Autonomie numérique : objectifs et fortes ambitions de l’Europe d’ici à 2030
Relancer hubiC ?
Le 10 mars 2021 à 14h32
12 min
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Dans les 10 prochaines années, L’Europe « veut donner aux entreprises et aux citoyens les moyens d’agir dans un avenir numérique durable, centré sur l’humain et plus prospère ». La Commission européenne souhaite également parvenir à un certain niveau d’autonomie et présente plusieurs propositions en ce sens. Que faut-il en retenir ?
La Commission européenne vient de dévoiler son projet pour tracer « la voie européenne vers davantage d'autonomie numérique à l'horizon 2030 ». Pour rappel, elle avait déjà présenté une stratégie pour « façonner l'avenir numérique de l'Europe » il y a tout juste un an, mais c’était avant la crise sanitaire mondiale de la Covid-19 et les bouleversements causés dans nos vies.
Ce nouveau projet tient donc « aussi compte des énormes changements engendrés par la pandémie de coronavirus, qui a considérablement accéléré l'utilisation des outils numériques et a fait la preuve des possibilités qu'ils offrent tout en montrant combien notre société est vulnérable face aux nouvelles inégalités numériques », explique-t-elle dans une foire aux questions.
Il s’inscrit aussi dans la lignée d’une demande du Conseil européen qui souhaitait que le Vieux Continent parvienne « à une autonomie stratégique tout en préservant une économie ouverte », ainsi que dans la continuité du discours d’Ursula von der Leyen sur l‘état de l’Union en septembre dernier.
Une boussole numérique et des feux de circulation
La Commission explique que le but de cette opération est de présenter « une vision, des objectifs et des voies à suivre pour une transformation numérique réussie de l'Europe d'ici à 2030 »… un très vaste sujet. Ce projet s’articule avec une autre transition lancée il y a un moment déjà : celle vers une économie neutre pour le climat, circulaire et résiliente.
Dans les grandes lignes, pour atteindre cette « souveraineté sur le plan numérique », il faudra « mener des politiques numériques qui mettent les personnes et les entreprises en mesure de s'approprier un avenir numérique axé sur l'humain, durable et plus prospère. Il s'agit notamment de remédier aux vulnérabilités et aux dépendances, ainsi que d'accélérer les investissements », explique la Commission.
Elle détaille son plan qui prend la forme d’une « boussole numérique », avec donc quatre axes de développement. Des rapports annuels sont prévus pour suivre l’avancement du dossier, sous la forme de « feux de circulation » ou de « clignotants ». Bref, vous avez compris l’idée : l’Europe veut se frayer un chemin dans le numérique – notamment face aux géants américains et chinois – tout en évitant de faire fausse route.
Former les citoyens, disposer de 20 millions de spécialistes
Le premier point cardinal de la boussole est centré sur l’humain et veut « des citoyens disposant de compétences numériques et des professionnels du numérique hautement qualifiés ». D’ici à 2030, la Commission souhaite ainsi qu’au moins 80 % des adultes aient des « compétences numériques de base », sans entrer dans les détails.
Une volonté qui n’est pas sans rappeler celle du CNRS, qui expliquait récemment dans son Journal que « la formation d’une culture scientifique partagée par le plus grand nombre figure parmi les grands enjeux de la démocratie ».
Certes la science et le numérique sont deux sujets différents (même s’ils sont intimement liés), mais les enjeux au niveau des humains se rejoignent, comme l’expliquait Hélène Langevin-Joliot, physicienne nucléaire et directrice de recherche émérite au CNRS :
« La science joue un rôle plus grand que jamais dans les sociétés modernes, alors que sa place est très réduite dans la culture des citoyens d’aujourd’hui, y compris celle des "élites" intellectuelles et politiques […] Je m’inquiète de la violence avec laquelle la science (les technologies plutôt) est mise en cause par certains, qui peuvent aussi à l’occasion basculer dans une foi aveugle en son pouvoir. Je dirai que le questionnement est général, pas la violence ».
