Observatoire des télécoms : la facture moyenne augmente sur le fixe, mais reste stable sur le mobile

Avec une accélération de la hausse

Observatoire des télécoms : la facture moyenne augmente sur le fixe, mais reste stable sur le mobile

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Comme chaque trimestre depuis maintenant plus de 20 ans, le régulateur des télécoms publie son bilan du marché des communications électroniques en France. On y retrouve les revenus des opérateurs, leur nombre d’abonnés et des indicateurs d'usage services sur les réseaux fixes et mobiles. 

Croissance des revenus, baisse des services à valeurs ajoutés 

Le chiffre d'affaires global des opérateurs sur le fixe est de 4,222 milliards d'euros HT, en hausse de 2 %. Elle était de moins de 1 % le trimestre précédent, et avec des baisses de 0,4 à 0,6 % en 2022. Sur le mobile, on atteint 3,758 milliards d'euros HT, en hausse de 2,7 %. On est quand même loin des 4,9 % du second trimestre de l'année dernière.

Au total, les revenus des opérateurs sont de 8,145 milliards d'euros HT, en hausse de 2,1 % sur trois mois, contre 1,6 % il y a un an. Les services à valeur ajoutés et les revenus annexes sont par contre en baisse, notamment la vente de terminaux mobiles qui atteignaient 740 millions d'euros fin juin.

Arcep bilan T2 2023

Sur le fixe, une facture moyenne en hausse depuis 2020

Sur le haut et très haut débit, la facture moyenne des clients est de 34,5 euros HT par mois au deuxième trimestre. « Après une période de deux années de recul, elle croît sans discontinuer depuis le début de l’année 2020 », note le régulateur. À cette période, la moyenne était en dessous de 33 euros HT.  

L'Arcep fait les comptes détaillés. Depuis les années 2020, la hausse sur les abonnements haut et très haut débit était de 40 centimes au maximum par an, alors qu'en « 2023, sa hausse s’accélère pour atteindre + 90 centimes HT au premier trimestre 2023, puis + 1,2 euro au deuxième [toujours sur un an, ndlr], soit + 3,7 % en un an ce trimestre contre + 0,4 % un an auparavant. Cette tendance s’explique en partie par des augmentations tarifaires réalisées par les opérateurs ». 

Arcep bilan T2 2023Arcep bilan T2 2023

La situation est la même sur le bas débit à cause de « l’augmentation des tarifs des abonnements téléphoniques en RTC, la facture mensuelle moyenne de ces services progresse de 1,3 euro en un an pour atteindre 24,1 euros HT, un niveau inégalé depuis plus de dix ans ». 

Les consommateurs n'ont de toute façon pas le choix puisque, quand la fibre est disponible, ils ne peuvent plus souscrire au xDSL. De plus, avec le plan de fermeture du cuivre acté, les anciens clients devront obligatoirement migrer dans un avenir plus ou moins proche, ce qui n'est pas sans conséquence, car les abonnements fibre sont parfois un peu plus chers que leur homologue xDSL ; c'est le cas chez Orange par exemple.  

82,7 millions de cartes SIM, 24,6 millions couplées au fixe

Sur le mobile, l'Arcep dénombre 82,7 millions de cartes SIM, dont 75,407 millions avec un abonnement et 7,327 millions de cartes prépayées. Les premiers augmentent de 1,8 % les seconds baissent de 2,5 % (c'est la même chose depuis des années), mais comme les forfaits sont presque 10 fois plus nombreux, le nombre de cartes SIM est au final en hausse de 1,4 %.

La convergence, c'est-à-dire les clients qui ont le fixe et le mobile chez le même opérateur avec une remise en contrepartie, « progresse de 7,9 % en un an au deuxième trimestre 2023, pour atteindre 24,6 millions » de cartes SIM. 

« Le nombre de cartes SIM dédiées aux connexions internet en situation de mobilité s’élève à 3,7 millions au deuxième trimestre 2023. Ces cartes SIM représentent 4,5 % du nombre total de cartes SIM en France, une proportion qui évolue peu au cours du temps », explique le gendarme des télécoms. 

