Fusée réutilisable Themis : l’Europe valide le « premier jalon »… la route est encore très longue

Fusée réutilisable Themis : l’Europe valide le « premier jalon »… la route est encore très longue

En retard avant même de commencer

Avatar de l'auteur

Sébastien Gavois

Publié dansSciences et espace

03/12/2021
12
Fusée réutilisable Themis : l’Europe valide le « premier jalon »… la route est encore très longue

L’Europe est en retard sur les fusées réutilisables, mais le projet avance : « Les essais récemment achevés de deux réservoirs de propergol ont marqué un premier jalon technologique ». L’attente sera encore longue puisque les essais complets en vol sont attendus pour 2025.

Alors qu’Ariane 6 ne décollera pour la première fois que l’année prochaine, l’Europe prépare activement la suite et notamment un concept de lanceur réutilisable. Le Falcon 9 de SpaceX fait des envieux ; la société d’Elon Musk et ArianeGroup ne sont d’ailleurs pas seules sur ce créneau : Blue Origin et Rocket Lab veulent faire de même.

SpaceX, Blue Origin, Rocket Lab… et l’Europe dans tout ça ? 

Si la société de Jeff Bezos fait déjà des allers-retours dans l’espace avec son New Shepard, elle se prépare à passer la seconde avec New Glenn (premier vol fin 2022). Rocket Lab envoie déjà des satellites dans l’espace et a confirmé qu'elle tenterait, lors de son prochain lancement, de récupérer en vol son premier étage à l’aide d’un… hélicoptère !

Ces trois entreprises sont américaines, quid de l’Europe ? Le scepticisme était dans l’ensemble de mise au début des essais de SpaceX, mais les mentalités ont bien changé depuis que la société d’Elon Musk enchaine les succès.

Le projet d’une fusée réutilisable s’est imposé à l’Agence spatiale européenne (ESA). Il prend pour le moment la forme d’un démonstrateur Themis et d’un nouveau moteur Prometheus. Le premier vol est pour 2022, avec de petits « hops » uniquement. Il faudra attendre 2025 pour un test complet, 2030 pour des lancements commerciaux.

L’Europe a donc une dizaine d’années de retard sur SpaceX, qui récupère des premiers étages depuis avril 2016.

L’ESA veut aller vite…

Afin d’avancer au plus vite, SpaceX menait ses tests de récupération pendant des lancements commerciaux : une fois le satellite placé en orbite, l’objectif secondaire était de récupérer le premier étage. Les agences spatiales ne peuvent pas se permettre de faire de même, mais l’ESA veut tout de même essayer d’aller vite : « Pour accélérer les développements, les technologies sont testées rapidement dans les cycles de conception-réalisation ».

ArianeGroup a ainsi récemment effectué six tests sur des réservoirs à Vernon, en France. Le but était de « valider les processus et séquences fluidiques et électriques nécessaires au bon fonctionnement de deux réservoirs de propergol de test. Au cours de ces essais, les réservoirs ont été remplis puis vidés d’ergols cryogéniques ». 

Le premier réservoir de test avait été verticalisé il y a plus d’un an, le 4 novembre 2020. Il se trouvait déjà en Normandie, sur la même zone d’essai PF20 de Vernon. Celle-ci était utilisée jusqu’en 1984 pour les essais des moteurs des fusées Ariane 1 à 4, et elle a été réhabilitée l'an dernier pour accueillir Themis.

Ces essais sur les réservoirs permettent de « réduire les risques liés aux essais de mise à feu à chaud avec le moteur Prometheus », explique l’ESA. Le moteur est d’ailleurs en cours d'intégration sur son banc d’essai, à Vernon. Cette première phase qui peut parfois réserver quelques surprises ; SpaceX en a d’ailleurs fait les frais avec sa prochaine fusée Starship, dont les réservoirs ont explosé à plusieurs reprises avant de finalement tenir le coup. 

