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Orange : trois nouvelles expérimentations 5G en 2018, un prototype d’antenne 4G et 5G

Il faut bien s'occuper en attendant 2020

Orange : trois nouvelles expérimentations 5G en 2018, un prototype d'antenne 4G et 5G

Notre dossier sur la 5G :

Le 07 février 2018 à 10h21

Orange passe la seconde sur la 5G et annonce plusieurs expérimentations, entre autres autour de la voiture autonome et de la 5G fixe, en complément de la fibre optique. Elles se dérouleront à partir du second semestre. L'opérateur planche également sur un prototype d'antenne 4G et 5G.

Orange organisait ce matin une conférence autour de la 5G. Pour rappel, le déploiement commercial de ce réseau de nouvelle génération n'est pas attendu avant 2020 chez l'opérateur, alors que les premiers smartphones pourraient arriver dès le milieu de l'année prochaine.

La 5G (dont la version finale doit encore être approuvée) promet de nombreux changements, pas uniquement au niveau des débits : nouvelles bandes de fréquence millimétriques (lire notre analyse), latence en baisse, prise en charge d'une myriade d'objets connectés, etc. 

En France, Bouygues Telecom, Orange et SFR ont déjà lancés des expérimentations sur la 5G, avec des débits de plus de 15 Gb/s en laboratoire dans le cas de l'agrume (il y a déjà plus d'un an). Aujourd'hui, l'opérateur annonce plusieurs expérimentations à venir, dont un en partenariat avec l'UTAC CERAM, le centre français de « testing et d’homologation des véhicules autonomes ».

Des essais autour de la voiture autonome, des expérimentations sur Lille et Douai

Orange déclare qu'il fournira une couverture 4G+ sur l’ensemble du site de Linas-Montlhéry (en Île-de-France), mais pas seulement : « avec Ericsson, Orange déploiera une infrastructure mobile expérimentale permettant de tester les fonctionnalités 5G nécessaires aux véhicules autonomes ». La mise en service de la 5G est prévue pour l'automne 2018.

Pour rappel, à l'occasion du Salon de la recherche 2018 d'Orange (lire notre compte rendu), nous avions discuté avec des chercheurs de l'opérateur sur leurs expérimentations de la 5G pour la voiture autonome. Ils nous expliquaient alors faire partie de la 5GCAR (5e Generation Communication Automotive Research and innovation), un groupe travail se plaçant comme un « influenceur », et pas comme un organisme de standardisation ou de normalisation.

Parmi les possibilités mises en avant, la faible latence permettant à des véhicules autonomes de réagir en urgence dans certaines situations. L'opérateur annonçait par exemple une latence de 17 ms lors du transfert d'information entre un véhicule et un autre en passant par le réseau 5G d'Orange (V2N2V, Vehicle to Network to Vehicle).

Le véhicule autonome n'est pas le seul champ d'application. Orange multipliera les essais autour des communications 5G dans les mois à venir. Entre mi-2018 et mi-2019, il mettra sur pied « une expérimentation technique de bout en bout sur les villes de Lille et Douai », et ce, dès que l'Arcep aura donné son feu vert. Comme lors des premiers tests en janvier dernier, Ericsson sera partenaire de cette opération.

Grâce aux débits pouvant être multipliés par 10 selon l'opérateur, plusieurs usages sont mis en avant : réalité augmentée, besoin toujours plus important en bande passante pour les contenus multimédia et déploiement d'un « réseau local sans fil » pour les entreprises. La 5G sera-t-elle le nouveau Wi-Fi ? Orange semble y réfléchir en tout cas, mais ne précise pas s'il s'agira d'un réseau dédié (comme il peut le faire avec LoRa) ou bien d'exploiter les fonctions de virtualisation en cours de déploiement sur son infrastructure (lire notre analyse).

La 5G fixe pour compléter la fibre dans certaines zones...

