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Au Sénat, l’Open Data pour rectifier le projet de loi sur la transparence

Passera ou passera pas ?

Au Sénat, l'Open Data pour rectifier le projet de loi sur la transparence

Le 03 juillet 2013 à 07h30

Après l'Assemblée nationale, les débats sur les projets de loi organique et ordinaire sur la transparence de la vie publique vont se poursuivre au Sénat. Ces textes, élaborés suite à l’affaire Cahuzac, mènent un véritable pas de danse. Deux pas en avant, pour obliger les parlementaires à effectuer leurs déclarations d’intérêt et de patrimoine. Deux pas en arrière, pour condamner pénalement les citoyens qui les diffuseraient publiquement, notamment sur Internet. Des sénateurs veulent cependant corriger le tir.

loi transparence

 

Si la loi est adoptée en l'état, les parlementaires devront, sous peine de lourde amende et d’emprisonnement, déclarer tout leur patrimoine ainsi que leurs liens d’intérêts présents et passés à une Haute autorité chargée de la transparence. Cependant, le texte prévoit aussi des peines pour ceux qui rendront publiques les déclarations de patrimoine… 1 an de prison et 45 000 euros d’amende.

D’ores et déjà, le rapporteur au Sénat, Jean-Pierre Sueur, a déposé un amendement pour revoir l’économie du dispositif. Il propose de supprimer le délit de publication ou de divulgation des informations contenues dans ces déclarations de situation patrimoniale. Le parlementaire évoque justement « la grande facilité à contourner une telle interdiction de publication ». Il cite spécialement la publication de ces informations « sur un site internet étranger. »

 

Celui qui se prétend victime d'une telle diffusion n'en sera pas pour autant désarmé. Le sénateur du Loiret rappelle en effet qu’en cas de préjudice causé par une telle divulgation, « le parlementaire concerné pourra en demander réparation devant le juge civil ». Concrètement, si le député X n’est pas content qu’un site Internet diffuse les éléments de son patrimoine, il devra ainsi démontrer une faute, un préjudice et un lien de causalité entre l’un et l’autre de ces éléments.

Faciliter la réutilisation de la data

Dans un autre amendement, le groupe socialiste dans son intégralité envisage de faciliter la réutilisation de ces déclarations. Le texte voté à l’Assemblée renvoie à un décret en Conseil d’État après avis de la CNIL le soin de gérer la question de la publication de ces données. Problème : l’expérience récente (décret Sunshine, notamment) a montré combien la CNIL s’était opposée à la réutilisation de ces flux de données personnelles. Dans le domaine pharmaceutique par exemple, elle a sollicité la mise en place de verrous sur les sites catalysant ces informations afin de repousser leur indexation par les moteurs de recherche.

 

Les sénateurs PS veulent contourner ce futur et potentiel verrouillage. « Par dérogation à l’article 13 de la loi n° 78 - 753 du 17 juillet 1978 [loi CADA, NDLR], indiquent-ils, les informations contenues dans les déclarations publiées, y compris les données à caractère personnel, peuvent faire l’objet d’une réutilisation ».

Cet amendement permettra, s’il est adopté dans les mêmes termes au Sénat et à l’Assemblée nationale, de jouer à fond la carte de l’ouverture pour mieux cartographier les liens entre le politique et les autres secteurs économiques. « Sans cette disposition "open data", les réutilisateurs, chercheurs, journalistes ou citoyens, devraient demander à chacun des parlementaires leur autorisation pour analyser et étudier ces informations » anticipent les sénateurs PS.

Transparence, jusqu'au bout

La sénatrice Hélène Lipietz veut également profiter des nouvelles technologies pour porter un vent de transparence au Parlement. Outre la dépénalisation évoquée ci-dessus, elle souhaite que chaque assemblée « publie les noms des collaborateurs des parlementaires et des groupes parlementaires sur son site Internet, en précisant les liens de parenté, directs et indirects ».  Elle veut également que les documents élaborés ou détenus par la Haute Autorité de la transparence de la vie publique soient impérativement disponibles en ligne, en format numérique, sous licence ouverte, et publiés au Journal officiel de la République française. Pour la sénatrice, « il serait étonnant qu'un organe chargé de la transparence soit contraint à ne rien communiquer ».

Commentaires (9)

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Ça à l’air plutôt sympathique tout ça.

J’espère que si c’est voté, nous (les citoyens) saurons ne pas en faire de mauvais usage, histoire de ne pas donner de crédits aux défenseurs du voyeurisme malsain.

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C’est incroyable. Ce sont les vieux du Senat qui vont dans le bon sens …

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C’est normal ils n’ont pas trop la pression des lobbyistes ^^

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Franchement, demander aux champions du compte caché et de la caisse noire de produire un papelard qui “dit que” ils ont pas volé d’argent, c’est pas super pertinent.



Pourquoi ne pas publier les budgets ministériels ? Et justifier chaque euro dépensé ?



Moi je m’en fous de savoir s’ils sont riches ou pauvres, je veux savoir ce qu’ils font avec l’argent que je suis obligé de leur donner et dont je n’ai pas l’impression qu’il est utilisé à améliorer les conditions de vie des citoyens.

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jiph a écrit :



C’est incroyable. Ce sont les vieux du Senat qui vont dans le bon sens …





C’est très souvent le cas en fait. Le sénat ce n’est pas du suffrage direct et donc ça écrème pas mal les démagogues. De plus ce sont souvent des personnes âgées qui n’ont donc plus autant d’intéressement financier à bricoler.


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Koxinga22 a écrit :



Pourquoi ne pas publier les budgets ministériels ? Et justifier chaque euro dépensé ?





En fait globalement il faudrait que la fonction publique passe d’une culture de la comptabilité avec contrôle en amont à une culture du contrôle de la comptabilité en aval. Mais ça nécessiterait que responsables politiques et cadres sup assument leurs décisions <img data-src=" />



Là c’est plus simple, si c’est validé en amont ensuite on n’a pas pu se tromper puisqu’on a fait ce qui était prévu…


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C’est incroyable. Ce sont les vieux du Senat qui vont dans le bon sens …





Il ne faut pas oublier qu’en cas de désaccord c’est l’Assemblée nationale qui décide en dernier ressort, donc du coup ils n’ont que le ministère de la parole.


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blabla….. là on nous parle de transparence, pendant que en parallele on pousse des ministres à la démission quand ils abordent les budgets…. pathétique



je regrette un peu plus chaque jour d’avoir voté hollande, parce que le changement c’est DTC

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ilko a écrit :



blabla….. là on nous parle de transparence, pendant que en parallele on pousse des ministres à la démission quand ils abordent les budgets…. pathétique



je regrette un peu plus chaque jour d’avoir voté hollande, parce que le changement c’est DTC







Tout pareil ! La hollande l’autre pays du fromage qui pue aussi <img data-src=" />


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