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Google : demandes de renseignements sur les utilisateurs, la France 3e

L'excellence à la française

Google : demandes de renseignements sur les utilisateurs, la France 3e

Le 27 avril 2013 à 08h10

Dans son dernier rapport de transparence des informations portant sur le second semestre 2012, Google a indiqué que le nombre de réclamations de suppression de contenus avait encore fortement augmenté, tout comme celui des demandes de renseignements sur les utilisateurs. Sur ce dernier point, la France se classe même en troisième position dans le monde.

Google transparency Brésil

Le Brésil a multiplié par 3,6 son nombre de réclamations de suppression en six mois

Demandes de suppressions : le Brésil fait exploser les compteurs 

Lors du second semestre 2012, Google a comptabilisé 2 285 requêtes gouvernementales visant le retrait de 24 179 contenus dans le monde entier. En à peine six mois, le nombre de requêtes a ainsi augmenté de 26 %, tandis que le nombre d'éléments de contenu visés a crû de 34 %. Et en trois ans, le nombre de demandes a tout simplement augmenté de 115 %.

 

Le Brésil, après avoir perdu sa position de numéro un au profit des États-Unis lors du premier semestre 2012, a retrouvé sa place qu'il détient depuis 2010. Une explosion du nombre de requêtes a toutefois été constatée, le pays de Paulo Coelho cumulant 697 demandes (soit 30 % du total à lui seul), contre 191 six mois plus tôt. Google explique cette situation exceptionnelle par les élections municipales qui ont eu lieu cet automne. En effet, lors des élections, le code électoral brésilien engendre une surveillance accrue des actes de diffamation portés envers les candidats en lice. 317 requêtes ont ainsi concerné directement le droit électoral brésilien, pour un total de 765 éléments. « Nous avons fait appel pour un grand nombre de ces cas, sur le fondement de la constitution brésilienne qui protège la liberté d’expression » fait remarquer Google.

Suppressions : la France en baisse, la diffamation domine

Concernant la France, son nombre de demandes de suppressions a régressé, avec 58 requêtes, contre 73 six mois plus tôt. L'Hexagone se retrouve ainsi en dixième position, loin derrière le Brésil (697), les États-Unis (321), l'Allemagne (231), l'Inde (160), la Turquie (157), la Russie (114), le Royaume-Uni (103) l'Espagne (71) et l'Argentine (60). Les cas de diffamation ont représenté environ la moitié des réclamations de suppression de la part de la France depuis juillet 2010, loin devant les questions de confidentialité, de contenu réservé aux adultes, d'usurpation d'identité, d'incitation à la haine, de droit d'auteur et de harcèlement. Pour le second semestre, 30 revendications pour 270 éléments ont concerné les cas de diffamation.

 

Google précise que la quasi-intégralité des éléments à supprimer suite aux demandes françaises a concerné son moteur de recherche (139 éléments) et Blogger (138 éléments) lors du dernier trimestre 2012, la plupart pour diffamation. Ses autres services ont été beaucoup moins sollicités, même si YouTube cumule tout de même 36 éléments pour diverses raisons (droit d'auteur principalement). Notez que pour un seul et unique cas, la France a demandé à Google de supprimer un contenu de Blogger pour « critiques à l'égard du gouvernement ». Pour la France, il s'agit d'une première depuis 2009. Dans le monde, ce type de revendications semble par contre commun. Le Brésil a ainsi souhaité la suppression de 14 éléments pour ce motif, mais le numéro dans ce secteur a de loin été la Turquie, avec 85 éléments.

Le poids de l'Innocence des musulmans

Google Transparency IndeStatistiques de l'Inde.

 

Mais les cas les plus impressionnants concernent les cas de blasphème dans certains pays, notamment depuis la fameuse vidéo sur Mohamet publiée l'été dernier. Voici d'ailleurs les pays qui se sont le plus illustrés pour ce motif lors du second semestre, sachant que selon Google, au moins 20 pays se sont plaints suite à cette vidéo :

  • Inde : 2338 éléments pour blasphème (dont 2328 sur YouTube)
  • Turquie : 970 éléments pour blasphème
  • Malaisie : 581 éléments pour blasphème
  • Arabie Saoudite : 353 éléments pour blasphème
  • Jordanie : 233 éléments pour blasphème 
Google tient à préciser que cette vidéo était « en conformité avec le règlement de la communauté YouTube, mais nous en avons néanmoins empêché le visionnage dans certains pays, en conformité avec la loi locale et suite à des demandes judiciaires formelles. Nous avons également restreint temporairement l’accès à ces vidéos en Égypte et en Libye, en raison d’une situation particulièrement difficile dans ces pays. »