15 euros HT par mois en moyenne sur le mobile

Le parc actif de cartes actives en 3G et 4G augmente de 2,2 et 4,7 %, tandis que sur la 5G, il est en hausse de plus de 100 % sur an (le nombre de cartes SIM en 5G a plus que doublé sur douze mois). Ce sont ainsi « 10,4 millions de cartes SIM ont été actives au moins une fois sur les réseaux 5G », indique l'Arcep. Pour rappel, il faut disposer d'un forfait et d'une SIM compatibles pour avoir de la 5G, mais aussi être connecté à une antenne 5G. Le réseau est en cours de déploiement, l'augmentation de cartes actives est donc logique. 

La portabilité (changer d'opérateur en gardant son numéro) se maintient entre 1,6 et 1,7 million par trimestre depuis un an, contre 1,7 à 1,9 million en 2021. Elle avait pour rappel dépassé les 2 millions de numéros portés par trimestre en 2018, avant de s'écrouler pendant le premier confinement. 

« La facture mensuelle moyenne par carte SIM, en légère progression depuis le premier trimestre 2021, s’élève à 15 euros HT au deuxième trimestre 2023 (contre 14,8 euros HT un an auparavant) ». Sur les forfaits seulement, la moyenne est à 16 euros HT. C'est finalement assez stable sur les dernières années puisqu'on était déjà à 15,9 euros HT au troisième trimestres 2018. 

Arcep bilan T2 2023Arcep bilan T2 2023

Sur le mobile, une consommation moyenne de 14,7 Go par mois 

Le volume consommé par les clients mobiles s’élève à 3,2 exaoctets au deuxième trimestre 2023, contre 3,1 exaoctets trois mois auparavant et 2,6 exaoctets il y a un an (au second trimestre 2022). La barrière de l'exaoctet avait été dépassée fin 2018. Mi 2021 (soit deux ans et demi plus tard) c'était celle des 2 exaoctets qui était franchie et fin 2022 (encore un an et demi plus tard) c'était celle des 3 exaoctets.

La consommation augmente donc au fil des années. Néanmoins, « après une année 2022 au cours de laquelle la croissance annuelle de la consommation de données mobiles n’a cessé de progresser pour atteindre + 31 % en un an au quatrième trimestre, la croissance décélère depuis le début de l’année 2023. Ainsi, au deuxième trimestre 2023, le trafic de données mobiles augmente de 23 % en un an  », explique l'Arcep.

Arcep bilan T2 2023

La consommation moyenne par forfait est de 14,7 Go par mois, en hausse de 500 Mo sur trois mois et de 2,3 Go sur un an. Sur les cartes prépayées, la moyenne est largement plus faible, avec 7,3 Go seulement.

Cet observatoire et la moyenne de moins de 15 Go par forfait sont peut-être l'occasion pour certains de regarder ce qu'il en est de leur propre consommation et de leur abonnement, afin de vérifier si les deux sont bien en adéquation et s'ils ne payent pas trop pour leur usage. Les opérateurs ont généralement l'habitude de mettre en avant une débauche de Go qui ne servira donc pas à tout le monde.

Arcep bilan T2 2023

Fixe vs mobile

Du côté des box 4G/5G à usage fixe, la consommation sur le deuxième trimestre est en baisse, aussi bien sur trois mois que sur un an, pour arriver à 216 165 To, soit une moyenne de 159 Go par mois par client. Cette consommation n'est pas incluse dans les 3,2 Eo de la data mobile. 

Rappelons enfin que l'empreinte carbone de la 4G/5G est beaucoup plus élevée que celle du FTTH. Dans son deuxième enquête sur un numérique soutenable, l'Arcep rappelait que la consommation moyenne des réseaux mobiles est 30 kWh par carte SIM, contre moins de 10 kWh par abonnement fibre. Le cuivre (xDSL) est bien plus énergivore avec 34 kWh en moyenne par abonnement.

Comme c'est le cas depuis des années, le nombre de SMS et de MMS continue de baisser trimestre après trimestre. L'Arcep en a dénombré 26,626 milliards sur le trimestre, soit une baisse de près de 10 % en un an. « En moyenne, 107 SMS et 8 MMS ont été émis par mois au cours du deuxième trimestre 2023 », contre respectivement 120 et 9 un an auparavant, et même plus de 200 SMS en moyenne au deuxième trimestre 2018. Les SMS/MMS sont remplacés par les messageries instantanées. 