Themis réservoirs
Crédits : ArianeGroup

… mais vise toujours 2025 pour les vols

Prometheus est pour rappel un moteur à « très bas coût construit en grande partie par fabrication additive par couches ». Par rapport au moteur Vulcain de l’étage central d’Ariane 5, le coût de fabrication serait divisé par un facteur dix. Afin de s’adapter à tous les types de missions – et notamment pouvoir être utilisé sur les étages centraux et supérieurs des fusées –, il est doté d’une poussée variable et de capacités d’allumages multiples.

Le moteur utilise une combinaison de comburant et carburant : de l’oxygène et du méthane tous les deux sous forme liquide. L’ESA affirme que « les technologies Prometheus sont susceptibles d’être intégrées dans les améliorations apportées aux moteurs de fusée actuellement en service ».

Sans attendre que les tests de Prometheus soient terminés, le développement de démonstrateurs de vol Themis a déjà commencé, avec un écosystème de partenaires européens : réservoirs cryogéniques en acier pour la version de vol, systèmes optimisés et peu coûteux d’actionnement du vecteur de poussée, système de pieds d’atterrissage…

« Tous ces éléments constitutifs seront réunis pour être intégrés sur le démonstrateur de vol Themis pour des "hop-tests" à basse altitude à Kiruna, en Suède ».

Themis réservoirs
Centre de contrôle lors des tests des réservoirs de Themis. Crédits : ArianeGroup

Les travaux sur les différents éléments avancent donc en parallèle, mais ce n’est pas tout : « La conception finale de l’ensemble de lancement 3 du centre spatial Kiruna Esrange a été revue par le centre spatial suédois et ArianeGroup, afin de préparer les premiers essais de saut de Themis en Suède en 2023 ».

C’est en retard sur le calendrier initial qui parlait de 2022 pour ces tests. En 2023, Themis devait être à Kourou en Guyane pour des « loop tests », c’est-à-dire des vols suborbitaux et des manœuvres de retournement. L’ESA ne précise pas si cette échéance est aussi décalée. Tout ce petit monde se donne rendez-vous en 2025 (la date reste la même) pour des tests complets de vols depuis le Port spatial de l'Europe en Guyane.

Le but est de démontrer la trajectoire ascensionnelle à haute altitude, la rentrée atmosphérique, l’atterrissage, la remise en état et la réutilisation. Themis sera mis à contribution, avec trois moteurs Prometheus et tous les sous-systèmes nécessaires à la récupération de l’étage.

L’Agence spatiale européenne ne parle par contre pas des coûts estimés de remise en état du lanceur entre chaque mission ni du nombre de voyage que pourra réaliser une même fusée. SpaceX a déjà réutilisé 10 fois deux de ses lanceurs, qui sont revenus se poser sans encombre (paré pour un 11e lancement ?). 

Themis ESA
Il est désormais question de 2023 pour les tests en Suède. Crédits : ESA
12
Avatar de l'auteur

Écrit par Sébastien Gavois

Tiens, en parlant de ça :

#Flock a sa propre vision de l’inclusion

Retour à l’envoyeur

13:39 Flock 15
Un Sébastien transformé en lapin par Flock pour imiter le Quoi de neuf Docteur des Looney Tunes

Quoi de neuf à la rédac’ #10 : nous contacter et résumé de la semaine

On est déjà à la V2 de Next ?

11:55 30
Autoportrait Sébastien

[Autoportrait] Sébastien Gavois : tribulations d’un pigiste devenu rédac’ chef

Me voilà à poil sur Internet

17:18 Next 16

Sommaire de l'article

Introduction

SpaceX, Blue Origin, Rocket Lab… et l’Europe dans tout ça ? 

