Récemment, Twitter a annoncé qu'il allait bientôt mettre en place de nouvelles règles concernant son API. Le but ? Être bien moins conciliant avec les développeurs, surtout lorsqu'ils entrent en concurrence directe avec les services de Twitter, et mieux contrôler leur évolution. Mais les premiers couacs commencent à se faire connaître.
Le changement d'API de Twitter n'est en effet pas anodin puisque la société cherche désormais à instaurer de nombreuses limites et de nombreux paliers qui lui permettront de détecter les applications qui connaissent un certain succès, et à inciter les développeurs à aller dans le sens décidé par l'équipe du réseau social. Car en se permettant de couper l'accès à ses données de manière plus ou moins arbitraire, Twitter se donne le droit de vie et de mort sur ses « partenaires ».
De nouvelles règles : Twitter veut les avantages, sans les inconvénients
Certains commencent d'ailleurs déjà à s'élever contre ces nouvelles règles et conseillent aux développeurs de fuir la plateforme. Et il faut bien avouer que ce revirement de la part du réseau aux 140 caractères peut être assez mal vécu par tous ceux qui ont construit son intérêt à coup d'expérimentations, d'outils plus ou moins utiles et autres clients bien plus agréables que le site ou les clients officiels.
Certes, il existe un besoin vital de monétisation pour Twitter, qui doit sans doute passer par un plus grand contrôle et une reprise en main de ses données. Mais si cela doit se faire de manière brutale, l'effet pourrait bien être totalement contre-productif, et les utilisateurs comme les développeurs pourraient bien se trouver un autre service d'échange mondial.
Et même si l'équipe du réseau social indique qu'elle fera tout pour que les choses se passent de manière correcte, l'une des premières victimes vient de se faire connaître : le client Alpha de Tweetbot pour OS X.
Alpha de Tweetbot pour OS X : tu as dépassé les bornes des limites
Depuis peu, ce client payant destiné aux utilisateurs d'iOS se prépare à débarquer sur le Mac App Store. Une version alpha publique avait donc été mise en ligne, mais elle vient d'être retirée car elle faisait dépasser les limites d'utilisateurs permises à Tweetbot par Twitter.
En effet, selon les nouvelles règles, les clients Twitter (qui sont des concurrents de Tweetdeck) doivent suivre des nouvelles règles de présentation des tweets (que ceux de Twitter ne respectent eux même pas encore), et se voient imposer des limites d'utilisateurs. 100 000 clefs sont ainsi fournies par application, ou deux fois le nombre actuel de clefs si ce chiffre est déjà dépassé.
Chaque utilisateur est repéré par une clef, qui lui est attribuée lorsqu'il donne accès à l'application, qu'il l'utilise ou non. Tant qu'elle n'a pas été révoquée par ce dernier, elle compte. Avec l'arrivée d'utilisateurs publics, le nombre de clefs attribuées à Tweetbot a explosé, causant un dépassement de la limite et contraignant l'équipe à couper l'accès à cette phase de test.
Twitter bourreau potentiel des développeurs qui construisent son écosystème
Des tractations avec Twitter auraient eu lieu, mais sans qu'une issue ne soit trouvée. On ne pourra ainsi que regretter que les règles d'utilisation d'un service mène ce dernier à limiter la croissance de ses partenaires, qu'il voit de plus en plus comme des concurrents. Reste à voir où tout cela mènera Twitter.
L'équipe de Tweetbot précise enfin que l'application sous iOS garde bien entendu ses accès et que la version destinée au Mac App Store fera bien son arrivée sous peu en version payante.
Commentaires (2)
#1
Dommage, ils sont bien cons chez Twitter de cracher comme ça sur des clients de qualité tels que TweetBot qui y sont certainement pour beaucoup dans le succès de la plate-forme.
C’est simple, si j’étais contraint à devoir utiliser l’app officielle de Twitter sur mon iPhone et non plus TweetBot, je n’utiliserais simplement plus Twitter tellement le logiciel officiel est merdique.
Twitter ou l’art de cracher dans sa propre soupe " />
#2
Twitter fait exactement la même chose que Apple avec ses APR : ils sont en train de leur cracher dessus et de tuer ce qui a grandement participé à leur succès…