Blocage, déréférencement et Hadopi : l’affaire Allostreaming ira au fond
S02E01
Le 31 janvier 2013 à 18h32
3 min
Droit
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Dans une audience tenue aujourd’hui à Paris, le Tribunal de grande instance a finalement fixé un calendrier pour que le dossier Allostreaming soit plaidé au fond. L’affaire n'est donc pas radiée. Elle va donc permettre de savoir si oui ou non les ayants droit peuvent se voir reconnaître par la justice la capacité de traquer et dénoncer les sites miroirs via un logiciel de surveillance édité par l’ALPA avec le concours de TMG.
Le TGI de Paris
L’affaire a éclaté en août 2011 quand les ayants droit du cinéma ont demandé aux FAI et moteurs le blocage par IP ou DNS et le déréférencement de quatre sites Allo (Allostreaming.com, Alloshowtv.com, Alloshare.com et Allomovies.com). Comme révélé dans l’assignation, ils ont utilisé un article de la loi HADOPI (L336-2 CPI) qui leur permet de réclamer toute mesure à l'égard de toute personne pour faire cesser ou prévenir une atteinte à leurs intérêts.
Mais outre ce nettoyage, ils ont développé un logiciel capable de surveiller la réapparition de sites déjà jugés illicites puis de les dénoncer auprès des FAI et des moteurs. Les ayants droit veulent que cette dénonciation bénéficie d’une force juridique, ce qui les évitera d’aller saisir le juge pour chaque site miroir. Dans le même temps, ils ont réclamé le blocage préventif de 105 noms de domaine qui seraient en liaison avec la galaxie Allo.
Le sujet est inédit puisqu’il revient au juge de finalement se déconnecter de ces litiges futurs tout en astreignant les intermédiaires techniques à obéir, à leurs frais, au logiciel ALPA-TMG. Un logiciel que les ayants droit veulent conserver secret.
Plusieurs grains de sable
Le mécanisme n’est pas simple et souffre de plusieurs grains de sable. A l’occasion de l’examen de la LOPPSI 2, le Conseil constitutionnel a déjà souligné que la pédopornographie est le seul secteur où un blocage sans juge est acceptable.
En outre, dans l’affaire Copwatch où l’Intérieur demandait lui aussi le blocage des sites miroirs, une autre formation du TGI dirigée par le vice-président du TGI de Paris Jacques Gondran de Robert a repoussé cette idée : le ministère de l'Intérieur « ne saurait agir en justice sans justifier d'un intérêt à agir né et actuel », d’autre part, « il n'appartient pas à l'autorité judiciaire, gardienne constitutionnelle des libertés individuelles – de déléguer des prérogatives de son pouvoir juridictionnel sans qu'un texte législatif ne l'y autorise expressément. »
Enfin, dans l’examen même du L336-2 dont s'arment les ayants droit, le Conseil Constitutionnel a validé cet article que sous une réserve ; que la juridiction saisie ne prononce dans le respect de la liberté de communication, que « les mesures strictement nécessaires à la préservation des droits en cause. »
Blocage, déréférencement et Hadopi : l’affaire Allostreaming ira au fond
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Plusieurs grains de sable
Commentaires (26)
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Abonnez-vousLe 31/01/2013 à 18h38
pop corn
Le 31/01/2013 à 18h46
Le 31/01/2013 à 18h46
Un logiciel que les ayants droit veulent conserver secret.
je serais le juge , je les enverrais cueillir des fraises
Le 31/01/2013 à 18h50
C’est quand même pas évident cette histoire… si tu dois aller voir un juge pour fermer un site miroir, ça n’a aucun intérêt…
la justice n’est pas adaptée à la technologie.
action en justice 6 mois
site miroir 5 minutes
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la solution proposée n’est sans doute pas la bonne, mais il va falloir en trouver une quoi qu’il arrive.
Le 31/01/2013 à 19h13
trouvons une solution : une offre légale abordable et que les goinfres se goinfrent moins ! point barre!
Le 31/01/2013 à 19h16
Le 31/01/2013 à 19h20
Le 31/01/2013 à 19h22
Sans compter que Mr tout le monde est un peu mal placé pour dicter ce qui est abordable ou non… Je pense qu’il ya énormement de choses qui nous échappe sur ce type de calculs…
Faire du pas chers pour du pas chers ne sert strictement à rien. Chaque chose à un prix et il se paye d’une manière ou d’une autre.
Ce qui fait le plus de mal actuellement c’est justement cette manie de penser que tout peut être illimité ou pas chers … (avis perso).
Le 31/01/2013 à 19h24
Le 31/01/2013 à 19h26
Le 31/01/2013 à 19h26
Les solutions sont simples:
Le 31/01/2013 à 19h29
Le 31/01/2013 à 19h31
Le mécanisme n’est pas simple et souffre de plusieurs grains de sable. A l’occasion de l’examen de la LOPPSI 2, le Conseil constitutionnel a déjà souligné que la pédopornographie est le seul secteur où un blocage sans juge est acceptable.
En même temps,la pédopornographie relève du pénal,pas leurs histoire de droit d’auteur,ça ne relève pas de la même juridiction. " />
Le 31/01/2013 à 19h34
Le 31/01/2013 à 19h41
Le 31/01/2013 à 19h43
Le 01/02/2013 à 06h39
Un logiciel que les ayants droit veulent conserver secret.
c’est ça la transparence
Le 01/02/2013 à 07h14
Le 01/02/2013 à 07h18
Le 01/02/2013 à 07h21
Le 01/02/2013 à 07h24
Le 01/02/2013 à 07h33
Le 01/02/2013 à 08h32
ont demandé aux FAI et moteurs le blocage par IP ou DNS et le déréférencement de quatre sites Allo (Allostreaming.com, Alloshowtv.com, Alloshare.com et Allomovies.com).
Personne n’a demandé le blocage du site Alloflamby.élysée.gouv.ps ??" />
Le 01/02/2013 à 09h45
Le 01/02/2013 à 10h39
Le 02/02/2013 à 08h59