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5G : l’ANSES revient sur l’exposition aux ondes et les interactions avec le vivant

On sait qu’on ne sait pas tout

5G : l’ANSES revient sur l’exposition aux ondes et les interactions avec le vivant

Notre dossier sur le rapport de l’ANSES sur la 5G :

Le 28 avril 2021 à 06h30

L’arrivée de la 5G est-elle synonyme d’une augmentation de l’exposition aux ondes des populations ? L’ANSES tente de répondre à cette question et fait au passage le point sur les interactions des bandes de fréquences spécifiques à cette technologie (3,5 GHz et 26 GHz) avec le vivant.

Avec trois semaines de retard, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) a finalement rendu son rapport sur les risques sanitaires liés à l’exposition à la 5G. Il s’agit d’une version « bêta » soumise à une consultation publique de six semaines, jusqu’au 1er juin inclus.

Nous sommes déjà longuement revenu sur l’aspect sanitaire, qui ne correspond qu’à un seul des trois grands chapitres de ce long document de 241 pages. Un autre – s’appuyant sur des travaux de l’ANFR – s’attarde longuement sur l’exposition aux ondes et leur interaction avec le vivant. Nous l'avons décortiqué à son tour.

Les limites réglementaires héritées de l’ICNIRP...

L’ANSES commence par revenir sur la réglementation en vigueur. Nous ne nous y attarderons pas puisque cela a déjà fait l'objet d'un précédent article concernant le DAS des smartphones. Sachez simplement que les valeurs limites d’exposition aux ondes sont propres à chaque pays, mais s’appuient sur les lignes directrices de la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP), reconnue par  l'OMS.

Elles expliquent que le niveau d’exposition à ne pas dépasser ne dépend pas de la technologie utilisée : 2G, 3G, 4G, 5G, Wi-Fi, TNT, radio… toutes sont logées à la même enseigne. Les valeurs évoluent avec la fréquence. Dans le cadre des ondes pour la téléphonie mobile, le niveau maximum débute à 36,4 V/m sur les 700 MHz et va jusqu'à 61 V/m dès les 2 600 MHz. Cette valeur est donc également valable pour les 3,5 GHz et 26 GHz.

Fait rare, l’ICNIRP a apporté quelques modifications à ses lignes directrices – qui dataient alors de 1998 – début 2020, afin de mieux prendre en compte les fréquences au-delà de 6 GHz et donc d’anticiper le lancement de la 5G sur les 26 GHz. Aucune révolution et pas de changement sur les valeurs limites n’était au programme. Il était question d’ajustements sur la manière de calculer les niveaux d’exposition. Tout est détaillé par ici.

ANFR exposition ondes

« En Europe, plusieurs pays, dont la France, ont adopté les niveaux de référence de la recommandation 1999/519/CE [qui s’appuie sur les recommandations de l’ICNIRP, ndlr] comme limites d’exposition du public à la téléphonie mobile. Pour d’autres pays de l’Union (à savoir l’Autriche, le Danemark, la Lettonie, les Pays-Bas et la Suède), ces limites ne sont pas contraignantes », explique le rapport.

Certains États ont même décidé de définir des limites plus strictes concernant l’exposition des antennes-relais de téléphonie mobile. C’est notamment le cas en Belgique, en Bulgarie, en Croatie, en Italie, etc. Le rapport détaille les limites réglementaires de chacun dans les pages 76 à 79.

Il précise un point important concernant ceux qui ont décidé d’aller plus loin que la recommandation européenne : « Si l’utilisation de limites basses contribue à limiter l’exposition due aux antennes émettrices conventionnelles à des niveaux inférieurs aux valeurs limites choisies, on constate que les niveaux d’exposition moyens dans les lieux accessibles au public tels que la voirie, les parcs ou les bâtiments publics sont du même ordre de grandeur » que dans les pays où elles sont calquées sur celles de l’ICNIRP. 

… au grand dam de certaines associations

Pierre-Marie Theveniaud, président de Robin des Toits, regrette justement que les données de l’ICNIRP soient prises comme référence. Pour lui, le fait que l’ANSES « se cache de nouveau directement derrière les lignes directrices de l’ICNIRP […] pose de sérieuses questions ».

Catherine Gouhier, responsable mesures et recherche d'une autre association, le Criirem (Centre de Recherche et d'Information Indépendant sur les Rayonnements Électro magnétiques non ionisants), regrette que l’Agence fasse « une moyenne du niveau d’exposition sur le territoire », souhaitant plus de détails au niveau local.