L’ESA veut aller vite…

… mais vise toujours 2025 pour les vols

#Flock a sa propre vision de l’inclusion

Flock 15
Un Sébastien transformé en lapin par Flock pour imiter le Quoi de neuf Docteur des Looney Tunes

Quoi de neuf à la rédac’ #10 : nous contacter et résumé de la semaine

30
Autoportrait Sébastien

[Autoportrait] Sébastien Gavois : tribulations d’un pigiste devenu rédac’ chef

Next 16
Logo de StreetPress

Pourquoi le site du média StreetPress a été momentanément inaccessible

Droit 18
Amazon re:Invent

re:Invent 2023 : Amazon lance son assistant Q et plusieurs services IA, dont la génération d’images

IA 10
Un œil symbolisant l'Union européenne, et les dissensions et problèmes afférents

Le Conseil de l’UE tire un bilan du RGPD, les États membres réclament des « outils pratiques »

Droit 4

19 associations européennes de consommateurs portent plainte contre Meta

DroitSocials 15

#LeBrief : Ariane 6 l’été prochain, Nextcloud rachète Roundcube, désinformation via la pub

Chiffre et formules mathématiques sur un tableau

CVSS 4.0 : dur, dur, d’être un expert !

Sécu 14
Une tête de fusée siglée Starlink.

Starlink accessible à Gaza sous contrôle de l’administration israélienne

Web 35
Fibre optique

G-PON, XGS-PON et 50G-PON : jusqu’à 50 Gb/s en fibre optique

HardWeb 52
Photo d'un immeuble troué de part en part

Règlement sur la cyber-résilience : les instances européennes en passe de conclure un accord

DroitSécu 10
lexique IA parodie

AGI, GPAI, modèles de fondation… de quoi on parle ?

IA 10

#LeBrief : logiciels libres scientifiques, fermeture de compte Google, « fabriquer » des femmes pour l’inclusion

livre dématérialisé

Des chercheurs ont élaboré une technique d’extraction des données d’entrainement de ChatGPT

IAScience 3
Un chien avec des lunettes apprend sur une tablette

Devenir expert en sécurité informatique en 3 clics

Sécu 11
Logo ownCloud

ownCloud : faille béante dans les déploiements conteneurisés utilisant graphapi

Sécu 16
Le SoC Graviton4 d’Amazon AWS posé sur une table

Amazon re:invent : SoC Graviton4 (Arm), instance R8g et Trainium2 pour l’IA

Hard 12
Logo Comcybergend

Guéguerre des polices dans le cyber (OFAC et ComCyberMi)

Sécu 10

#LeBrief : faille 0-day dans Chrome, smartphones à Hong Kong, 25 ans de la Dreamcast

Mur d’OVHcloud à Roubaix, avec le logo OVHcloud

OVHcloud Summit 2023 : SecNumCloud, IA et Local Zones

HardWeb 2
algorithmes de la CAF

Transparence, discriminations : les questions soulevées par l’algorithme de la CAF

IASociété 62

Plainte contre l’alternative paiement ou publicité comportementale de Meta

DroitIA 38
Nuage (pour le cloud) avec de la foudre

Économie de la donnée et services de cloud : l’Arcep renforce ses troupes

DroitWeb 0
De vieux ciseaux posés sur une surface en bois

Plus de 60 % des demandes de suppression reçues par Google émanent de Russie

Société 7
Une vieille boussole posée sur un plan en bois

La Commission européenne et Google proposent deux bases de données de fact-checks

DroitWeb 3

#LeBrief : des fichiers Google Drive disparaissent, FreeBSD 14, caméras camouflées, OnePlus 12

Le poing Dev – round 6

Next 151

Produits dangereux sur le web : nouvelles obligations en vue pour les marketplaces

Droit 9
consommation de l'ia

Usages et frugalité : quelle place pour les IA dans la société de demain ?

IA 12

La NASA établit une liaison laser à 16 millions de km, les essais continuent

Science 17
Concept de CPU

Semi-conducteurs : un important accord entre l’Europe et l’Inde

Hard 7

#LeBrief : PS5 Slim en France, Valeo porte plainte contre NVIDIA, pertes publicitaires X/Twitter

next n'a pas de brief le week-end

Le Brief ne travaille pas le week-end.
C'est dur, mais c'est comme ça.
Allez donc dans une forêt lointaine,
Éloignez-vous de ce clavier pour une fois !

