 août 2017 à 15h15
4 min
Internet
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L'Electronic Frontier Foundation demande à la Cour suprême américaine d'annuler une décision de cour d'appel, fondée sur des emails récupérés par la NSA. Pour la fondation, la collecte d'emails d'un Américain, sans mandat, viole le Quatrième Amendement de la Constitution.
Nouveau front contre la surveillance outre-Atlantique. Le 10 août, l'Electronic Frontier Foundation, le Center for Democracy & Technology et le New America's Open Technology Institute ont annoncé la saisine de la Cour suprême. Les organisations demandent à la plus haute juridiction du pays d'invalider une décision d'une cour d'appel, datée de décembre 2016, basée sur des communications obtenues via le programme PRISM de la NSA.
La Cour d'appel des États-Unis pour le neuvième circuit, dans le procès de Mohamed Osman Mohamud, qui a tenté de commettre un attentat à Portland en 2010, a estimé que les emails utilisés dans son procès ont été récupérés conformément à la Constitution. Une vision que contredisent directement les nouveaux plaignants.
Constitution et interprétation
Les informations menant à son arrestation ont été obtenues via PRISM, outil de la NSA qui doit sa notoriété aux révélations d'Edward Snowden en 2013. Les données sont récupérées via les services en ligne, en premier lieu ceux de Facebook, Google, Microsoft et Yahoo. Ce dernier a été accusé de participer activement à ces collectes de renseignements, admettant sa collaboration avec le FBI, non les autres agences.
En appel, la récupération de ces messages était déjà contestée, en vain. « Le jury note que tout ce qu'inclut ce procès est le fruit du ciblage d'un citoyen étranger, via la Section 702 [du Foreign Intelligence Surveillance Act], par lequel les communications par emails de Mohamud ont été collectées » écrit la cour. Il n'y a donc pas de problème à ce que la NSA collecte, stocke et analyse les messages d'Américains quand ils communiquent avec des étrangers surveillés, même sans mandat.
« La décision du Neuvième Circuit dans cette affaire néglige des défauts constitutionnels importants », en ne protégeant pas les internautes américains, peu importe le destinataire, comme le demanderait le Quatrième Amendement (qui interdit toute perquisition sans mandat). Quand la justice estime qu'à partir du moment où un non-Américain est impliqué, la communication peut être suivie, la fondation rétorque que c'est la présence d'un citoyen américain qui doit primer.
Une surveillance à l'ampleur « réduite »
En mai, la NSA annonçait réduire l'ampleur de sa surveillance, en ne surveillant plus par défaut les communications des Américains à destination d'étrangers. Autrement dit, l'agence ne pratiquerait plus la surveillance (presque) sans distinction que la loi l'autorise toujours à mener sans mandat. Le changement est intervenu lors du renouvellement des autorisations par la FISC (Foreign Intelligence Surveillance Court), la cour secrète délivrant ces autorisations de collecte.
La révision concrète de la Section 702 menait aussi, selon l'agence, à la suppression d'une grande partie des données récupérées via le programme Upstream, qui permet de récupérer les informations directement via les infrastructures réseau, lui-même censé s'arrêter. Il ne reste plus qu'à invalider le principe devant la Cour suprême.
En parallèle, les géants du Net s'affichent en grands défenseurs des communications des internautes, après avoir été accusés de collaborer avec les services de renseignement. Ils combattent la récupération sous mandat de données hébergées à l'étranger, Microsoft avec succès, Google beaucoup moins. Ils publient aussi les demandes d'informations qu'ils peuvent fournir, pour montrer leur bonne foi. Les mêmes marchent sur une corde raide, en premier lieu sur le terrorisme, utilisé par des États (dont la France) comme moyen de reprendre en main le tri des informations en ligne.
La surveillance des Américains par la NSA attaquée devant la Cour suprême
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Constitution et interprétation
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Une surveillance à l'ampleur « réduite »
Commentaires (20)
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Abonnez-vousLe 14/08/2017 à 15h36
Quand la justice estime qu’à partir du moment où un non-Américain est impliqué, la communication peut être suivie, la fondation rétorque que c’est la présence d’un citoyen américain qui doit primer.
Trump sera surement d’accord. En particulier pour les emails entre un américain et des russes. " />
Le 14/08/2017 à 16h35
Quand la justice estime qu’à partir du moment où un non-Américain est impliqué, la communication peut être suivie, la fondation rétorque que c’est la présence d’un citoyen américain qui doit primer.
Au sens large du continent ou réduit aux USA?
Le 14/08/2017 à 16h50
Le 14/08/2017 à 16h56
Le 14/08/2017 à 20h51
De toute façon rien n’empêchera les organisations nationales de surveillance de surveiller " /> après elles essayent de légaliser les informations récupérées prétextant que c’est une question de Sécurité, moué le truc c’est que comme tout, il y a des dérives et des abus, il faut donc contrôler ceux qui contrôlent, etc. Ils vont bientôt faire comme en Russie, interdire les VPN pour une meilleure lecture du Réseau xD
Le premier état à obtenir la puce quantique verra tout le Réseau en claire de toute façon, je me demande où en est la France à ce sujet :)
Le 14/08/2017 à 21h51
Je dirais que c’est plus nuancé que ça. Une bonne partie ne sait même pas qu’il y autre chose que les usa
Le 15/08/2017 à 00h27
Google annonce un processeur 49 qbits pour la fin d’année 2017, si tout va bien.
Il en faudrait 4000 pour casser une clé RSA-2048 " />
Le 15/08/2017 à 00h31
Le 15/08/2017 à 09h45
Le 15/08/2017 à 10h26
Le 15/08/2017 à 10h28
Le 15/08/2017 à 11h29
Le 15/08/2017 à 13h57
Mais qui va s’occuper de la sauvegarde des bases de données et des codes sources mal protégés maintenant ? " />
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Le 16/08/2017 à 09h24
Le 16/08/2017 à 09h42
C’est comme partout, en dehors de leur centre de vie personnel, beaucoup s’en foute du reste de l’univers." />
Le 16/08/2017 à 11h06
Le 16/08/2017 à 12h07
A mon avis, une bonne partie des américains ignorent que le Mexique est en Amérique. " />
Le 16/08/2017 à 12h08
Le 16/08/2017 à 12h09
Le 20/08/2017 à 19h35