Les niveaux d’exposition en Corée et au Royaume-Uni

Quoi qu’il en soit, le rapport évalue le niveau d’exposition dans les bandes de fréquences inférieures à 6 GHz, où se trouvent les nouvelles fréquences de 3,5 GHz, qui viennent s’ajouter à celles entre 700 et 2 500 MHz déjà exploitées par la 4G, et à tous les appareils exploitants des ondes (Wi-Fi, Bluetooth, TNT, radio, etc.).

La 5G étant déployée depuis fin 2020 en France, assez peu de données sont disponibles pour le moment. L’ANFR est évidemment sur le qui-vive et a déjà installé des capteurs dans plusieurs grandes villes. Pour ceux qui voudraient surveiller les données régulièrement, « les résultats de mesure en temps réel sont disponibles depuis fin décembre 2020 sur le site » cartoradio, rappelle le rapport. 

De son côté, l’ANSES s’intéresse à deux pays en particulier où des réseaux 5G sont déjà opérationnels depuis un certain temps. C’est le cas de la Corée du Sud, qui la était première à se lancer : « début avril 2019, les trois opérateurs historiques KT, SKT et LGU+ ont activé leur réseau 5G ».

Diverses campagnes de mesures ont été menées dans différentes zones (urbaines, denses, etc.) du pays, avec des niveaux globaux maximums (2G à 5G) compris entre de 0,3 à 2,1 V/m. Pour rappel, les limites de l’ICNIRP sont entre 36,4 et 61 V/m. Sur la 5G dans les 3,5 GHz seulement, le niveau moyen est de 0,02 à 0,14 V/m et donc « très nettement inférieur à celui dû à la 4G et au GSM ». Le rapport précise néanmoins qu’« aucun commentaire ni explication, basée par exemple sur une comparaison entre les densités de trafic en 4G et en 5G » n’est donné.

L’ANSES revient également sur les résultats obtenus par des études au Royaume-Uni : « la contribution principale à l'exposition du public provient de l'ensemble des réseaux des générations précédentes. L'exposition due à la totalité des émetteurs ne dépasse pas 1,5 % des valeurs limites recommandées par l’Icnirp […] Si on envisage la bande 5G seule, ce niveau maximum relatif n'est plus que de 0,04 % », explique le rapport.

Aussi bien au Royaume-Uni qu’en Corée, les détails techniques manquent à l’appel concernant les conditions exactes des tests, l’ANSES appelle donc à la prudence. En France, des essais ont été réalisés en 2020 sur les 3,5 GHz (avec des stations émettrices expérimentales), avec des résultats sans appel : « le niveau moyen d’exposition dans la bande 5G s’établissait à 0,06 V/m, avec un niveau maximal de 0,36 V/m ». Là aussi, on était donc largement en dessous de la limite réglementaire de 61 V/m correspondant à cette bande.

Des essais en France, sur des réseaux pas encore lancés

Le rapport précise aussi que, « avant la mise en route des antennes 5G, aucune émission dans la bande [3,5 GHz] n’a été détectée ». Une fois les antennes en marche, mais sans trafic, « le niveau moyen de champ électrique mesuré sur 6 minutes, à des distances variant de 35 m à 200 m de la station de base sur les 100 MHz de bande de fréquences des émetteurs, se situe entre 0,01 V/m et 0,6 V/m suivant les sites ».

Ensuite, lors d’une configuration avec du trafic continu dans un faisceau bloqué vers un seul terminal, les niveaux de champ électrique à proximité de ce même terminal mesurés en extérieur et sur différents sites « sont compris entre 6 V/m et 9 V/m ». Des mesures ont ensuite été faites lors du transfert de fichiers dont la taille varie entre 150 Mo et 10 Go : « le niveau de champ moyenné sur 6 minutes à proximité du CPE [Customer Premises Equipment ou terminal de test, ndlr] de réception et lors de la réception d'un fichier unique de 1 Go est de 1,1 V/m ». On est donc toujours largement en dessous des valeurs réglementaires. 

Le temps de chargement des données était de 15 secondes, « ce qui correspond à un débit moyen du lien descendant de 530 Mb/s. Durant les 345 secondes restantes (le test durait 6 minutes pour rappel), aucun signal de données n'était donc envoyé par la station de base. Si on extrapolait ce résultat à un téléchargement continu, on trouverait une valeur de champ électrique estimée sur 6 minutes à 5,4 V/m ».