Du droit d'auteur en Turquie à la drogue en Russie

Enfin, pour en terminer avec les cas de demandes de suppressions de contenus chez Google, voici quelques revendications spécifiques en fonction des pays que nous avons relevés :

  • Turquie : 8352 éléments de Droit d'auteur (moteur de recherche principalement)
  • États-Unis : 3211 éléments pour Diffamation, dont 1730 dans Google Groupes
  • Corée du Sud : 674 éléments dans Google Play
  • Allemagne : 225 éléments pour Contenu réservé aux adultes (moteur de recherche principalement)
  • Allemagne : 144 éléments pour Incitation à la haine (tous sur YouTube)
  • Royaume-Uni : 59 éléments pour Sécurité nationale (dont 58 sur YouTube et 1 sur Gmail)
  • Russie : 56 éléments pour Incitation au suicide (YouTube et moteur de recherche principalement)
  • Russie : 51 éléments pour Consommation de drogues (sur Blogger et YouTube principalement)

Ces requêtes spéciales sont parfois liées à des évènements ou de nouvelles lois. C'est par exemple le cas en Russie, qui a mis en place en novembre dernier une liste noire de sites diffusant de la pédopornographie ou faisant la promotion de drogues.

La France demande toujours plus de renseignements sur les utilisateurs

France demandes utilisateurs Google

Graphique concernant les requêtes de renseignements de la France.

 

En matière de demandes de renseignements sur les utilisateurs, la plupart des pays du monde affichent une progression. La France, du fait d'une légère augmentation des réclamations et de la baisse du Brésil, se classe ainsi en troisième position dans le monde avec 1693 requêtes, derrière les États-Unis (8438) et l'Inde (2431). Depuis 2009, la France n'a eu de cesse de demander toujours plus d'informations sur les utilisateurs de Google, comme le graphique ci-dessus le démontre.

 

Toutes ces revendications ne sont toutefois pas acceptées par Google. Pour le second semestre, 56 % ont ainsi été refusées par le géant américain. On remarquera d'ailleurs que Google n'a refusé que 12 % des exigences américaines, 30 % des demandes britanniques et 34 % des requêtes indiennes. Par contre, seules 17 % des demandes provenant de la Pologne ont été acceptées, 1 % de la Russie et aucune de la Turquie et de la Hongrie ! Concernant ces trois derniers pays, on peut remarquer que Google est coutumier du fait, puisqu'il refuse systématiquement toutes leurs sollicitations depuis plusieurs années. Ces refus ne sont donc pas propres au second semestre 2012.

70 % de demandes en plus en trois ans dans le monde

Au total, 21 389 sollicitations de renseignements sur les utilisateurs ont été réalisées fin 2012, dont 66 % ont été acceptées partiellement ou intégralement. Il s'agit d'une hausse de 2,1 % en six mois, mais surtout de 17 % en un an, de 50 % en deux ans et de 70 % en trois ans. Hormis fin 2009, les États-Unis ont toujours dominé ce classement, et Google a systématiquement accédé à ses requêtes dans 9 cas sur 10 (et même 94 % fin 2010), loin devant tous les autres pays.

Concernant les États-Unis, Google précise d'ailleurs que sur les 8438 requêtes du second semestre de l'an passé, 5784 ont fait suite à des citations à comparaître (ne nécessitant pas l'intervention d'un juge) et 1896 à des mandats de perquisition (ordre délivré par un juge).

Commentaires (21)

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Merci pour ces renseignements.



Je pensait trouver plus de demande de la part des britanniques sur du contenu p0rn mais c’est l’Allemagne qui fais sa farouche.

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Demandes de suppressions : le Brésil fait exploser les compteurs





Normal, ils veulent pas qu’on sache quel était leur précédent sexe <img data-src=" />

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“critiques à l’égard du gouvernement”



On n’est plus dans la lutte contre le piratage ?



Ils vont nous sortir quoi maintenant, que ça “tue” des politiciens ?

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Jean_Peuplus a écrit :



Normal, ils veulent pas qu’on sache quel était leur précédent sexe <img data-src=" />





<img data-src=" /> <img data-src=" />


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ça porte sur quoi les renseignements sur les utilisateurs ?

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Dexter Decker a écrit :



ça porte sur quoi les renseignements sur les utilisateurs ?





Principalement l’identification des personnes d’après leur adresse mail ou leur pseudo. Histoire d’aller les cueillir après.


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Bon, l’innocence des musuls c’était prévisible, même si c’est profondement honteux….