La Commission européenne anticipe (ou espère ?) aussi que pas moins de 20 millions de spécialistes des Technologies de l'information et de la communication (TIC) seront présents dans l'Union européenne d’ici à 2030, « dont un plus grand nombre de femmes ». Dans le numérique comme en sciences (et dans d’autres domaines), les femmes sont pour le moment largement moins présentes que les hommes.
Le constat serait sans appel : « dans le monde, moins de 30 % des chercheurs sont des femmes, et ces femmes accèdent rarement aux postes décisionnaires », expliquait le CNRS à l’occasion de la Journée internationale des Femmes et Filles de science le mois dernier. Elle a été adoptée par l’ONU le 22 décembre 2015 et se déroule le 11 février pour rappel.
Des infrastructures solides, gigabit et 5G pour tous (ou presque)
Le second point mis en avant par la Commission concerne les infrastructures numériques, qui doivent être « sûres, performantes et durables », de belles promesses quand on sait que le risque zéro n’existe pas et que tout le monde peut être confronté à une attaque.
Elle cite en exemple le plan « société européenne du gigabit », qui prévoit donc que « tous les foyers européens devraient disposer d'une connectivité gigabit ». L’année dernière, 59 % des foyers pouvaient en profiter, mais sans précisions sur la répartition en fonction des technologies (FTTH, câble, 4G fixe, xDSL…).
Sur ce point, la France est en avance grâce au plan France Très Haut Débit (que nous avons détaillé dans notre second magazine) qui prévoit que 80 % des lignes soient en fibre optique d’ici 2022 et même 100 % en 2025, et donc potentiellement avec des débits bien supérieurs à 1 Gb/s. Le sénateur Patrick Chaize rappelait à juste titre qu’on sait évidemment « que le 100 % on ne l’atteindra jamais, mais on ne l’atteint avec aucun réseau […] il y aura toujours des exceptions ou on utilisera des technologies alternatives ».
La Commission européenne souhaite aussi que « toutes les zones peuplées » soient couvertes par la 5G, sans donner plus de précisions sur ce qu’elle entend par là. Tout juste apprend-on que 14 % ce ces « zones » en profitent actuellement.
Rappelons néanmoins que la 5G vient seulement de débuter son déploiement commercial dans de nombreux pays, il faudra encore attendre des années avant d’avoir une couverture plus large. En une dizaine d’années, la 4G s’est imposée un peu partout en France et dans le monde, il n’y a pas de raison que la situation soit différente avec la 5G.
Semi-conducteurs : 20 % de la production mondiale en Europe ?
Toujours dans l’optique d’avoir des « infrastructures numériques sûres », la Commission ajoute que « la production de semi-conducteurs durables et de pointe en Europe, notamment les processeurs, devrait doubler pour représenter au moins 20 % de la production mondiale en valeur », alors qu’elle n'en représenterait que 10 % en 2020.
L’institution ne précise par contre pas comment elle compte arriver à ce résultat. L’Europe ne compte que deux « gros » fondeurs dans ses rangs – Infineon et STMicroelectronics –, mais ils restent des petits du secteur face aux géants que sont Intel, TSMC, Samsung…
Edge computing et informatique quantique
La Commission souhaite que « 10 000 nœuds périphériques hautement sécurisés et neutres pour le climat (qui permettront le traitement des données à la périphérie du réseau) » soient déployés dans l’Union, en précisant qu’ils doivent être « répartis de manière à garantir une faible latence pour l'accès aux données ». Là encore, la déclaration est vague sur ce qu’on appelle communément l’edge computing.
Enfin, l’institution rappelle qu’elle « devrait disposer de son premier ordinateur quantique » durant cette décennie. La course est lancée depuis des années et la France est entrée en force dans la partie avec son Plan à 1,8 milliard de dollars. Il prévoit un « ordinateur hybride » dès 2023, puis un « ordinateur quantique universel », sans plus de détails sur le calendrier.
Lors de cette annonce en janvier dernier, Emmanuel Macron affirmait : « la France est considérée comme l'un des rares pays capables de relever ce défi […] grâce à l’excellence de notre recherche théorique et technologique […] elle pourrait devenir le premier État à disposer d’un prototype complet d’ordinateur quantique généraliste ».