Reprise des scénarios de l’ANFR

Le rapport reprend aussi à son compte les différents scénarios de développement de la téléphonie mobile publié par l’ANFR fin 2020. Après avoir étudié plusieurs pistes, l’Agence arrivait à la conclusion que « l’augmentation de l’exposition due à la 5G en bande 3,5 GHz resterait modérée ». 

Le « pire » des scénarios prévoyait de combiner une 4G optimisée par les opérateurs, avec de la 5G dans les 3,5 GHz ; toutes les fréquences étant utilisées à leur maximum, peu importe la technologie. Dans ce cas, le niveau moyen d’exposition variait entre 1,3 et 2,3 V/m.

L’ANFR anticipait tout de même une forte augmentation des points atypiques, c’est-à-dire ceux supérieurs ou égaux à 6 V/m et faisant l’objet d’une attention particulière afin d’essayer de les résorber dans la mesure du possible.

Exposition des smartphones, stations de base…

Concernant les stations de bases 5G qui réutilisent des infrastructures 4G existantes, le mode de duplexage reste le même que pour la 4G : « La différence principale avec la 4G est liée aux techniques logicielles de traitement du signal. À niveau de puissance totale émise identique, on peut donc s'attendre à un niveau d'exposition voisin de celui qui existait avec la 4G, mais aucun résultat de mesures n'est encore disponible ».

Concernant les stations de base en 3,5 GHz, des mesures effectuées dans le « pire cas », c’est-à-dire dans une configuration telle que le champ reçu au voisinage d'une station de base prend la valeur maximale, « mènent à un champ électrique de l'ordre de 6 à 9 V/m à une centaine de mètres de la station et en visibilité directe de celle-ci ».

Par contre, « le groupe de travail n’a pas trouvé d'autres résultats de mesure publiés dans des articles ou rapports techniques en libre accès. Il serait donc intéressant de poursuivre ce type d'essai »… Une phrase que l’on a déjà entendue à plusieurs reprises dans la partie sur les risques sanitaires.

L’exposition aux ondes ne passe pas que par les antennes, elle vient aussi des terminaux. Selon l’analyse de l’ANSES, le DAS des terminaux 5G qui apparaissent sur le marché serait « un peu supérieurs à ceux des appareils 4G ». Néanmoins, l’Agence ajoute rapidement qu’il est « cependant difficile d'en tirer des conclusions sur l'augmentation du DAS due à l'implantation de la 5G car ces smartphones doivent couvrir toute la bande, du GSM à la 5G, et les DAS ne sont jamais précisés pour une bande particulière ».

Dans tous les cas, 5G ou pas, les limites réglementaires du DAS restent les mêmes. 

Hypothèses et projections, pas encore de certitudes

En prenant en compte l’ensemble des hypothèses, l’ANSES pense que le champ moyen de la 5G « serait de l'ordre de 1,5 V/m, donc comparable à celui dû à la 4G. Des mesures effectuées dans divers pays où la 5G est déjà implémentée tendent à confirmer ce résultat, mais ces mesures sont peu nombreuses. De plus, dans ce début de déploiement, le nombre d'utilisateurs est encore restreint ». 

Une autre inconnue vient des applications/services à venir et qui s’appuieront sur la 5G. Elles peuvent « mener à une augmentation de la taille des fichiers à transmettre et donc de l'exposition pour le grand public et la population professionnelle, mais qu'il est difficile de chiffrer actuellement ». Il faudra attendre que les usages se développent.

Après les fréquences en dessous des 6 GHz, le rapport passe à l’évaluation du niveau d'exposition dans la bande de 24 à 60 GHz… et l’analyse va être extrêmement rapide : aucune donnée d’exposition n’est disponible selon l’ANSES. 

Interactions des ondes avec le vivant

Le chapitre suivant revient sur les « éléments de réflexion sur les interactions des ondes électromagnétiques avec le vivant dans les nouvelles bandes de fréquences des technologies 5G ». Avant de détailler son argumentaire, l’Agence veut essayer de répondre à une question : « existe-t-il une différence dans l’absorption de la puissance électromagnétique (DAS) dans les tissus humains à 3,5 GHz par rapport aux bandes de fréquences utilisées précédemment dans les communications mobiles, à savoir entre 1 et 2,5 GHz environ ».

