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Exposition aux ondes : l’application Open Barres de l’ANFR affiche le DAS de votre smartphone

Barres et pas Bar, Microsoft est rassurée

Exposition aux ondes : l’application Open Barres de l’ANFR affiche le DAS de votre smartphone

Notre dossier sur l'exposition aux ondes, le DAS et les rapports et de l'ANFR :

Le 26 décembre 2019 à 08h58

Comme l‘avait demandé le gouvernement, l’ANFR a mis à jour son application Open Barres pour y afficher le DAS des smartphones. L’Agence propose les résultats des mesures effectuées à sa demande par des laboratoires indépendants et ceux des fabricants, notamment via la base de données du Bundesamt für Strahlenschutz.

Cette application est disponible depuis fin août 2018. Elle « permet d'effectuer un diagnostic en temps réel de l'état d’un réseau mobile ouvert au public » en évaluant « de manière objective la force du signal de votre opérateur lors d'un déplacement ». Elle a été mise à jour juste avant Noël afin d’intégrer « la fonction DAS dans l'application ».

Il y a tout juste deux mois, le gouvernement annonçait l’arrivée de cette fonctionnalité dans Open Barres, avant la fin de l’année. Il s’agissait de l’une des actions dévoilées par les ministres de la Transition écologique et solidaire, des Solidarités et de la Santé, et de l’Économie et des Finances suite à la publication d’un épais rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES).

Une approche « collaborative », à plusieurs niveaux...

Désormais, la page d’accueil de l’application dispose d’un bouton bleu « DAS » à côté du niveau de puissance de réception de l’antenne de votre opérateur de téléphonie mobile. Un clic dessus ouvre une fenêtre avec les DAS tête et tronc de votre smartphone tels qu’annoncés par son fabricant et le maximum relevé par l’ANFR… si les informations sont disponibles.

Comme déjà expliqué à maintes reprises, l’Agence nationale des fréquences ne vérifie en moyenne qu’une centaine de smartphones par an. Pour cela, elle mandate et paye un laboratoire indépendant et certifié. Si les résultats sont conformes à la réglementation (moins de 2 W/kg) ils sont publiés en open data. Dans le cas contraire, elle met en demeure le fabricant de corriger le tir avec une mise à jour OTA ou un retrait et rappel de son smartphone.

L’ANFR précise que son « approche est collaborative : en chargeant l’application et en l’activant, vous signalez à l’ANFR que votre téléphone est utilisé sur les réseaux français, ce qui permet à l’Agence de demander à son fabricant les valeurs de DAS relatives à ce modèle. Si les données ne sont pas affichées immédiatement, elles le seront lorsque ces informations auront été reçues du fabricant ». Le délai (même indicatif) n’est par contre pas précisé.

DAS Open BarresDAS Open Barres

Galaxy A8 2018 à gauche, Huawei P20 Lite à droite. Crédits : Sébastien Gavois (licence: CC by SA 4.0)

...l’ANFR s’appuie sur le Bundesamt für Strahlenschutz

Lorsque le DAS constructeur est affiché, il est accompagné d’une source. Lors de nos différents essais, elle était toujours « Bfs », sans plus de précisions. Il s’agit en fait du Bundesamt für Strahlenschutz, le bureau fédéral allemand de protection contre les radiations.

Ce dernier collecte depuis 2002 les valeurs des DAS indiquées par les fabricants des smartphones disponibles dans le commerce. Il ne s’agit cependant pas de vérifier la conformité, mais bien de centraliser les DAS dans une base de données.

Pour rappel, les constructeurs doivent établir un dossier complet de certification avant de commercialiser un smartphone. Mais contrairement aux États-Unis, « ces documents ne sont pas publics » en Europe car protégés par le secret des affaires, nous expliquait l’ANFR. Faute de mieux, il faut donc faire avec les informations actuellement disponibles.

Bundesamt für Strahlenschutz DAS

Si aucune information sur le DAS n’est disponible, l’application affiche le message suivant : « en attente des données du fabricant ». Concernant les mesures commandées et payées de l’ANFR, le DAS (tronc et/ou tête) maximum est indiqué dans l’application. Dommage par contre qu’un lien ne permette pas d’accéder directement au rapport complet, alors qu’il est présent sur le site en open data.

Enfin, l’agence rappelle une information utile : le débit d'absorption spécifique de votre smartphone dépend de la qualité du signal et du réseau mobile. Grâce aux différentes facettes de son application, « vous pourrez également, sur les trajets que vous choisirez, collecter et afficher la puissance du signal reçue à partir du réseau de votre opérateur mobile. Plus celle-ci est élevée, moins votre appareil aura besoin de fonctionner à son DAS maximum ».

Dans tous les cas, Open Barres ne mesure pas elle-même le DAS du smartphone – aucune application ne pourrait le faire – car cette opération nécessite un (coûteux) dispositif externe pour détecter le niveau des ondes émises par un smartphone.