Philippe Chomaz (directeur recherche fondamentale au CEA) expliquait que l’« équipe France » de ce plan Quantique devait pouvoir jouer son rôle « dans une équipe Europe, qui est dans une compétition internationale ». Il faudra voir si la Commission parviendra à fédérer les différents acteurs.
Notre dossier sur le Plan Quantique en France :
- Les détails du Plan Quantique : 1,8 milliard d’euros, un « ordinateur hybride » à l’horizon 2023
- Retour sur deux piliers du Plan Quantique en France : l’ordinateur et les communications
- Recherche fondamentale, algorithmique, capteurs : les autres piliers du Plan Quantique
- L’informatique quantique côté écologie, chercheurs et ambition européenne
Numérisation des PME et services publics, deux fois plus de licornes
Le troisième axe de la boussole est la transformation numérique des entreprises : « D'ici à 2030, trois entreprises sur quatre devraient utiliser des services d'informatique en nuage, le big data et l'intelligence artificielle ; plus de 90 % des PME devraient atteindre au moins un niveau basique d'intensité numérique ».
En 2019, elles n’étaient que 61 %, probablement avec une forte disparité entre les États mais cela n’est pas précisé. L’Europe ambitionne aussi rien de moins que doubler le nombre de ses licornes, c’est-à-dire des start-ups valorisées au moins un milliard de dollars. Leur nombre devrait ainsi passer à 250 durant cette décennie.
Le quatrième point est dans la continuité du second avec la numérisation des services publics : « D'ici à 2030, tous les services publics clés devraient être disponibles en ligne ; tous les citoyens auront accès à leurs dossiers médicaux électroniques ; et 80 % des citoyens devraient utiliser une solution d'identification électronique ».
Des projets plurinationaux facilités, la question du financement
Dans le cadre de cette volonté d’améliorer l’autonomie numérique de l’Europe, la Commission « facilitera le lancement rapide de projets plurinationaux combinant des investissements du budget de l'UE, des États membres et du secteur ». Elle souhaite ainsi que « les États membres s'engagent à consacrer au moins 20 % des financements prévus dans leurs plans pour la reprise et la résilience à la priorité numérique ».
Cela concerne par exemple la mise en place d’une infrastructure paneuropéenne interconnectée de traitement de données, la conception d'une nouvelle génération de processeurs à basse consommation, des administrations publiques connectées, etc.
Un exemple concret est mis en avant : « L’UE pourrait déployer un réseau de centres d’opérations de sécurité, alimentés par l’intelligence artificielle, afin d’anticiper et de détecter les cyberattaques aux niveaux nationaux et de l’Union européenne et d’y faire face ». La France vient pour rappel de lancer son propre plan Cyber, avec 1 milliard d’euros à la clé.
Quid de Gaia-X et d’ExaNoDe ?
On s’étonne par contre qu’aucune mention de Gaia-X ou d’ExaNoDe ne soit faite dans les communiqués. Le premier veut pour rappel devenir une « une infrastructure européenne de données », prenant la forme d’une « place de marché avec différents services et offres interopérables » et respectant quatre principes fondamentaux : « garantir la souveraineté des données, leur disponibilité, leur interopérabilité [et] leur portabilité ».
De son côté, le projet ExaNoDe (European Exascale Processor Memory Node Design) vise à « développer de nouvelles technologies nanoélectroniques et des solutions d’intégration disruptives (sic) pour concevoir le premier processeur de calcul exascale européen ».
Nous avons déjà longuement détaillé ces deux projets :
- Gaia-X : genèse et ambitions du projet européen
- ExaNoDe : le prototype de processeur de calcul exascale européen est en phase finale d'intégration
Une déclaration interinstitutionnelle fin 2021
Dans l’ensemble, cette boussole dresse « une structure de gouvernance solide avec les États membres », affirme la Commission. Cette dernière prévoit « un système de suivi prévoyant des rapports annuels sous la forme de "feux de circulation" ». Les objectifs de ce programme devront maintenant faire l'objet d'un accord avec le Parlement et le Conseil.
La Commission lancera dans le courant de cette année « un vaste processus de discussion et de consultation » avec les États membres, le Parlement européen, les autorités régionales, les partenaires économiques et sociaux et les entreprises, sans oublier les citoyens d’autant qu’ils sont directement concernés par un des pôles de la boussole.