Le rapport affirme qu’« aucun argument scientifique ne vient étayer le fait que les caractéristiques principales de l’exposition des tissus biologiques aux champs électromagnétiques, à l’échelle macroscopique, dans la nouvelle bande de fréquences autour de 3,5 GHz de la technologie 5G, pourraient être différentes par rapport aux autres technologies sans-fil utilisées jusqu’à présent (2G-4G, Wi-Fi), tant dans les conditions d’exposition en champ lointain qu’en champ proche ». Prudente, l’ANSES ajoute néanmoins que peu d’études ont été publiées sur le sujet.

Concernant la profondeur de pénétration des ondes électromagnétiques, elle diminue lorsque la fréquence augmente. À 3,5 GHz, elle est réduite d’environ 40 % par rapport aux 900 MHz utilisés par la téléphonie mobile depuis ses débuts (GSM). « Par conséquent, à 3,5 GHz, l’interaction entre les radiofréquences et les systèmes biologiques est limitée aux couches superficielles des tissus, jusqu’à une profondeur d’environ 0,4 cm ».

Concernant la réflexion des ondes, la bande des 3,5 GHz affiche un coefficient de 0,74 contre 0,77 pour les 900 MHz : « Cela signifie que [respectivement] 74 à 77 % de la puissance incidente est réfléchie par la surface du corps et ne peut donc pas être absorbée par le corps humain ». 

Le rapport étudie ensuite les « formes temporelles » des signaux, c’est-à-dire leurs caractéristiques « techniques ». « Les résultats des études menées par certaines équipes sont souvent disparates : des effets sur le fonctionnement biologique cellulaire peuvent être par exemple retrouvés pour des expositions à des signaux GSM, mais pas en UMTS [dont les caractéristiques de modulation temporelles sont différentes, ndlr], et réciproquement ».

« Par ailleurs, des études spécifiques ont porté sur l’hypothèse de démodulation des signaux qui pourrait être réalisée par des structures biologiques. Ces études n’ont pas mis en évidence de capacité des entités biologiques, à petite ou grande échelle, à démoduler les signaux, et donc à potentiellement réagir à la forme temporelle du signal plutôt qu’à l’énergie véhiculée », ajoute le rapport.

Dernier point, les spécificités des signaux 5G. Il existe pour rappel deux familles : FDD (frequency-division duplexing) et TDD (time-division duplex). Dans le premier cas, une partie de la bande de fréquence sert à l’upload l’autre au download, tandis que dans le second cas la séparation se fait de manière temporelle (chacun son tour). En France, les fréquences pour le grand public étaient jusqu’à présent en FDD, alors que le TDD est de mise pour les 3,5 GHz.

Pour l’ANSES, la question pourrait donc être de connaitre « les effets sanitaires éventuels (autres que l'élévation de température) avec un tel signal intermittent ». En reprenant le « pire cas » des scénarios de l’ANFR (avec un champ électrique de l'ordre de 6 à 9 V/m), la densité de puissance serait de 0,1 à 0,2 W/m², largement en dessous du seuil réglementaire qui varie entre 2 et 10 W/m² en fonction de la bande de fréquence.

Exposition aux ondes 26 GHz : « première appréciation qualitative »

Si l’ANSES n’avait rien à se mettre sous la dent concernant le niveau d’exposition dans la bande des 26 GHz, « le groupe de travail a souhaité entamer une réflexion sur les aspects biophysiques de l’interaction entre les ondes électromagnétiques et le vivant, permettant d’avoir une première appréciation qualitative de l’exposition dans cette bande de fréquence ».

Cette exposition « se différencie de celle de la bande 3,5 GHz par le fait que la profondeur de pénétration des ondes est de l’ordre du millimètre, ce qui conduit à une exposition superficielle pour la peau ou l'œil ». De plus, les estimations « indiquent que les densités de puissance absorbées au niveau de la peau seront faibles et n’occasionneront que de très faibles élévations de température ».

« Concernant l’exposition à des sources proches (par exemple les téléphones mobiles), les simulations électromagnétiques réalisées pour étudier le couplage entre la tête ou les mains et les antennes miniatures intégrées laissent présager que les niveaux d’exposition devraient être faibles ».

L’ANSES reste prudente et ajoute que ces résultats devront être confirmés « par exemple par les données expérimentales issues des 14 sites d’expérimentation que l’Arcep a autorisé sur une période de 3 ans et pour laquelle les premiers résultats sont attendus d’ici 2022 ».

Enfin, l’Agence indique dans son rapport (page 129) « qu’une expertise s’intéressant aux effets cancérogènes des radiofréquences est en cours d’instruction à l’Anses (toutes bandes de fréquences confondues) ». Nul doute que ce rapport sera également attendu de pied ferme, même s’il ne concerne pas que la 5G.