Enfin, troisième et dernière expérimentation la « 5G fixe ». Dans la veine que la 4G fixe, il s'agit d'utiliser les réseaux 5G afin de proposer un accès à Internet en remplacement d'une ligne fixe, voire de la fibre optique dans le cas de la 5G. L'opérateur réaffirme son « choix de la fibre pour apporter le très haut débit à la maison en Europe », mais ajoute que « là où la fibre n'est pas encore déployée jusqu'au foyer, une solution d’accès très haut débit par la 5G pourra constituer un complément intéressant dans les zones suburbaines de certains pays ».

Si la liste des pays concernés n'est pas précisée, un test grandeur nature sera réalisé en Roumanie durant le second semestre, avec Cisco et Samsung comme partenaires cette fois-ci. Pour rappel, ce pays est souvent l'antichambre des nouveautés d'Orange. Ce fut par exemple le cas de la clé TV HDMI Stick ou du NPVR de la Livebox, une première étape de la « virtualisation » de sa box (lire notre analyse).

Orange prévoit plusieurs marchés pour la 5G fixe : les particuliers certes, mais surtout les entreprises. Cette technologie peut se placer comme une solution de secours en cas de panne du réseau fibre ou xDSL, mais aussi pour des besoins ponctuels sur des chantiers par exemple.

... à condition de ne pas reprendre le modèle de la 4G fixe

S'il est déjà possible de réaliser cela avec la 4G, les offres actuelles ne permettent pas de rivaliser avec la fibre optique sur les débits et encore moins sur la quantité de données utilisables. En effet, le forfait 4G Home d'Orange, par exemple, ne propose que 100 Go de 4G par mois. Le contenu des offres 5G fixe n'est évidemment pas encore connu, mais il faudra revoir ce plafond (voire le supprimer) pour qu'elles puissent réellement se poser en alternative à la fibre optique.

Pour rappel, Bouygues Telecom vantait de la « 4G illimitée » lors du lancement de la 4G Box , mais nous avons rapidement remarqué que la situation était bien plus compliquée dans la pratique (lire notre analyse). Il aura fallu attendre début janvier pour que l'opérateur officialise sa limite à 200 Go par mois avant de réduire le débit.

Des antennes intelligentes pour la 4G et la 5G

Comme nous l'avons déjà expliqué, la 5G exploitera de nouvelles fréquences en plus de celles de la 4G, mais aussi des technologies comme la focalisation (ou beam tracking). Bref, il faudra installer de nouvelles antennes. Avec Nokia et Kathrein, l'opérateur planche sur « une conception d’une antenne intelligente qui gère la connectivité 4G/5G ».

« Ce type d’antenne au stade de prototype aujourd’hui présente l’intérêt d’être suffisamment compact pour être installé sur les sites mobiles existants » assure Orange. Il permettrait donc de déployer de la 5G plus rapidement et probablement à moindre coût.

Il faudra dans tous les cas être patient : « les déploiements se feront progressivement à partir de 2020 en fonction de la disponibilité des fréquences et de la croissance des usages », explique Mari-Noëlle Jégo-Laveissière (directrice exécutive Innovation chez Orange).

Commentaires (14)

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« Orange organisait ce matin une conférence autour de la 5G. Pour rappel, le déploiement commercial de ce réseau de nouvelle génération n’est pas attendu avant 2020 chez l’opérateur, alors que les premiers smartphones pourraient arriver dès le milieu de l’année prochaine. »

(article Next inpact)



               

Encore 2 ans à attendre... enfin, pour quelques quartiers de la dizaine de métropoles de l'Hexagone.

Il faudra bien attendre 7-8 ans pour les villes moyennes, 12-14 ans pour toutes les zones urbanisées et les zones touristiques saisonnières, et 25 ans pour l'ensemble du territoire (à part 3% ou 4% du territoire qui auront au moins la 3G... on l'espère).
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joma74fr a écrit :



Il faudra bien attendre 7-8 ans pour les villes moyennes





Ton chiffre me paraît énorme, il est basé sur quoi ?