Vraiment ce qui est troublant, c’est la Turquie, en pointe partout (blasphème, politique, droit d’auteur, etc..)…

La justice et le developpement, qu’ils disent… LOL !

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Avec Google, c’est le côté gentil et visible des requêtes mais les gouvernements se chargent eux même de rechercher les utilisateurs dans des cas plus particuliers. C’est plus rapide et heureusement quand on voit la flopée de dégénérés qui trainent sur les réseaux.

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Fantassin a écrit :



Avec Google, c’est le côté gentil et visible des requêtes mais les gouvernements se chargent eux même de rechercher les utilisateurs dans des cas plus particuliers. C’est plus rapide et heureusement quand on voit la flopée de dégénérés qui trainent sur les réseaux.







Ça doit dépendre des endroits fréquentés, personnellement je ne vois pas beaucoup de dégénérés sur les réseaux.


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en plus c’est inutile de demander les renseignements sur les utilisateur !



La personne soupçonné de la fusillade d’Istres, avait simplement acheter une kalachnikov sur internet. Et il n’a pas été inquiété plus que cela avant la fusillade.



Une autre réussite de la DCRI

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Google tient à préciser que cette vidéo était « en conformité avec le règlement de la communauté YouTube, mais nous en avons néanmoins empêché le visionnage dans certains pays, en conformité avec la loi locale et suite à des demandes judiciaires formelles. »





J’ai de plus en plus l’impression que “Google” ou “Facebook” deviennent des pays virtuels, avec leurs propres lois, dirigeants, police, …

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Jean_Peuplus a écrit :



Normal, ils veulent pas qu’on sache quel était leur précédent sexe <img data-src=" />





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Jean_Peuplus a écrit :



Normal, ils veulent pas qu’on sache quel était leur précédent sexe <img data-src=" />







Lapin compris <img data-src=" />



Captain obvious please !


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sscrit a écrit :



en plus c’est inutile de demander les renseignements sur les utilisateur !



La personne soupçonné de la fusillade d’Istres, avait simplement acheter une kalachnikov sur internet. Et il n’a pas été inquiété plus que cela avant la fusillade.



Une autre réussite de la DCRI







Quand on colporte des informations en omettant certain point, c’est de la désinformation. C’est facile ensuite de faire des commentaires complètements stupides comme le tiens.



Alors, pour corriger certaines de tes conneries, il faut noter certains points.

L’arme achetée était une arme neutralisée/démilitarisée qui a ensuite été bricolée.



Les armes neutralisées sont de la 8ème catégorie (Armes historiques et de collection)

Ces armes sont en vente libre (hors mineur) en France.



Source :vosdroits.service-public.fr Service Public.



Si Auchan/Leclerc/Carrefour voulait en vendre, ils pourraient en mettre en rayon.



Donc, les points à retenir ici sont :




  • Se renseigner, pour savoir de qui l’on parle avant de l’ouvrir.

  • La fermer si c’est pour déblatérer des conneries.




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zamp a écrit :



Lapin compris <img data-src=" />



Captain obvious please !







Remplace Brésil par Thaïlande si tu veux <img data-src=" />







Kanchelsis a écrit :



Quand on colporte des informations en omettant certain point, c’est de la désinformation. C’est facile ensuite de faire des commentaires complètements stupides comme le tiens.



Alors, pour corriger certaines de tes conneries, il faut noter certains points.

L’arme achetée était une arme neutralisée/démilitarisée qui a ensuite été bricolée.



Les armes neutralisées sont de la 8ème catégorie (Armes historiques et de collection)

Ces armes sont en vente libre (hors mineur) en France.



Source :vosdroits.service-public.fr Service Public.



Si Auchan/Leclerc/Carrefour voulait en vendre, ils pourraient en mettre en rayon.



Donc, les points à retenir ici sont :




  • Se renseigner, pour savoir de qui l’on parle avant de l’ouvrir.

  • La fermer si c’est pour déblatérer des conneries.







    Avec les imprimantes 3D qui arrive, voila un point qui serait intéressant à régulariser


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Doublon

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Snake-Ice a écrit :



Avec les imprimantes 3D qui arrive, voila un point qui serait intéressant à régulariser







Une des solutions serait un contrôle plus strict des munitions.

Actuellement, la législation est déjà clair sur ce point.

La vente est interdite, mais les contrôles semblent inexistants, du moins, ils ne sont pas une priorité.


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Mais les cas les plus impressionnants concernent les cas de blasphème dans certains pays, notamment depuis la fameuse vidéo sur Mohamet publiée l’été dernier.