Après cette concertation, elle proposera « un programme de politique numérique concrétisant la "boussole numérique" d’ici la fin de l’été » et espère arriver à une « déclaration interinstitutionnelle sur les principes numériques d’ici la fin de 2021 ».
Autonomie numérique : objectifs et fortes ambitions de l’Europe d’ici à 2030
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Une boussole numérique et des feux de circulation
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Former les citoyens, disposer de 20 millions de spécialistes
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Des infrastructures solides, gigabit et 5G pour tous (ou presque)
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Semi-conducteurs : 20 % de la production mondiale en Europe ?
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Edge computing et informatique quantique
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Numérisation des PME et services publics, deux fois plus de licornes
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Des projets plurinationaux facilités, la question du financement
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Quid de Gaia-X et d’ExaNoDe ?
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Une déclaration interinstitutionnelle fin 2021
Commentaires (28)
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Abonnez-vousLe 10/03/2021 à 14h49
??? Ca fait 30 ans qu’ils l’annoncent et on voit le résultat.
C’est beau de rêver.
Ils ont juste oublié de citer blockchain et quelques autres mots magique pour que ça fonctionne.
Des proc. de pointe, ils vont prendrent des Risc
sic()
Le 10/03/2021 à 15h03
Ça veut dire qu’au lieu de se faire digitaliser par les autres, il faut le faire tout seul ? ;-)
Le 10/03/2021 à 15h24
Et pendant ce temps la France signe des contrats open bar avec Microsoft… Oh pardon.
Le 10/03/2021 à 15h53
Pourquoi ça pue le bullshit marketing de startupers de la com qui n’ont jamais mis les pieds dans une entreprise ?
Pensent-ils vraiment, ces non élus, que ceux qui triment en bas sur Terre en ont vraiment quelque chose à
foutrefaire de leur vision d’avenir grandiloquente sur un sujet qu’ils ne maîtrisent pas au moyen de plans décennaux digne des Eurosoviets et financés à coup de myards de l’argent des autres ?Le 10/03/2021 à 16h55
C’est ton post idéologique c’est ça ?
Tu pourras toujours dire qu’ils ne sont pas élus, oui.
Tu pourras toujours dire qu’ils n’y connaissent rien, c’est toujours agréable pour tous ceux qui sont consultés dans les domaines en question (qui sont des gens comme toi).
Tu pourras toujours dire que la planification c’est le mal.
En attendant, la planification c’est bien ce qui a permis à la France de se développer, tout comme la planification l’a permis dans de nombreux pays (USA, Chine…). Donc, j’avoue que je ne sais pas bien ce que tu reproches à cela. Je crois que tu vois le soviétisée un peu partout, et surtout là où il n’est pas forcément.
L’argent des autres ? Ben c’est le concept oui, puisque l’Union européenne est financée par le budget des pays membres. C’est ce qui permet d’avoir de grands projets à l’échelle européenne, de faire progresser tant économiquement que démocratiquement bien des pays.
Je ne comprends pas bien où tu veux en venir en fait.
Le 10/03/2021 à 17h45
Don’t feed the troll :)
Le 10/03/2021 à 18h00
La plannification serait de définir des besoins premiers. Pas de jouer façon puzzle avec les nombres premiers et ce serait encore prêter des références émancipatoires à des questions assez peu enrichissantes puisqu’elles conduisent à dire que le défi est économique… C’est l’économie réele qui determine l’autonomie, pas cet autonotromatisme permanent avec toutes les dérives masquées d’ordre technique et donc les disqualifications d’aptitude qui en découle.
Former c’est bien, aller directement contraindre à dévoiler les recettes pour le quidam serait plus juste dans un premier temps…
Le 10/03/2021 à 19h24
Tout le monde a pu apprécier récemment et à sa juste mesure la « qualité » des prestations fournies par ces Kommissars lors de l’épisode du Remdesivir, un produit inefficace et dangereux acheté à un prix exorbitant, ou celui des vaccins commandés avec des mois de retard sur tous les autres pays. Alors que l’UE (ou la France, qui est son modèle technocratique) a été incapable d’en créer un seul. Même les Russes ont réussi, c’est dire le niveau.