Dans son communiqué, le gouvernement rappelait « six bons comportements » pour utiliser son smartphone afin de réduire son exposition aux ondes :

  • Utiliser un kit mains-libre
  • Privilégier les messages texte pour communiquer
  • Privilégier les zones de bonne réception
  • Éviter de maintenir votre téléphone à l’oreille dans les transports
  • Choisir un téléphone mobile ayant un débit d’absorption faible
  • Éviter les conversations trop longues

Toujours rien sur iOS, vers une hausse des contrôles du DAS

Pour rappel, Open Barres n’est pour le moment disponible que sur Android. L’Agence nationale des fréquences nous a récemment expliqué qu’elle « ne désespère pas d'avoir un jour l'autorisation d'Apple de la faire tourner sur iOS ». En cause, l’impossibilité d’accéder aux API de mesure du signal, pierre angulaire d'Open Barres. 

Dans son communiqué de fin octobre, le gouvernement demandait aussi à l’ANFR d’augmenter de 30 % le contrôle du DAS des smartphones mis dans le commerce, sans annoncer de hausse sur le budget alloué à l’agence nationale des fréquences.

« Le budget lui-même n'est naturellement pas en croissance, en revanche il y a des choses que l'on peut faire. Des priorisations internes et mettre en place un certain nombre de dispositions qui permettent de faire des gains de productivité sur telle ou telle activité. Et ainsi dégager des possibilités d'augmenter le taux de mesure que l'on peut faire réaliser », nous expliquaient récemment des représentants de l’ANFR.

Commentaires (13)

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Est-ce qu’elle demande encore la superposition d’application ? A cause de ça, elle plantait systématiquement au lancement sur Android 8 :-(

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J’imagine que depuis 2025 ans on commence à avoir du recul epidémiologique sur la nocivité potentielle des téléphones portables à fort DAS. Pourquoi base-t-on encore ces limites sur le principe de précaution?

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Hélas je ne pense pas. Si on relève des soucis, à quoi les imputer ? 3G, 4G, Wifi (4,5,6?), Bluetooth, réseaux IoT (Lira, etc), alimentation, pesticides, pollution, une combinaison de tout ça ?



C'est comme les gens qui développent un cancer, possiblement lié à l’amiante (bâtiment) ou à la radioactivité (employés de certains centres de production du CEA, etc), il est extrêmement difficile d'établir un lien clair, donc ça tombe à l'eau dans 99.99% des cas, lorsque les gens font les démarches.      

A moins d'avoir une tumeur de 3kg  en forme de logo Apple, point de salut :-p

Et j'imagine que les lobbies n'aident pas, même si le gros du problème n'est pas là (pour une fois).
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Pour moi (et surtout, du point de vue de ce que disent les études), c’est effectivement du pur principe de précaution, de plus en plus dévoyé. S’il y a bien un truc dont plein de gens se fichent, et avec raison, c’est du DAS de leur mobile. C’est pas ça qui va leur causer le moindre problème.



C’est l’obscurantisme moderne au 21e siècle, on a peu de problèmes sanitaires (voire pas du tout en comparaison du passé ou du reste du monde) donc on s’en invente. L’être humain aime avoir des peurs, et on a des marchands de peur.

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“plein de gens” aussi se fichent des effets du tabac ou de l’alcool.

Est-ce que cela prouve quoi que ce soit?



Est-ce que tu nous prouves quoi que ce soit sur la non dangerosité?

Le réchauffement climatique, est-ce un produit de marchands de peur?



Il est bon de se méfier de tout, mais il est mauvais de négliger les risques.

(moi non plus, je ne prouve rien dans ce commentaire)



edit:

Obscurantisme: Attitude de ceux qui s’opposent à la diffusion de l’instruction, de la culture.

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dematbreizh a écrit :



“plein de gens” aussi se fichent des effets du tabac ou de l’alcool.

Est-ce que cela prouve quoi que ce soit?





La différence est qu’on sait depuis des décennies que c’est mauvais. Rien à voir.



Pour le reste, je ne vais pas redire tout ce qu’on sait sur le type d’ondes qui PEUT causer des problèmes : UV et au-dessus, parce que c’est ionisant. Ah ben si je l’ai dit.

(que vient faire le réchauffement climatique ici ? on est trolldi ? Ah oui merde)







dematbreizh a écrit :



edit:

Obscurantisme: Attitude de ceux qui s’opposent à la diffusion de l’instruction, de la culture.





Oui je connais la définition. Justement.


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Éviter de maintenir votre téléphone à l’oreille dans les transports





Éviter de téléphoner dans les transports en commun tout court, vos conversations n’intéressent que vous.

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c’est sûr !

(parfois on entend d’ces-trucs…………………m’man) <img data-src=" />

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Dans les transports, ça peut être en voiture, en barque, en jet privé…

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Tu t’opposes pourtant à la diffusion d’informations.

Que toi tu considères qu’elles sont fausses, ce n’est pas scientifique comme attitude, mais ça n’a pas à entrer en ligne de compte.



Tu m’as l’air très anti-recherche… ne t’étonnes pas si on te mets dans le camp des climatosceptiques…

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Ils utilisent l’API Our pour nous donner cette info ?&nbsp; <img data-src=" />

votre avatar

Tu peux rester <img data-src=" />

Exposition aux ondes : l’application Open Barres de l’ANFR affiche le DAS de votre smartphone

  • Une approche « collaborative », à plusieurs niveaux...

  • ...l’ANFR s’appuie sur le Bundesamt für Strahlenschutz

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