C’est qui Mohamet ? Un cousin à Mahomet ?<img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />

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Kanchelsis a écrit :



Donc, les points à retenir ici sont :




  • Se renseigner, pour savoir de qui l’on parle avant de l’ouvrir.

  • La fermer si c’est pour déblatérer des conneries.







    dans tes insultes tu as oublié de préciser que c’est soumis a déclaration a la préfecture, et je maintiens on peut acheter une arme en toute tranquilité sur internet, sans que la DCRI le sache. Si ce n’est pas un manquement grave du service, je ne sais pas comment tu appel cela ( économise moi tes insultes stp ) comme tu as l’air de t’y connaitre, une arme déclarer démilitariser par Saint etienne n’est pas bricolable.



    les munitions de la kalachnikov c’était aussi démilitarisé ?



    va, je ne te hais point


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sscrit a écrit :



dans tes insultes tu as oublié de préciser que c’est soumis a déclaration a la préfecture, et je maintiens on peut acheter une arme en toute tranquilité sur internet, sans que la DCRI le sache. Si ce n’est pas un manquement grave du service, je ne sais pas comment tu appel cela ( économise moi tes insultes stp ) comme tu as l’air de t’y connaitre, une arme déclarer démilitariser par Saint etienne n’est pas bricolable.



les munitions de la kalachnikov c’était aussi démilitarisé ?



va, je ne te hais point









Les munitions sont interdites, pas de quoi les fabriquer ….



Du moins je n’ai rien vu de très précis là dessus….



Et puis si tu habites près d’un port marchand où il y a beaucoup de navires russes Ex : Le Havre, pour 500 euros et une bouteille de Whisky, pas besoin d’internet, La kalash et la caisse de munition qui va avec….



Et ce n’est pas nouveau ….


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sscrit a écrit :



dans tes insultes tu as oublié de préciser que c’est soumis a déclaration a la préfecture, et je maintiens on peut acheter une arme en toute tranquilité sur internet, sans que la DCRI le sache. Si ce n’est pas un manquement grave du service, je ne sais pas comment tu appel cela ( économise moi tes insultes stp ) comme tu as l’air de t’y connaitre, une arme déclarer démilitariser par Saint etienne n’est pas bricolable.



les munitions de la kalachnikov c’était aussi démilitarisé ?



va, je ne te hais point







Comme indiqué juste au dessus.

Les munitions sont peut-être interdites, mais sont fabricables par toute personne qui s’y connait un peu.

De plus, j’avais abordé ce point dans un autre de mes messages.



Ensuite, il s’agit d’un sujet d’actualité, la loi venant de changer, faisant passer de 8 catégories à 4, depuis le 6 mars dernier.

Mais, d’après ce que j’ai pu lire, la déclaration en préfecture n’est obligatoire qu’au moment de la neutralisation, pas ensuite.





comme tu as l’air de t’y connaitre, une arme déclarer démilitariser par Saint etienne n’est pas bricolable.





C’est bien, tu semble suivre l’actualité. C’est pourtant les services de force de l’ordre qui se plaint régulièrement de la dé-neutralisation des armes qui devient fréquente.

Je cite l’article de 20 minutes du 2604





Achat légal, remilitarisation illégale



De fait, à l’heure actuelle, acheter une arme sans permis peut être fait en toute légalité, notamment sur Internet. En effet, comme l’indiquait Le Monde au mois de mars, gendarmerie et police sont confrontés depuis deux ou trois ans au phénomène de la déneutralisation.



En quelques mots: un acheteur se procure légalement un engin qui a été neutralisé, c’est-à-dire rendu inoffensif –condition nécessaire pour posséder sans autorisation une arme de 1ère ou 4ème catégorie. Prix de départ: environ 300 euros. Puis, il remilitarise ce qui était supposé rester un objet de collection, ce qui est, en revanche, tout à fait illégal.



L’opération de déneutralisation est réputée impossible sur une arme démilitarisée en France, en respectant la procédure. Mais aucune norme ou réglementation n’existe dans ce domaine au sein même de l’Union européenne et une arme neutralisée en Espagne ou en Allemagne peut être remise en état de fonctionnement relativement facilement. «Il suffit parfois de changer le percuteur, qui a été enlevé», explique Patrice Bouveret à l’AFP. «Or il y a certains sites étrangers sur lesquels on peut trouver ça en pièces détachées. Pour un passionné d’armes un peu bricoleur, ce n’est pas difficile».







Sources :

-lemonde.fr Le Monde

-http://www.20minutes.fr/societe/1146021-20130426-tuerie-istres-procurer-arme-int…





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