Le service rendu par ces bureaucrates est médiocre pour l’argent qu’ils nous coûtent. Ces incapables feraient mieux de laisser les professionnels sur le terrain définir naturellement les orientations par les choix qu’ils font et qui correspondent exactement aux demandes et besoins de leurs clients et des consommateurs.
Cette tentative de main mise sur la direction que devrait prendre, selon eux, le numérique (ou l’économie plus généralement) à coup de rapports en quadrichromie qui changent tous les ans, tout en se révélant d’une inconcevable incompétence quand il s’agit des intérêts des individus tout en évitant soigneusement de reconnaître leur responsabilité dans certains problèmes (mentionnés dans l’article) qu’ils se targuent maintenant de combattre, est l’objet de mon commentaire.
Le 10/03/2021 à 21h57
BioNtech qui a mis au point le vaccin que produit Pfizer est une boite allemande. Mais tu as bien raison, l’Allemagne ne fait pas partie de l’UE
Le 11/03/2021 à 08h00
L’Allemagne n’est pas l’UE, et le vaccin BioNtech a été développé conjointement et financé à 100 % par Pfizer, une boîte US.
L’UE et sa grosse commission ont eu le temps depuis 2020 de pondre des rapports sur le numérique en 2030, des règlements liberticides et anti économiques contre le supposé réchauffroidissement climastrologique en 2050 et autres inepties vertueuses de bureaucrates ou frivolités hors-sol fictionnelles, mais surtout pas de s’occuper et de gérer convenablement les problèmes immédiats de la population : ça en dit long sur leur préoccupation.
Le 11/03/2021 à 13h32
Puisque l’Allemagne n’est pas dans l’UE et qu’il n’y a aucun problème avec le climat, tout va bien. Prends quand même une petite tisane, tu m’as l’air un petit peu sur les nerfs cher ami
Le 11/03/2021 à 16h34
En effet tout est clair. L’UE, le Climat, t’as parlé de Qanon, doit-on s’inquiéter ?
Le 14/03/2021 à 06h24
Pourquoi toujours tenter de renvoyer la faute avec une notion de “complot”.
Il s’agit d’un point de vue.
Je vous invite à lire le livre”Covid19: La grande réinitialisation” de Mr Schwab Klaus (Cofondateur du forum économique mondial), préconisant un certain nombre d’orientation présente dans la stratégie 2030.
Le 10/03/2021 à 18h30
c’est quoi donc une licorne dans le contexte de l’article.
j’ai déjà vu le terme utilisé dans d’autres articles mais pas de définition associée
Le 10/03/2021 à 19h40
Licorne : entreprise récente à développement rapide nécessitant beaucoup de capitaux et qui n’existe que dans les pays économiquement libéraux.
En France ou en UE on les appelle du nom de cet animal mythique parce qu’elles sont ~inexistantes, les conditions de leur survenue n’étant pas réunies : trop de réglementations, marché du travail sclérosé, fiscalité championne du monde, idéologie anti profit, banques préférant les obligations d’État garanties, bureaucratie galopante, capital risque inexistant, etc.
Et donc plutôt que de (p)réparer les conditions pour favoriser le développement des startups en entreprises pérennes, celles qui justement créent les emplois durables, on préfère décréter dans un rapport que leur nombre va doubler dans 10 ans.
Le résultat est assuré : un flop. Mais qui s’en souciera dans 10 ans puisqu’on aura eu d’ici là 10 nouveaux rapports sur le sujet.
Le 10/03/2021 à 21h29
J’ai voulu ecrire un commentaire mais Refuznik l’a fait excellement. Rien a ajouter.
Le 10/03/2021 à 21h55
NXP n’est pas considéré comme un “gros” ?
Le 11/03/2021 à 06h43
Je trouve ça très bien d’avoir une ambition dans le domaine.
Actuellement nous sommes 100% dépendant des américains pour la conception des produits et 100% dépendant de l’Asie pour la production.
Le 11/03/2021 à 09h18
Encore faut-il réellement s’en donner les moyens…
Et ces moyens sont urgemment politique dans un premiers temps.