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“L’expérience prouve quuuueee…”



:)

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On sait toujours pas quel type de réseau sera la 5G, mais nos équipes marketing fourmillent d’idées pratiques (qui seront bien sur irréalisable à terme).





Parmi les possibilités mises en avant, la faible latence permettant à des véhicules autonomes de réagir en urgence dans certaines situations. L’opérateur annonçait par exemple une latence de 17 ms lors du transfert d’information entre un véhicule et un autre en passant par le réseau 5G d’Orange (V2N2V, Vehicle to Network to Vehicle).





Quelle idée à la con. Tout ça pour mieux contrôler nos donnés.



Si la latence est si importante, il sera toujours plus efficace (et plus sûr) de faire du Vehicle to Vehicle.

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psikobare a écrit :



Quelle idée à la con. Tout ça pour mieux contrôler nos donnés.

Si la latence est si importante, il sera toujours plus efficace (et plus sûr) de faire du Vehicle to Vehicle.





Rien à voir avec le contrôle de nos données, c’est pour éviter des accidents en particulier.

Une latence de 17 ms c’est très court, bien plus qu’un battement de cils ; pas sûr qu’il soit nécessaire que ce soit inférieur dans ce contexte (voitures autonomes).


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Avec l’expérience des déploiements du réseau GSM et du réseau 3G, on sait qu’il faut bien compter environ :





  • 2 ans pour voir les premières zones couvertes,

  • 5 ans pour couvrir les zones de population les plus denses,

  • 10 ans pour couvrir les zones relativement denses,

  • 20 ans pour couvrir une grande partie des zones les moins denses (en laissant malheureusement de nombreuses zones blanches ou grises).



    J’ajouterais que, heureusement, les zones urbaines denses sont plus rapides à couvrir car plus rapidement rentabilisées.

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OlivierJ a écrit :



Rien à voir avec le contrôle de nos données, c’est pour éviter des accidents en particulier.







Et il te semble plus logique pour une voiture autonome de communiquer via un réseau tier plutôt que directement avec la voiture qui suit.







OlivierJ a écrit :



Une latence de 17 ms c’est très court, bien plus qu’un battement de cils ; pas sûr qu’il soit nécessaire que ce soit inférieur dans ce contexte (voitures autonomes).





17ms c’est dans des conditions optimales et en étant déjà connecté au réseau. En vrai il faut déjà se connecter au réseau (on tape les centaines de ms mais bien sûr, ils pousseront pour des voitures sans cesse connecté), accrocher une antenne (une voiture ça bouge) pour ensuite envoyer le message à une autre voiture qui est vraisemblablement très proche.


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joma74fr a écrit :



Avec l’expérience des déploiements du réseau GSM et du réseau 3G, on sait qu’il faut bien compter environ :





  • 2 ans pour voir les premières zones couvertes,

  • 5 ans pour couvrir les zones de population les plus denses,

  • 10 ans pour couvrir les zones relativement denses,

  • 20 ans pour couvrir une grande partie des zones les moins denses (en laissant malheureusement de nombreuses zones blanches ou grises).





    Tes chiffres me paraissent en bonne partie au pifomètre, en tous cas bien exagérés. Bien sûr qu’il y a des délais entre les grandes villes et les zones très peu denses, mais tout de même. Pour la 3G ça a été beaucoup plus rapide.

    Si tu as des chiffres officiels ce serait intéressant (qui partent par exemple de la date du déploiement de la 3G commercialement).







    joma74fr a écrit :



    J’ajouterais que, heureusement, les zones urbaines denses sont plus rapides à couvrir car plus rapidement rentabilisées.





    Ce n’est pas “heureusement”, c’est que faire autrement n’aurait aucun sens. C’est comme mettre des rocades et autoroutes dans la Creuse et Lozère avant d’en mettre autour des métropoles.