Commentaires (17)

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Conclusion, les gens devraient plus se plaindre que radio France Culture échauffe leurs tissus que la 5G en 3.5 Ghz :fumer: . Ceci dit ça réchauffe en hiver.

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Je me demande si un telle étude a été faite par l’ANSES avant d’autoriser le WiFi 5 GHz en France. Certes les puissances sont beaucoup plus faibles mais l’émetteur se retrouve directement au coeur de la plus part des foyers, et aussi de beaucoup de lieux publics et de locaux professionnels.

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Le wifi en 5 Ghz c’est l’argument qui tue contre en unti-5G qui hurle contre les ondes à 3,5 Ghz



La réponse type “oui mais tu es en full Wifi et c’est en 5 Ghz et la c’est comment par rapport au 3,5 Ghz” tu as droit à un blanc profond

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aurel32 a dit:


Je me demande si un telle étude a été faite par l’ANSES avant d’autoriser le WiFi 5 GHz en France. Certes les puissances sont beaucoup plus faibles mais l’émetteur se retrouve directement au coeur de la plus part des foyers, et aussi de beaucoup de lieux publics et de locaux professionnels.


Le wifi ce n’est pas un téléphone mobile, don ce n’est pas gênant par définition.
(Logique crétins des toits)

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emmettbrown a dit:


Conclusion, les gens devraient plus se plaindre que radio France Culture échauffe leurs tissus que la 5G en 3.5 Ghz. Ceci dit ça réchauffe en hiver.



C’est exactement cela. Trêve de plaisanterie, je pense qu’on peut parfaitement s’inquiéter de l’effet des ondes sur les organismes, mais j’ai comme l’impression que le pire est déjà derrière nous. J’ai peur que les ondes GSM soient bien pires en termes sanitaires que la 5G. Et qu’inversement c’est au niveau de la sécurité logique/informatique que la 5G soit bien plus nuisible que le GSM. En termes imagés, les vieilles ondes nous détruisent le cerveau (physiquement) et les nouvelles nous le ramollissent en nous transformant en smobies.



:fumer: aussi.

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Merci pour cet article.
Avec l’urgence climatique et environnementale que nous connaissons, cette 5G et le renouvellement de tout le hardware que cela exige(ra); m’apparait à chaque fois comme bien futile et complétement déconnectée du monde réel et vivant qui nous rappelle pourtant chaque jour que nos priorités devraient être ailleurs. :fou:

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Accélerer des particules avec des antennes produit peut-être un réchauffement des températures en ville… qu’on ait ensuite des climatosceptiques adeptes des bobos dans un ZooFaraday n’est pas si étonnant.



La consommation de ressources matérielles est donc un leurre. Le vrai débat c’est pas Kevin, c’est Kelvin. :ouioui:

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On pouvait aussi compter en Watts pour éviter d’avoir des effets de seuil à cause des volts sur l’exposition… quitte à aller au bout des recommandations de l’ICNIRP qui reconnait elle-même des effets thermiques.



Et tant qu’à enfoncer le clou donner la consommation en Watts des antennes relai en émission pour se faire une idée réaliste de la necessité d’installer des antennes là où on a déjà une couverture conséquente…



L’écologie à géométrie variable produit beaucoup d’effet Joule quand même. :mdr:

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Et revoilà nos pro 5G avec leur logique encore plus binaire que les antis. “Qu’est ce que tu dis alors que t’as un smartphone ?” “Qu’est ce que tu dis alors que t’as le wifi ?”
Z’arrivent pas a comprendre qu’on peut avoir besoin d’une bagnole sans vouloir creuser des puits pétrole ou faire des volutes de fumée noires en hummer…

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C’est normal au niveau sanitaire votre discours est incohérent. Tu ne peux pas être contre la 5g et ne pas t’offusquer sur le reste des technologies qui émettent des ondes. Donc oui sur ce critère on ne peut qu’être binaire.



La plupart du discours anti 5G est en fait un discours de peur à laquelle la technologie s’immisce exponentiellement dans notre quotidien.

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Ce qui serait encore plus intéressant (bien que peut être pas facile à trouver), c’est de savoir combien de fois en dessous du seuil où il y a un semblant de probabilité potentielle d’impact sanitaire se trouvent ces limites légales.



Parce qu’on a bien une limite dans les effluents des centrales à 100 Bq/L, alors que l’OMS donne un seuil (lui aussi assez conservateur) de 10000 Bq/L.