Le problème le plus urgent est surtout de débloquer la situation décisionnelle et l’expression démocratique en Europe dans la mesure où en interne la politique du veto empêche toute décision structurante d’être mise en œuvre sans qu’il y ai unanimité de tous les membres.
Ce qui reste très difficile à atteindre compte tenu des intérêts nationaux des uns et des autres (notamment fiscaux).
Le deuxième est démocratique dans la mesure ou le parlement ne peux être source de proposition de loi, ce qui est l’expression même de la volonté citoyenne à travers ses représentants.
Le troisième est économique quand on voit que l’idéologie libérale naïve dont font preuve les dirigeants Européens les rends incapable de protéger nos pépites technologiques des ambitions Americano-Asiatiques (Alstom, ARM et j’en passe), ou d’aider voire appuyer fortement (comme le font les américains) le peu d’entreprises de pointe que l’on possède encore dans ces secteurs.
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Le 11/03/2021 à 13h42
Sur ton 3eme point, il y a quand même du changement dans les mentalités. Entendre parler la commission d’autonomie stratégique, c’était complétement inimaginable il y a qq années.
Le 11/03/2021 à 09h32
Ce qui m’inquiète, c’est l’identification numérique de tous les citoyens…
Le 14/03/2021 à 08h56
Quand tu lis les posts de tmtisfree, tu vois bien que c’est un ramassis de débilités issues des sphères complotistes, vocabulaire compris (escrologistes, etc.).
Le 14/03/2021 à 10h49
Je vois que certains ont des opinions divergentes.
Un exemple du contenu du livre de Mr Schwab :
“Beaucoup d’entre nous se demandent quand les choses reviendront à la normale. Pour faire court, la réponse est : jamais.”
Tout n’est pas à jeter, les décisions\orientations doivent se faire avec des débats où l’écoute d’autrui compte.
Le 14/03/2021 à 20h35
Et le rapport entre les élucubrations de tmt et le livre de Mr Schwab, c’est quoi exactement ? (à part le fait que les complotistes se rapportent souvent à cet ouvrage a priori sans l’avoir lu).
Le 15/03/2021 à 05h34
Le rapport c’est le fait de ne pas prendre le temps d’écouter et de renvoyer d’un revers de main par des termes “élucubrations, complotistes”.
Tu critiques mais il semble que tu n’ai pas lu le livre de Mr Schwab non plus.
La différence entre vos points de vue, c’est la sensibilité à certains points et pas d’autres.
Extrait de la préface du livre de Mr Schwab pour information.
“L’objectif principal de ce livre est d’aider à comprendre ce qui nous
attend dans une multitude de domaines. Publié en juillet 2020, en pleine
crise et alors que de nouvelles vagues d’infection pourraient encore
survenir, il s’agit d’un hybride entre un essai contemporain et un instantané
académique d’un moment crucial de l’histoire. Il comprend de la théorie et
des exemples pratiques, mais il est principalement explicatif, fournissant de
nombreuses conjectures et idées sur ce à quoi le monde post-pandémique
pourrait, et peut-être devrait, ressembler.”
Le 15/03/2021 à 12h42
Non, mais là ça devient un peu lourd. On a d’un côté un imbécile patenté qui trolle toutes les news où il est question de près ou de loin du climat en déversant des tombereaux de pseudo arguments de climatosceptiques tendance complotiste (genre même Gervais n’oserait plus pour la moitié de ces arguments), et tu me parles de Schwab.
J’ai bien compris que ce que dit ce M. Schwab est intéressant (je n’en ai lu que des compte rendus, pas le livre lui même), mais ça n’a aucun rapport avec ce que dit tmt.
Le 15/03/2021 à 15h15
Oui, tu es aussi lourd que lui avec tes extrêmes doublé d’insulte gratuite.
Merci de prendre du recul car c’est avec des avis aussi tranchés que les extrêmes ne cessent de grandir.
Le 15/03/2021 à 19h16
Prendre du recul sur quoi ? Tu me demanderais de prendre du recul de ne pas traiter les arguments d’un platiste de grand n’importe quoi ? Là, c’est exactement pareil.