Commentaires (4)


Il serait intéressant de savoir si le décompte des SMS inclut ceux envoyés par les entreprises. Si j’utilise peu les SMS pour communiquer avec mes proches, ma boîte de réception est pleine de notifications de mes banques, de codes pour 2FA, éventuellement de publicité, d’alertes utiles, etc. Cet usage a plutôt tendance à augmenter à mon avis (mais je peux éventuellement être biaisé par mes propres usages).


Arpès un deuxième trimestre qui intègre maintenant les augmentations “liées à l’inflation”, il est intéressant de noter que la facture mobile moyenne en France (15 € au T2 2023) n’a augmentée sur un an que 1.2%.


Tous les opérateurs ont augmenté leurs abonnements sur le fixe que ça soit directement (exemple chez orange de 1 ou 2euros) ou indirectement (exemple chez free : supprimer les forfaits pas cher pour avoir un prix d’entrée à 40 euros).



J’ai lu un graphique hier que je ne retrouve malheureusement pas, globalement, red de sfr et Sosh se partagent le podium des forfaits les moins cher en moyenne, suivi par Bouygues, puis SFR.
Enfin free est avant dernier et bien sur orange est le bon dernier.



Si je résume Sosh/red < Bouygues < sfr < free < orange.



Et c’est marrant mais orange, déjà cher vient d’augmenter à nouveau ses nouveaux forfaits avec la Livebox 7.



(Sur la fibre.info il y a un compatif régulier des différents abonnements).



Que les fanboy de free viennent me dire que free c’est pas cher, c’est faux.



Pour les besoins perso ou mes proches, j’aurais tendance à recommander le minimum:
Pour le mobile Sosh, 11,99 40 en 4g c’est parfait. La 5g j’ai testé et ça ne me sert à rien. En revanche j’ai testé la 4g de tous les opérateurs et je trouve orange au dessus.



Pour la fibre, soit on a un LAN câblé et dans ce cas là je recommande le moins cher des forfait 1gb/s si on veut télécharger de gros fichiers de temps en temps (exemple jeux):
En ce moment il y a Bouygues 1gb/s 37 euros ou red au même prix.
Autrement pour tous les besoins usuels et pour faire « au moins cher » il y a la boîte Sosh à 30 euros, simple fiable et efficace.



En cas d’utilisation exclusive de la box, je pense que le débit du forfait est encore moins déterminant. En effet le vecteur limitant est le wifi. Soit vous avez une box pourrie avec un wifi 5 pas terrible terrible, soit en tant qu’expert vous achetez un AP évolué, soit les opérateurs font payer (cher) leurs super nouvelles box wifi 6 e.



Je rappelle les ordres de grandeur :
Une vidéo YouTube Full HD c’est 5mbps,
Une vidéo Netflix 4K c’est 25 mbps,
Pareil pour canal+ 4k 25 mbps,
50 go à 300 Mbps c’est 22 minutes de téléchargement,



Les gros débits ne sont utiles que pour les téléchargements réguliers de gros fichiers en LAN câblé. Autrement les opérateurs vendent des Mercedes à des personnes qui ont besoin d’une twingo.


Et ce que j’adore avec les opérateurs Internet, c’est comment ils donnent quelque-chose à un client qui pour eux ne coûte rien mais qui semble avoir de la valeur aux yeux du client…



Un de mes collègues me dit: “Le service client de mon fournisseur Internet m’a appelé et me propose de migrer gratuitement de mon 500Mbits à du 1Gbit si je me ré engage pendant 24 mois”
“Et alors ? ”
“ Je suis passé au 1Gbit”



C’est vraiment un cas d’école. Ça ne coûte rien à l’opérateur d’augmenter le débit entre le client et ses serveurs. De plus la plupart des gens sont en Wi-Fi. Et pour avoir du 500Mb, très rare de le saturer sauf pour download d’ ISO Linux ou Windows.



Tous les sites Web tournent grosso modo dans les 30Mbps…



Mais ça appâte très bien le client alors qu’on lui donne un truc complètement inutile…



Le Marketing ! :incline:


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