Commentaires (12)


alex.d. Abonné
Il y a 2 ans

L’article pointe l’avance des américains sur les européens, mais c’est surtout une histoire de nouveaux acteurs (qui partent de zéro) v.s. anciens acteurs (qui ont déjà une solution non-réutilisable) du domaine spatial. Où en sont ULA ou Northroop Grumman dans la fusée réutilisable ?


M.Rhal Abonné
Il y a 2 ans

SpaceX menait ses tests de récupération pendant des lancements commerciaux : une fois le satellite placé en orbite, l’objectif secondaire était de récupérer le premier étage. Les agences spatiales ne peuvent pas se permettre de faire de même,




:keskidit:
Et pourquoi donc ? Qu’est ce qui empêcherait cela ? Des clients plus “frileux ” ?
Si la mission échoue, ArianeGroup devra certes rembourser mais c’était la même chose pour SpaceX, non ?



Du point de vu des sociétés “historique” c’est exacte et pour le coups ArianeGroup est même en avance par rapport aux autre sociétés historiques. Sauf erreure de ma part, aucun projet de ce type chez ULA ou Northroop Grumman par exemple alors que du coté russe, il y en a un dans les carton il me semble.



Après au globale, au niveau des agences spatiales, l’Europe est quand même à la bourre, 10 ans quand même !
Il me semble que les Lissoir avaient aussi parlé de sociétés privées espagnole et française mais je ne me souviens plus de leur nom.



Du côté des chinois il me semble qu’ils ont déjà fait quelque “hop test”.


Dj Abonné
Il y a 2 ans

(quote:1916430:M.Rhal)
:keskidit: Et pourquoi donc ? Qu’est ce qui empêcherait cela ? Des clients plus “frileux ” ? Si la mission échoue, ArianeGroup devra certes rembourser mais c’était la même chose pour SpaceX, non ?




Car ArianeGroup fait juste la mise en oeuvre, c’est l’ESA qui dirige le programme.



S’ils demandent a ArianeGroup de tenter ça mais qu’ils estiment que c’est chaud, c’est l’ESA qui va payer les factures.



SpaceX lançait surtout ses propres satellites, la récupération (ou pas) c’était juste un bonus.
Et surtout ils ont plein d’argent du gouv américain a claquer, alors que l’ESA doit certainement supplier pour avoir son budget


micktrs Abonné
Il y a 2 ans

(quote:1916430:M.Rhal)
:keskidit: Et pourquoi donc ? Qu’est ce qui empêcherait cela ? Des clients plus “frileux ” ? Si la mission échoue, ArianeGroup devra certes rembourser mais c’était la même chose pour SpaceX, non ?



Du point de vu des sociétés “historique” c’est exacte et pour le coups ArianeGroup est même en avance par rapport aux autre sociétés historiques. Sauf erreure de ma part, aucun projet de ce type chez ULA ou Northroop Grumman par exemple alors que du coté russe, il y en a un dans les carton il me semble.



Après au globale, au niveau des agences spatiales, l’Europe est quand même à la bourre, 10 ans quand même ! Il me semble que les Lissoir avaient aussi parlé de sociétés privées espagnole et française mais je ne me souviens plus de leur nom.



Du côté des chinois il me semble qu’ils ont déjà fait quelque “hop test”.




Entièrement d’accord sur un point : l’Europe est à la ramasse. Et pas que sur l’espace.
On est encore sur des lauriers et d’autres acteurs mettent le paquet pour tout prendre.
SpaceX, Tesla : tout le monde riait en disant que “ça ne marchera jamais”. Résultat ? Tout roule pour eux et ils ont une avance considérable.


BlackLightning Abonné
Il y a 2 ans

Est-ce qu’il aurait pas aussi un énorme problème issue de la bureaucratie et de la toute puissance des industries ?