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psikobare a écrit :



Et il te semble plus logique pour une voiture autonome de communiquer via un réseau tier plutôt que directement avec la voiture qui suit.





Oui parce que c’est une technique éprouvée, on n’a pas inventé les réseaux cellulaires pour rien.







psikobare a écrit :



17ms c’est dans des conditions optimales et en étant déjà connecté au réseau. En vrai il faut déjà se connecter au réseau (on tape les centaines de ms mais bien sûr, ils pousseront pour des voitures sans cesse connecté), accrocher une antenne (une voiture ça bouge) pour ensuite envoyer le message à une autre voiture qui est vraisemblablement très proche.





Dans un réseau cellulaire on sait toujours avec quelle borne communiquer, on est toujours “connecté” au niveau signalisation, ne serait-ce que pour être trouvé en cas d’appel ou d’envoi de message.


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À l’inverse le déploiement de la 4G a été plutôt rapide.

Les premières antennes ont été posées en 2012 et dès 2014 (dans ma région) j’ai constaté que même des villes “moyennes” disposaient d’antennes.

Et en 2016 même de petits villages étaient couverts….



Aujourd’hui 6 ans plus tard les seules endroits non couverts peuvent être qualifiés de vraiment ruraux et encore des fois il m’arrive d’être surpris de la couverture 4g de certains petits villages (même si les antennes ne sont pas fibrées, les équipements sont là).

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OlivierJ a écrit :



Dans un réseau cellulaire on sait toujours avec quelle borne communiquer, on est toujours “connecté” au niveau signalisation, ne serait-ce que pour être trouvé en cas d’appel ou d’envoi de message.







C’est bien ce que je lui reproche.



Pas besoin de réseau cellulaire pour de la communication courte portée.


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Pas forcément, mais il y a des fonctions pratiques, comme la réémission rapide en cas d’indispo très temporaire (si c’est une sorte de SMS - Short Message - qui circule). Il y a aussi le partage inclus de la bande passante, et l’aspect diffusion (broadcast) d’une borne envers une zone ou un ensemble de terminaux mobiles.

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Je disais “heureusement” en comparaison avec les zones blanches actuelles en 3G. C’est un fait que le déploiement est plus rapide à déployer en zones de population très denses. Mais bien sûr, c’est “logique”, je n’ai jamais dit le contraire (seulement que lorsqu’on habite ou travaille dans une zone blanche, le réseau mobile n’existe pas).

 

Et pour le pifomètre, oui c’est mon évaluation personnelle, et alors ? Depuis les 1990, je suis l’actualité des réseaux télécom, c’est à partir de mon expérience personnelle que je dis ça. Et encore une fois, je n’ai pas la prétention d’annoncer une étude statistique avec résultat à l’année près. C’est seulement un commentaire que je fais sous un article qui dit qu’on ne verra pas la 5G avant 2020.



D’ailleurs, je viens d’apprendre que, d’après le président de l’Arcep, l’attribution des fréquences de la 5G ne se fera pas avant 2020, donc la commercialisation ne risque vraisemblablement pas de commencer en 2020 (il y a plus sûrement des retards que des avances de calendrier).

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Je veux bien croire que le déploiement 4G va plus vite (sauf exceptions, les emplacements sont déjà là - les autorisations administratives et contractuelles sont moins nombreuses, etc). Cela-dit, comme tu l’as écrit, la 4G ce ne sont pas seulement des antennes à placer, c’est toute une infrastructure à déployer. Il y a 4G partielle et 4G complète. Il y a 4G publicitaire et 4G technique.



  Et théoriquement, la 4G LTE n’est en fait que de la 3G++, la 4G correspondant à l’origine à la norme “LTE Advanced”.

Orange : trois nouvelles expérimentations 5G en 2018, un prototype d’antenne 4G et 5G

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