Par contre, les robins des toits & Co me déçoivent, ils n’ont pas encore découvert la mesure en unités “fois la normale” très prisée chez Greenpeace par exemple :D

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janiko a dit:

…En termes imagés, les vieilles ondes nous détruisent le cerveau (physiquement) et les nouvelles nous le ramollissent en nous transformant en smobies.


Je crois aussi que l’énorme (bien trop) ramassis de conneries transporté par les ondes est sûrement plus nocif que les ondes elles-même… :D

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emmettbrown a dit:


C’est normal au niveau sanitaire votre discours est incohérent. Tu ne peux pas être contre la 5g et ne pas t’offusquer sur le reste des technologies qui émettent des ondes. Donc oui sur ce critère on ne peut qu’être binaire.


CQFD. Merci

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pour moi ce qui me ferra toujours marré sur la soit disant dangereusité des ondes radio, c’est que la particules de ces ondes c’est le photons, certains gueulent contre le photons quant il à un fréquence entre 100 Mhz et 60 Giga Hertz( fréquence qui font que le photons intérégit très très peut voir pas du tout avec un environnement), mais quand le Photons est beaucoup plus énergétique et pénétrant dans le corp et sur la corné, quand il va au fréquences suivantes:



3 THz — 400 THz: Infrarouge
533 Thz : Rouge
600 Thz : Vert
650 Thz : Bleu
750 Thz : Voilet



je suis sur qu’un carré 25 centimètre de coté de chaque couleurs vous irradient plus et est plus pénétrant et interagie plus avec les constituant de votre corps que les ondes radio que ce soit de la 5G ou du WIFI ou de la 4G.

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@Idiogène, @emmettbrown @Lablab…. Pour ceux qui veulent sortir du binaire et de mettre les gens dans les cases, voici une tribune qui explique un autre point de vue que les discussions purement sanitaires/santé, du pourquoi la 5G n’est pas à mon sens la voie à suivre.



J’ai trouvé ce lien via la page de J-M Jancovici : “500 scientifiques signent une tribune appelant à boycotter la 5G. On peut y lire que “à l’heure où il nous reste sept ans de budget carbone pour rester en dessous de 1,5°C de réchauffement climatique, il paraît tout à fait déraisonnable de déployer une technologie énergivore, prédatrice en ressources naturelles et humaines, ne répondant à aucun de nos besoins fondamentaux”.



https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/boycottons-la-5g-20210501_FH4YLLHMUVCTLBT5ZY7QEW5WDU/

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Les scientifiques sont des êtes humains comme nous avec leurs opinions. Mais ce n’est pas parce que ce sont des scientifiques qu’ils ont l’expertise du domaine donné. On ne demande pas à un biologiste son avis sur de la mécanique des fluides et pourtant c’est ce que l’on voit le plus souvent dans les médias. Ce que je vois souvent, on demande à un médecin son avis alors qu’il n’a aucune expertise du domaine de la virologie. Un scientifique dit, un scientifique affirme.. Scientifique est vague et est trop cautionné pour appuyer une opinion, quelque soit sa popularité. Par ailleurs, le fait d’écrire X scientifiques sont pas d’accords ne veut pas dire que les centaines de milliers d’autres sont du même avis, il faut remettre les chose dans leur contexte si cela représente moins de quelques %.
Par ailleurs il existe aussi des scientifiques qui ont des biais et des intérêts personnels, n’oublions pas qu’on est humain. Je conseille cet excellent article qui explique comment un unique scientifique n’a pas la parole divine : https://lepharmachien.com/derape/



Pour en revenir sur le sujet, pour ma part je n’ai pas de véritables arguments quant à l’aspect environnemental du déploiement de la technologie. Je ne sais pas si à terme elle permettra d’économiser des déplacements inutiles ou d’automatiser certaines tâches aliénantes et sauver quelques émissions CO2 humaines ou si la balance penchera du mauvais côté. Ce que je constate c’est que la 5G reste le bouc émissaire de notre lot d’évolution de notre société. Il y a des technologies et des combats qui à mon sens méritent plus d’attention qu’une simple évolution technique sur la durée (10 ans quand même).
Plastiques et déchets, mauvaise isolation thermique, parc de voiture ancien, centrales au charbon, pollution intérieure, malbouffe, transformation du territoire par du béton sont des sujets provenant de notre progrès technologique qui font bien plus de dégât que la 5G !
Concernant la santé, mon avis est bien tranché oui !

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merci pour le lien pharmachien, je vais aller voir :yes:

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