SpaceX, Tesla et co… sont leur propre patron, pas besoin de mettre d’accord les 27 états membres ou de faire des répartitions de tâches qui ont plus de volonté politique que technique (Coucou les rosbeefs avec leur cigarette dans les moteurs ou les optiques à 300 k€ éclatés contre les murs…). Quand il y a un problème avec un fournisseur avec négligence avérés, je pense que SpaceX et co n’hésitent pas aller au tribunal. J’ai souvenir de projets scientifiques français (voir européen) où quand les scientifiques ont menacé de porter l’industriel fautif (avéré, en mode je m’en balance par dessus la jambe du respect du cahier des charges…), la bureaucratie s’est mis en branle et à tout fait pour éviter que ça se termine devant les tribunaux. Je pense qu’il y a une question de mentalité à faire évoluer.



Après comme dit l’adage, vaut mieux tard que jamais. Et si ArianeGroup parvient à faire ce que fait SpaceX et co, ça sera super.


spidermoon Abonné
Il y a 2 ans

Il y aussi la culture américaine du risque et de l’échec qui n’est pas considéré négativement mais normal. En cas d’échec, il y recherche des causes et améliorations, en bureaucratie, c’est ouverture du parapluie pour éviter que ça me retombe dessus car c’est mauvais pour ma carrière donc tout faire pour éviter l’échec :D


BlackLightning Abonné
Il y a 2 ans

C’est bien vrai. Cependant, si c’était de l’argent publique je suis pas sûr que ça serait bien perçu par le contribuable. (directement ou indirectement).


SebGF Abonné
Il y a 2 ans

BlackLightning a dit:


C’est bien vrai. Cependant, si c’était de l’argent publique je suis pas sûr que ça serait bien perçu par le contribuable. (directement ou indirectement).




Indirectement, les acteurs privés perçoivent de l’argent public de la part de la NASA puisqu’elle finance en partie leurs travaux lorsqu’ils sont sélectionnés dans un programme qu’elle dirige.



Exemple récent : Crew Dragon de SpaceX qui a été co-développé et financé par la NASA. Et plus récemment le Starship qui a été sélectionné comme véhicule pour Artemis (m’enfin il me semble que c’est encore bloqué à cause de la plainte de Blue Origin).



Après, clairement, le privé n’a pas les contraintes que la NASA, l’ESA, ou ArianeGroup peuvent avoir. Leur construction est trop liée au politique (le budget de la NASA peut varier selon l’administration au pouvoir, son directeur, et des programmes ont été interrompus ou mis en pause à cause de ça, Artemis en a fait partie) là où le privé n’a comme contrainte que le suivi de ses actionnaires et investisseurs. Raison aussi pour laquelle le New Space se développe bien en Europe aussi avec diverses entreprises qu’elles soient en France, Allemagne, ou encore Espagne.


BlackLightning Abonné
Il y a 2 ans

Je suis d’accord avec ce que tu dis. Mais en pratique, est-ce que le contribuable américain moyen sait ça ?



Parce qu’en France, je peux t’assurer que les gens le savent.



Merci pour la précision.


endymion Abonné
Il y a 2 ans

BlackLightning a dit:



SpaceX, Tesla et co… sont leur propre patron, pas besoin de mettre d’accord les 27 états membres




l’ESA a 22 membres. Certains membres de l’UE ne font pas parte de l’ESA et elle compte des membres qui ne sont pas dans l’UE, p.ex. la Suisse


Jean_G Abonné
Il y a 2 ans

Citation en informatique : “Un projet qui commence à l’heure finira en retard. Un projet qui commence en retard finira en retard.”


Beuark Abonné
Il y a 2 ans

Sur le dernier schéma, on voit “Vernon, France”, et après, non pas “Kourou, France”, mais “Kourou, European Spaceport”. Kourou serait-il devenu une enclave européenne ?